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Ouverture brochet - vive les bordures ! - Partie 3 : en bateau, la traque rapide

Adepte des grands milieux, Kévin sait aussi pêcher précisément des bordures à l’ouverture lorsque les brochets les fréquentent assidument.

Crédit photo Kevin Hernandez
Dans son embarcation, Kevin Hernandez peut emporter plus de matériel. Néanmoins, il rationalise cannes et leurres pour gagner en efficacité. Il passe d’un petit crankbait à un gros leurre souple !

Ouverture brochet : vive les bordures

Pour la pêche des brochets en mai, je préfère utiliser mon bateau afin de réaliser une traque très active. Il est tentant de vouloir prendre une grande quantité de matériel à bord, mais je choisis de me limiter afin de moins m’éparpiller. Je sélectionne trois cannes casting, toutes d’une longueur de 2,40 m.

Trois puissances

La première est typée gros leurres, d’une puissance comprise entre 100 et 250 g capable d’envoyer des gros souples sur montage shallow, des modèles multisections ou autres de grandes tailles. Sur cette canne, une moulinet casting solide avec un ratio plutôt lent de 5.1 maximum afin de bénéficier d’une grande fluidité lors de la récupération. Il est rempli d’une tresse en 0,32 mm. Une seconde canne, plus polyvalente, d’une puissance allant de 50 à 100 g sur laquelle j’utilise un moulinet rapide avec un ratio de 7.1 garnis de tresse en 0,28 mm. Cet ensemble va me servir à propulser les mêmes leurres, mais dans des tailles moyennes, de 15 à 20 cm. La troisième est plus atypique puisqu’il s’agit d’une canne typée crankbait et spinnerbait, en carbone, mais avec une action plus douce, « moderate ». De 15 à 50 g de puissance, je l’équipe d’un moulinet à faible ratio sur lequel j’ai mis une tresse de 0,20 mm. Toutes les tresses que j’emploie pour ces techniques sont des 8 brins. Elles offrent le meilleur compromis entre souplesse et usure.

Trois cannes de 2,40 m, mais de puissances très différentes, sont montées sur le bateau de Kevin, ce qui lui permet d’enchaîner rapidement les types de pêche.
Crédit photo : Kevin Hernandez

Avec quoi débuter ?

Il est bien difficile de décider à l’avance par quelle technique commencer sa pêche. Je vous livre ma méthode, très simple. Si j’estime que les conditions sont favorables, une journée bien venteuse avec de l’eau brassée, je n’hésite pas à sortir les gros leurres tout de suite, quitte à affiner par la suite. Si la météo est calme avec de l’eau plutôt claire, alors je reste prudent et sélectionne des leurres moyens. Le dernier ensemble, crank & spinner, est régulièrement employé pour déclencher des touches de réaction. Ces leurres sont vraiment bons pour pêcher lorsqu’il y a du vent, mais pas seulement ! Quand c’est plus dur, un crank silencieux ou un spinner avec une petite palette peut faire la différence. Personnellement, j’utilise beaucoup les cranks. Ils permettent une approche différente. Lorsque la zone a déjà été matraquée avec des gros leurres par d’autres pêcheurs, passer avec un petit crank peut déclencher des brochets qui ne réagissaient pas jusque-là. Pour le choix des couleurs, je vais à l’essentiel en en ciblant trois qui ont toute ma confiance : bleu (souvent bleu/transparent), marron (marron/blanc), et Fire Tiger. Savoir limiter sa boîte permet de bien connaître ses leurres et comment les utiliser.

Mes postes clés

Avec l’arrivée du printemps, les journées s’allongent et bénéficient de plus en plus d’ensoleillement. L’air et l’eau se réchauffent, les poissons maraudent alors dans des zones parfois très peu profondes à la recherche de quelques degrés supplémentaires. Cela peut aller de simples bordures bien exposées à des hauts-fonds de pleine eau, sans oublier les baies de certains grands lacs ou même les arrivées d’eau. Les rives ensoleillées, pour peu qu’elles soient encombrées, sont des postes de premiers choix. Il faut également être observateur et essayer de voir où en est la pousse des herbiers. En fonction des secteurs que vous pêchez, il se peut qu’ils soient déjà développés ou au contraire, très peu. Dans tous les cas, un secteur avec des tiges de 20 centimètres ou 2 mètres de hauteur est à exploiter en priorité !

Ne pas rater la fraie !

En mai a souvent lieu la fraie des poissons blancs. Ces grands rassemblements, qui se produisent lorsque l’eau avoisine les 12°C, donnent parfois lieu à des scènes incroyables, tant pour les yeux que pour la qualité de la pêche. Il est possible de voir, ou d’entendre, la fraie des blancs. Un bruit de clapot régulier sur une bordure bien ensoleillée doit vous alerter et vous inciter à aller vérifier! Il est souvent possible de voir des gros paquets de gardons ou brèmes avec, juste en retrait, des silures ou brochets ! Il est donc possible de les attaquer directement à vue. Sensations garanties !

Notre spécialiste a un faible pour les leurres durs articulés, très peu plongeants et de couleurs variées lors des premiers jours du début de saison.
Crédit photo : Kevin Hernandez

Un peu de vent

Pour pêcher sur ces zones en début de saison, j’ai tendance à privilégier la seconde partie de journée. J’aime être sur place pour le fameux « coup de midi », moment où le soleil commence à chauffer fort, et je reste jusqu’au coup du soir. Vous l’aurez compris, je ne suis pas « accro » au coup du matin, car en mai les nuits sont parfois fraîches et il faut quelques heures pour que l’air et l’eau montent en température. Je privilégie les journées ensoleillées avec si possible un flux de sud. Ce vent plutôt doux déclenche souvent l’activité des brochets. J’aime alors effectuer de grandes dérives le long des bordures exposées au vent. Pour aborder les zones peu profondes, il est important de commencer en restant à distance afin de limiter le dérangement et veiller à amortir l’impact des leurres en surface. Là où les herbiers sont déjà présents, il est intéressant de faire des lancers courts afin d’avoir une meilleure conduite de ligne entre les touffes. Ces pêches de printemps sont très plaisantes, parfois spectaculaires avec des attaques à vue ou proches du bateau entre les herbiers. N’oubliez pas que mai est un mois très spécial pour espérer capturer un vrai spécimen… Et c’est tout ce que je vous souhaite !

Ma sélection de leurres

Pour cette pêche printanière, j’aime utiliser des leurres durs multisections. Ils sont parfois onéreux, mais ils sont spécialement typés brochet et très simples à utiliser. J’utilise volontiers les Strout, Seven et Swimpike Biwaa, l’excellent BBZ Spro, le Slide Swimmer Deps ou le Freddy 170 coulant Illex. Il en existe d’autres. Pour les gros leurres souples, j’ai obtenu pas mal de succès avec des gros McRubber Svartzonker, shad Wolfcreek, Kapsiz Kast 9 Biwaa ou Magdraft Megabass. Je les récupère souvent avec un cranking lent sans variations de vitesse, concentré sur ma conduite de ligne. En ce qui concerne les spinnerbaits, il faut choisir des modèles suffisamment résistants et lourds comme les Da’Bush Savage Gear, Crusher Illex ou ceux de PLP, disponibles en double ou mono palette. Un assortiment de crankbaits silencieux et bruiteurs comme le SKT magnum 110 MR et LC 3.5 Lucky Craft, le Bassbite Squarebill 7 cm Westin et le Pro model Serie 4s de 11 cm Strike King.

Partie 1 : du bord
Partie 2 : en float-tube
Partie 3 : en baeau

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Brochets, Sandres, Perches

Magazine n°936 - Mai 2023

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