Texte et photos Emma Alain
Il y a quelques semaines, Bill François et moi-même avons été reçus chez Daiwa, à Rouen, pour découvrir la nouvelle génération de cannes Exceler.
Nombreux sont les pêcheurs qui ont commencé la pêche aux leurres avec ces cannes, et nombreux sont ceux qui continuent à les utiliser des années plus tard.
En effet, cette gamme, née en 2007, a toujours offert un bon rapport qualité-prix ainsi qu’un design à la fois moderne et sobre, de quoi ravir les pêcheurs soucieux de respecter leur budget tout en prenant du plaisir au bord de l’eau.
Qu’en est-il de cette nouvelle génération ?
L’histoire de la gamme :
Au cours des années 2000, la pêche au leurre a connu un essor considérable en France, accompagné de la montée en puissance du street fishing. La pêche se modernisait, les pêcheurs également, et le matériel se devait de suivre le mouvement ! Cela, Daiwa l’avait très bien compris, et c’est ainsi que les cannes Exceler sont nées.
Cette première série se composait de cannes spinning et casting, d’une gamme pour la truite et d’une autre pour la mer.
C’était une première chez Daiwa de regrouper différents usages sous une même « bannière », puisque, jusqu’alors, les cannes casting et spinning ainsi que les cannes pour la truite et la pêche en mer portaient des noms différents.
À l’époque, voici ce qu’on pouvait lire dans le catalogue Daiwa à propos de cette nouvelle série de cannes spinning et casting :
- Exceler Freshwate.
- Matériau : carbone super haute performance.
- Emmanchement inversé.
- Poignée ergonomique en mousse avec pommeau métal/caoutchouc au talon
- Porte-moulinet type revolver (casting) ou tubulaire à vis (spinning).
- Anneaux Sic (casting).
- Anneaux Sic monopatte surélevés (spinning).
- Action de pointe avec réserve de puissance dans le talon.
- Type de pêche conseillé casting : cannes conçues pour les pêches à tambour tournant, en casting, demandant des lancers de précision comme pour le black bass, par exemple.
- Type de pêche conseillé spinning : série de cannes au rapport qualité/prix imbattable, destinée aux pêches traditionnelles des carnassiers”.

On comptait alors seulement 2 cannes casting et 6 spinning de puissance moyenne, autrement dit des cannes polyvalentes. 
Depuis, 7 générations d’Exceler sont nées, et l’offre s’est considérablement élargie pour le plus grand bonheur des pêcheurs.
Des nouveautés pour exceller sans se ruiner :
La pêche est un loisir abordable.
Même si le marché du luxe ne s’est jamais aussi bien porté que ces dernières années, y compris dans la pêche, il reste nécessaire de continuer à développer du matériel accessible pour les débutants et pour ceux soucieux de leur budget.
À un prix situé autour de 100 €, les cannes Exceler font partie du matériel de pêche que l’on apprécie autant pour leur tarif que pour leurs qualités techniques. Ce sont des cannes modernes, à la fois précises et faciles à prendre en main.
Jusqu’à l’année dernière, elles s’adressaient à la quasi-totalité des pêcheurs aux leurres. Dans la gamme, on trouvait des cannes pour la perche, la truite, le sandre, le brochet et le black-bass. Une gamme complète où chaque pêcheur pouvait trouver canne à sa main ! Enfin… presque.

En 2023, nous pouvions profiter de 23 cannes spinning et de 14 cannes casting. 
Pour la saison 2025 et celles à venir, nous bénéficierons de 3 cannes casting et de 6 cannes spinning supplémentaires.
Go Big or Go Home :
En 2007, le street fishing et les cannes ultra light étaient à la mode. C’était également l’époque de la découverte de la pêche au leurre moderne, et c’est à cette demande que Daiwa souhaitait répondre.
En 2025, c’est “Go Big or Go Home !”. La pêche au big bait bat son plein et séduit aussi bien les pêcheurs débutants que les plus expérimentés. La gamme casting s’est donc recentrée sur la pêche du brochet au gros leurre, avec notamment un modèle de 2,24 m d’une puissance de 80–180 g.
Ces actions plus puissantes ont été conçues pour l’utilisation de gros leurres souples ou de swimbaits, de plus en plus employés par les pêcheurs de brochet mais aussi de black-bass.
Une gamme affinée :
La série propose toujours des puissances medium, avec des longueurs à la fois polyvalentes et très spécifiques, afin que chaque pêcheur puisse profiter d’une canne adaptée à ses besoins.
Certaines cannes spinning Medium (M) et Medium Light (ML), autrefois courtes (inférieures à 2,13 m), ont été rallongées pour mieux répondre aux exigences des pêches fines, comme celles du chevesne, du street fishing ou encore de l’alose, qui nécessitent de bonnes capacités de lancer et de précision.
Parmi les nouveautés notables figure l’apparition d’un modèle de plus de 2,50 m en 14–56 g, parfaitement adapté à la traque de l’aspe. La gamme intègre également des cannes à action spécialisée, comme le modèle « Verticale » (EX602MFS-EF) ou encore la version « Drop Shot » (EX722MLXS-EF), le « X » désignant une action eXtra fast.
Enfin, pour les pêcheurs soumis à des contraintes de transport, 9 modèles dits « Mobile » en 4 éléments complètent la série, alliant praticité et performance.

Techniquement, qu’est-ce qui change ?
Parmi les évolutions majeures de cette nouvelle version, on note principalement trois points :
- les anneaux
- la poignée sur les modèles spinning désormais plus confortable
- et un nouvel accroche-leurre, plus polyvalent, capable d’accueillir un panel élargi de leurres.
La différence entre les anneaux Fuji Concept « O » de la version précédente et ceux de la nouvelle série réside dans la forme de l’armature.
Désormais montés avec une armature « K », ces anneaux limitent efficacement les risques d’emmêlage, notamment avec les tresses fines et souples, très utilisées pour les pêches techniques telles que la pêche canne haute, le grattage, le rubber jig, les leurres de surface ou encore les approches nécessitant de longues distances de lancer.
Si la céramique reste inchangée, le changement de monture constitue un détail qui, en action de pêche, fait toute la différence.



Place à la pêche !
On ne pouvait se contenter d’une simple prise en main ! Rien de tel qu’une mise en situation pour se forger un véritable avis.
C’est pourquoi nous avons été invités à une sortie de pêche sur le bateau de Charly Vaudolon (que nous remercions), où nous nous sommes attelés à la traque du sandre en linéaire et en verticale. Bill a choisi la 662MHFS (1,98 m / 7–28 g) et moi la 701MHFS (2,13 m / 5–21 g).
Ayant une préférence marquée pour la pêche en linéaire plutôt que pour la verticale, un peu de longueur était nécessaire. Ces deux modèles nous ont également semblé être de véritables passe-partout (pêche-partout ?). Ils nous paraissaient très représentatifs de la gamme.

Équipée d’un shad de 5 pouces (12,7 cm) monté sur une tête plombée de 10 g, je sens que la plage de puissance de la canne est totalement respectée. Il est facile de percevoir le leurre descendre dans la couche d’eau, et nul doute que les touches à la descente ne passeront pas inaperçues !
Une fois le leurre posé sur le fond, je bénéficie d’une résonance suffisante pour distinguer un substrat dur d’un substrat mou. On reste tout de même sur une canne de gamme intermédiaire, mais suffisamment performante pour la pêche précise du sandre.

Pendant ce temps, Charly et Bill s’attellent à la pêche en verticale dans la cassure, et c’est Charly qui sort le premier poisson ! Un petit sandre, certes, mais qui nous donnera à tous le sourire.

D’un coup, me revient en mémoire l’époque où je commençais la pêche au leurre, mais aussi les discussions avec les clients en quête de la canne à tout faire. Je ne cesse d’ailleurs de leur répéter qu’elle n’existe pas, mais quitte à tester la canne, autant la pousser jusqu’au bout !
C’est alors que je demande à Pascal Magnetto (chef de produit chez Daiwa) un poisson nageur. Il me passe un Double Clutch SP de 7,5 cm pour 5 g.
Souvent, avec ces cannes bon marché dites polyvalentes, la pêche avec des leurres durs est peu agréable. Ce leurre Daiwa possède une bavette assez longue et reste relativement léger, mais il se lance très bien et la récupération est agréable, sans vibration excessive dans le poignet. La canne permet d’animer correctement le leurre… mais qu’en est-il avec un poisson ?
Charly nous explique qu’il trouve souvent des ides mélanotes sous les saules, qu’il pêche avec de petits leurres durs. Ce cyprinidé possède un comportement de chasse similaire à celui du chevesne. On peut donc le pêcher au leurre, même s’il se décroche facilement.
Nous décidons alors à l’unanimité d’abandonner les sandres peu coopératifs pour changer d’espèce et tester les capacités des Exceler avec des poissons nageurs. C’est juste avant de partir manger que Bill sort un magnifique ide à l’aide d’un crank Daiwa, de quoi faire plier le carbone de sa 662MHFS.

Alors, on achète ou pas ?
Oui !
Cette nouvelle génération de cannes Exceler tient sa promesse et ne déroge pas à sa réputation. Elles offrent un excellent rapport qualité-prix, idéal aussi bien pour débuter la pêche au leurre que pour se perfectionner.
Pour autant, on constate peu d’évolutions techniques par rapport à l’ancienne génération, si ce n’est les anneaux désormais dotés d’une armature « K » pour éviter les nœuds lors du lancer.
Avec ces nouveaux modèles dédiés à la pêche du brochet, Daiwa a su répondre à la demande des pêcheurs en quête de cannes puissantes pour le big bait. Le design moderne, très réussi, devrait également séduire le plus grand nombre.
Retrouvez les Exceler 2025 chez tous les bons détaillants, en magasin comme en ligne, dès novembre 2025.

Retrouvez toute la gamme DAIWA sur : https://daiwa.fr/
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