Le gouvernement distingue deux cas : les eaux libres et closes, et les piscicultures. Sur le premier cas (cours d'eau et plans d'eau), le gouvernement a décidé de ne pas établir de plafonds car il perd tous les recours contentieux devant les tribunaux ! Le gouvernement veut gérer au cas par cas selon les départements, avec des études locales qui démontreront "l’impact de l’espèce sur l’état de conservation des espèces de poissons protégées et/ou menacées"...
Les pêcheurs mécontents
"Cette solution est loin d’être satisfaisante et constitue un recul pour la préservation de notre patrimoine piscicole, regrette la FNPF sur sa page Facebook. C’est la raison pour laquelle la FNPF a d’ores et déjà informé la ministre du caractère inacceptable de ce dispositif". La fédération d'Eure-et-Loir résume parfaitement la situation avec des données chiffrées : une analyse sur l'ensemble du département a mis en évidence une consommation de 73 tonnes de poissons par an et donc 450 000€ de pertes malgré un quota de 903 cormorans. "Nous vous laissons imaginer l'impact sans les tirs", fulmine la fédération.
Une consultation publique
Alors, que faire ? Une consultation publique est ouverte jusqu'au 15 août, les pêcheurs sont invités à se prononcer et à faire part de leurs attentes. Il est donc conseillé de donner un avis défavorable à cet arrêté, de contester la suppression du quota en eaux libres et closes, de valider en revanche le maintien des plafonds pour les piscicultures, et de justifier ses choix : les grands cormorans sont de plus en plus nombreux et déciment certains cours d'eau et plans d'eau, au même titre que la sécheresse ou la pollution... Remontez vos observations, ce que vous voyez sur le terrain, demandez un changement de statut pour cet oiseau protégé, faites part de votre mécontentement.