Stéphane cumule toutes les qualités que l’on peut attendre du guide de pêche parfait : patience, sympathie, disponibilité, écoute et compétence. Excellent technicien, il fait découvrir à ses clients les subtilités des différentes facettes de la pêche à la mouche et il sait s’adapter immédiatement au niveau de son public. Les débutants peuvent ainsi compter sur un pédagogue accompli, les experts trouvent encore des choses à apprendre de lui. Sa parfaite connaissance des milieux aquatiques et des rivières lozériennes, qui coulent à proximité du gîte de pêche qu’il gère avec sa femme Délia, lui permet de toujours faire les bons choix et d’amener ses clients au bon endroit et au bon moment. En matière de « logistique », entre accueil, repas et hébergement, on est vraiment dans le haut de gamme !
Le Tarn, toujours
C’est bien sûr la rivière emblématique des Cévennes, aux eaux cristallines taillant d’impressionnantes falaises de calcaire blond dans ces grandes gorges connues de tous. Le Tarn est un cours d’eau assez capricieux, parfois décevant pour les moucheurs, mais qui devient brusquement magique lorsque les truites se mettent en activité. Au niveau des gorges, on y fait souvent les plus belles pêches en début de saison, mais certains matins de la fin du printemps ou quelques coups de soir en plein été, après l’interruption des baignades et du défilé des canoës, vous montreront tout le potentiel de cette rivière encore sauvage. Stéphane amène ses clients aussi bien sur la partie haute de la rivière, à proximité des sources au-dessus de Le-Pont-de-Montvert qu’au cœur des gorges ou le long des parcours situés à la limite de la Lozère et de l’Aveyron, vers Les Vignes et en aval. À ce niveau les belles gravières blondes et les courants profonds turquoise et indigo se prêtent merveilleusement à la nymphe à vue et à la nymphe au fil. Et lorsqu’une éclosion se produit, les gobages ne tardent pas à apparaître le long des berges et en bordure des courants. Outre les truites encore très nombreuses sur l’aval de son parcours lozérien, le Tarn recèle également une quantité de barbeaux qui se montrent bien disposés à se saisir de nymphes assez lourdes et dont la combativité vous fera vraiment monter l’adrénaline… surtout si vous pensiez avoir ferré la truite de votre vie ! Si le terrain de jeu qu’offre le Tarn est vaste, il faut savoir choisir les bons parcours au bon moment, ce qui n’est pas toujours chose facile. C’est là que les conseils de Stéphane Faudon se révèlent précieux.
Le petit conseil en + de Stéphane
Il faudra chercher l’activité et trouver le secteur « où ça gobe ! », souvent assez précis sur cette rivière. Par conséquent, ne pas hésiter à arpenter les rives pour observer et encore observer. Ensuite, il faudra attendre pour pouvoir bien se placer pour une dérive aval ou trois quarts aval. Le Tarn est une rivière « technique » et une bonne maîtrise du posé courbe est bien utile.
Le Lot et la Colagne
À deux pas du gîte de pêche de Stéphane, le Lot et la Colagne vous accueillent. On peut accéder à cette dernière rivière à pied depuis le gîte. Il suffit de traverser le pré ou d’emprunter le petit chemin qui s’y rend. Vous pourriez bien être surpris par la richesse de cette petite rivière et par la taille de certaines truites dont la robe est d’une beauté exceptionnelle. Dans sa partie aval, la Colagne coule sur un substrat calcaire propice à la croissance rapide des salmonidés. C’est sur ce secteur, en aval de Marvejols et sur la commune de Chirac, que s’étale sur plus de 3,5 km le plus ancien parcours no-kill de France, créé il y a plus de trente ans et qui reste encore aujourd’hui une destination de choix. Le Lot, plus imposant, strie la Lozère d’est en ouest sur près de 100 km et déroule ses eaux depuis la source, dans le beau décor granitique et schisteux de la montagne du Goulet jusqu’en aval de Chanac où il serpente alors en milieu calcaire. C’est ici une rivière aux eaux riches, qui abrite une importante population de truites atteignant de belles tailles auxquelles se joignent en densité parfois forte les chevesnes et les vandoises. Stéphane connaît parfaitement ces parcours autour de Chanac où alternent des gravières aux eaux assez rapides, des veines profondes venant lécher les bordures, de grands lisses plutôt calmes et des secteurs mixtes où le lit est parsemé de blocs rocheux. Ce qui frappe ici, c’est la diversité des postes et les rapides variations de la configuration des secteurs. On a l’impression qu’en quelques centaines de mètres, la rivière peut changer totalement de morphologie. La végétation des rives est pratiquement omniprésente et l’on pêche ici en wading en remontant très lentement la rivière car les poissons se montrent plutôt farouches. Si la nymphe au fil reste la technique de base, les truites s’activent en surface dès que se produisent des éclosions, assez nombreuses et régulières tout au long de la saison. Le Lot présente indéniablement cet avantage de se montrer toujours intéressant à pêcher. Certains coups du soir sont particulièrement spectaculaires, sur les trichoptères ou les ecdyonuridés, y compris en plein été.
Le petit conseil en + de Stéphane
Lot et Colagne sont deux rivières beaucoup plus régulières et plus abordables que leur cousine du Sud Lozère. Pour le choix des sèches, il est bon de prendre son temps et d‘observer ce qui vole. Rien n’est plus gratifiant que de trouver la bonne mouche au bon moment, et surtout la bonne taille, « petit gâteau apéro ou gros repas de noce »! La taille de l’artificielle dans la pêche des postes est souvent négligée par les pêcheurs au détriment de détails qui sont plus importants dans la pêche des gobages. Pensez-y et modifiez la taille de votre imitation avant de changer radicalement de modèle.
Le Bès
Bienvenue en Irlande lozérienne ! Le Bès serpente sur le plateau de l’Aubrac au milieu des prés et des vaches, eaux acides et sombres donnant des reflets rouge brique aux truites. Cette rivière unique est située à trente minutes au nord-est du gîte La Maison du pêcheur, ce qui permet à Stéphane de choisir les moments opportuns pour grimper ou non sur ce plateau basaltique. Il s’agit en effet d’un territoire extrême par sa beauté mais parfois aussi par la rigueur climatique pouvant rendre la pêche impossible. Rivière aux mille blocs, la pêche des postes où les caches sont nombreuses peut occuper vos journées. Les gobages du printemps sont tout en finesse et durs à repérer sur ces eaux tourbées. On a affaire ici à des truites très robustes qui supportent à la fois les grands froids hivernaux et ventés du haut plateau et les chaleurs suffocantes de l’été sans ombre. C’est une souche d’exception qui résiste à des amplitudes thermiques impressionnantes et qui amène le respect. La pêche en noyée amont ou aval est assez productive sur les eaux fortes, et la pêche en nymphe au fil est assez efficace tout au long du printemps mais vite limitée dès que les eaux se réchauffent avec l’apparition de nombreuses algues vertes filamenteuses.
Le petit conseil en + de Stéphane
Pour la pêche en sèche en amont des postes, il faut multiplier les points de chute de votre artificielle en limitant la durée des dérives, ces truites sauvages postées réagissant de manière réflexe à l’effet de surprise d’une mouche se posant sur l’eau. Plus vos lancers seront méthodiques et précis, pour quadriller la zone de pêche du bord vers le centre et de l’aval vers l’amont, plus les montées seront régulières.
La Truyère sauvage
Cap au nord cette fois puisque Stéphane nous amène à la découverte de la Truyère dans sa partie haute. Nous sommes en Margeride. Nous nous garons au bord d’un chemin vers Saint-Alban-sur-Limagnole et traversons des prés dans un décor absolument magnifique. Au loin, un défilé granitique sert d’écrin à ce petit bijou de rivière… La nature à l’état pur dans toute sa splendeur sauvage. On s’attendrait presque à voir surgir quelques bisons. Que les amateurs de poissons trophées passent leur chemin, le plaisir est ailleurs ! Les eaux cristallines et pauvres font ce qu’elles peuvent pour nourrir les truites et un poisson de 25 cm est une prise très convenable même si quelques spécimens de 35 cm et plus peuvent parfois vous surprendre au détour d’un gros bloc rocheux. Sur ce parcours aux environs de Saint-Alban-sur-Limagnole, la Truyère présente la configuration d’un gros ruisseau de moyenne montagne aux eaux cristallines de couleur thé. Les coups sont très variés avec une alternance de secteurs assez plats et de fortes ruptures de pente où les eaux s’accélèrent. Elle se prête bien à la pêche au fil, mais la sèche est également très plaisante à pratiquer soit en « pêchant l’eau » soit en attaquant les gobages, souvent très furtifs et assez fréquents sur les bordures et à proximité des blocs rocheux.
Le petit conseil en + de Stéphane
Le pêcheur va toujours trop vite! Ici ce n’est pas du « Power fishing » mais plutôt du « Pure ou Cool fishing », l’important est vraiment de prendre du bon temps et de « se nourrir » de toute la vie de la rivière en trouvant le bon rythme.
La Maison du Pêcheur
C’est dans l’ancienne école entièrement rénovée du Monastier que Stéphane et sa femme Délia ont installé leur maison d’hôte spéciale pêche. Il s’agit d’une belle demeure en pierre où quatre chambres magnifiquement aménagées accueillent les visiteurs, pêcheurs ou non. La cuisine des produits du terroir assurée par Délia ravira vos papilles et bien sûr Stéphane se fera une joie de vous guider ou de vous conseiller sur les meilleurs parcours du moment. Le rapport qualité-prix est imbattable ! C’est un emplacement parfait pour découvrir la région et toute sa richesse halieutique. Stéphane vous propose des stages guidés et des séjours assistés en toute liberté (www.lozerepechemouche.com)
CONTACT
La Maison du pêcheur 10, rue du Moulin
Le Monastier-Pin-Moriès
48100 Bourgs-sur-Colagne
www.chambrepechelozere.com
Tél. : 06 45 26 53 12
E-mail. : deliafaudon@gmail.com
STEPHANE FAUDON
06 72 94 64 80
E-mail. : stephanefaudon48@gmail.com
Tarifs : 50 à 110 euros la chambre (de 1 à 4 personnes) avec petit-déjeuner
Table d’hôtes : 22 euros le repas du soir (boissons comprises)
Sur le site de Stéphane (www. lozerepechemouche.com), vous trouverez une fiche téléchargeable qui vous donnera en temps réel météo et situation hydrologique de tous les cours d’eau de Lozère.