A l’heure de traiter la problématique des cormorans, Bérangère Couillard, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargée de l'Écologie, a pu mesurer que le dossier était « explosif » pour reprendre l’adjectif utilisé quelques instants plus tôt par Claude Roustan (« nous ne lâcherons rien, nous ne pouvons pas accepter ce massacre piscicole »). La salle remplie de 250 personnes a commencé à gronder, mécontente de la réponse de la Secrétaire d’Etat prononcée à la tribune face aux élus de la FNPF. Et des applaudissements brefs et polis l’ont raccompagné à sa chaise. Quelques instants plus tôt, Bérangère Couillard avait quelque peu botté en touche en demandant des chiffres précis, une étude de plus, pour évaluer le vrai impact du cormoran sur les rivières et plans d’eau.
« Merci pour votre gentillesse, a ironisé Claude Roustan, mais vous ne nous avez pas convaincu sur le cormoran ». Nouvelle réponse de la Ministre depuis sa chaise, sans note cette fois sous les yeux : « Nous allons travailler de façon minutieuse car le droit est contre nous. On va travailler avec l’OFB, mesurer la perte causée par les cormorans. Il n’y a que ça qui prouvera que nous avons des pertes importantes. Le président de la République avait même évoqué d’arriver à trouver une situation d’entre-deux. Il est aujourd’hui très difficile de déclasser des espèces protégées. C’est bien ça le sujet d’aujourd’hui ».
La pause café après ces propos a permis de faire baisser la tension... mais la Ministre a du encore "en off" faire face à plusieurs élus, venus en rajouter une couche...