Le silure en float tube

Toute l’année, et surtout pendant la fermeture !

Il est loin le temps des premiers articles sur la pêche du silure en float tube, et qui suscitaient une indignation immense ! Fort heureusement, les réseaux sociaux n’existaient pas, sans cela leurs auteurs auraient été lapidés à coups de dislikes, traités d’assassins, conspués, et finalement condamnés à devenir influenceurs pêche. Le reproche ? La dangerosité de l’approche… ce qui n’était pas complètement infondé, mais déjà très excessif à l’époque.
En tout cas, les float tubes ont bien évolué depuis, ce qui explique l’extinction de ce genre de panique morale. De plus, le silure — s’il demeure encore une figure tératologique, — est tout de même redevenu un simple gros poisson parmi les pêcheurs équipés d’un peu de rationalité. Mais cela ne veut pas dire qu’il ne faille pas un minium de préparation…
Mais d’abord, pourquoi pêcher le silure en float tube ? La première raison qui doit venir à l’esprit du pêcheur sportif, c’est la qualité du combattant, bien entendu. Si en plus ce pêcheur sportif est malin, il se dira qu’on peut pratiquer pendant la fermeture…

Terreau fertile
Pour ce faire, et bien évidemment, il faudra laisser à la maison les leurres — réglementation oblige. De même, si le Clonk Teaser est redoutable et s’avère indispensable le reste de l’année, il devra rester au garage, étant assimilé à un leurre par le législateur. Non, nous allons sortir les appâts naturels : vers, couennes de porc, tentacules de pieuvre… Le montage est des plus simples : le classique montage « au pendu » réalisé à l’aide d’un plomb poire, d’une empile courte armée d’un triple ou de deux hameçons simples très piquants et solide, fait toujours le job 
L’évolution des matériaux a toutefois permis de rendre ses montages plus efficaces avec des tresses creuses et des élastiques roubaisiens pour créer des empiles avec un amortisseur, des hameçons recouverts de matière pour masquer le champ magnétique ou encore en sublimant les appâts avec des sprays odorant ou des poudre de trempage comme le célèbre Gulp Slime.
Venons-en à l’action de pêche, indissociable des éléments de sécurité. La plupart du temps, vous allez opérer en eau courante. Or, nous vous rappelons qu’on ne remonte pas le courant en float tube. Et même si celui-ci est motorisé, l’inertie dans l’eau est tel avec ces engins que votre batterie ne vous permettra certainement pas de remonter plusieurs kilomètres de fleuve jusqu’à votre voiture. Il faut donc opérer en dérive, une voiture en haut, une voiture en bas ; cela tombe très bien, la première des règles de prudence, c’est de pêcher à deux.

Par Numa Marengo

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