Open Street de Limoges

Succès total pour cette édition à Limoges

Deux compétition style streetfishing tiennent le haut du pavé en France : Limoges et Poitiers. Après presque deux décennies d’existence, l’Open Street de Limoges est donc devenu une référence dans la toute la France ! Emmenée par Fabien Mariaud et la merveilleuse équipe de l‘APPMA de Ponticauds, cette extraordinaire épreuve, logée au coeur de la Fête des Ponts, a cette année encore embarqué dans son aventure urbaine une centaine de pêcheurs parfois venus de très loin.

Comme le précise souvent Fabien Mariaud, la Vienne à Limoges a de sacrés atouts, à commencer par la diversité des espèces.

Si bien que tous les styles de pêche peuvent s’exprimer. Brochet, barbeau, perche, chevesne… il y en a pour tous les goûts. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faille pas parfois s’adapter.

Il est clair que cette année, ceux qui avaient misé sur les perches ont été déçus… alors même que c’est une partie de la clef du succès les années passées !

Chaque équipe repart avec des lots

Le règlement de ce street est aussi éprouvé : les concurrents s’affrontent sur deux manches, coup du soir et coup du matin (entre les deux ils profitent de la fête à limoges), avec des check points à valider pour obliger les compétiteurs à parcourir tout le secteur et donc à ne pas squatter un poste productif. Malin…

Les compétiteurs valident eux-mêmes leurs prises avec un astucieux système de réglettes et de photos passé à la moulinette de l’application Fishfriender.

Interview de Fabien Maraud ( organisateur) :

LPLP : peux-tu nous présenter cette compétition ? (Ancienneté, contexte, spécificité, concept)

 Fabien Mariaud : C’est le 17 ème Open Street (on ne dit pas street fishing – marque déposée par Sensas/Pezon), du moins avec une vraie organisation, mais nous en avions fait deux de plus avant en mode concours amical sans communication, sans affiche sans dotation, simplement avec un casse-croute à la fin.

C’est aussi un concours qui a évolué, sans partenaires puis avec (FTF puis Savage Gear depuis 3 ans), en individuel puis en binômes, FFPS puis désormais indépendant depuis quelques années (pas besoin de licence), et sous les ères de 2 présidents, Christian Rejaud puis plus récemment, Stéphane Chatenet.

Pour l’anecdote, il faut savoir que pour la première date nous voulions autant de commissaires que de binômes, mais nous n’avions pas assez de bénévoles, alors nous avons recruté des gens qui trainaient dans la rue…. En fait, l’AAPPMA « Les Ponticauds » reprend le flambeau d’une tradition de concours de pêche sur les bords de Vienne qui a plus de cent ans.

Aujourd’hui les concours de pêche au coup ont donc laissé la place au « Street Fishing », concours de pêche aux leurres et en No-Kiill.

On peut également rappeler que le centre de Limoges, par le travail de l’AAPPMA a permis la réalisation d’un parcours no-kill carnassiers sans ardillons (une première dans le secteur) 

LPLP : Réputé plus grand street de France, cette compétition est plus encore qu’une vitrine, une assurance vie politique pour la pêche !

Fabien Mariaud : L’un des plus grands oui (même si des villes comme Poitiers feront surement plus que nous et bravo à eux), mais je pense aussi à Châteauroux…. Il y a de quoi en faire à peu prés partout, mais c’est souvent un problème d’envie, de manque de poissons ou tout simplement par manque de bénévoles.

Les points forts de Limoges :

  • Le parcours immense et varié : 100 pêcheurs cette année mais nous pourrions en mettre le double voire le triple sans être à touche-touche (10km+ de linéaire). 
  • La multitude d’espèces présentes : Brochets/Perches (plusieurs 50+ prises lors des compétitions précédentes) /Chevesnes/ Barbeaux ( une des spécificités de Limoges avec une très grosse densité de très gros sujets et qui sont tout sauf des accidents, comportement très carnassiers/ Truite Fario (sauvages bien entendu avec un record sur le concours à 63cm) et quelques sandres et quelques silures. Cette multitude d’espèces nous permet de bien ficeler le règlement avec des quotas, points bonus … un brochet métré ne te fait pas gagner à Limoges.
  • Une densité de poisson : notamment par rapport à d’autres concours, même si on sent que depuis 1 ans ou 2 les perches et autres poissons moyens payent un lourd tribut face aux cormorans…
  • Une organisation bien rodée avec un accueil réputé plus que chaleureux, déjeuner, repas de qualité et dotations toujours très intéressantes.  Bref, nous savons faire 
  • La mixité des pêcheurs présents : cette année 16 départements représenté/ le plus jeune 8 ans – le plus vieux 70ans/ des femmes (toujours)/ des amis de toujours/ des couples/des compétiteurs reconnus/des binomes qui ne se connaissaient pas 2 jours avant/des amateurs …. Mais toujours un gros niveau !

Nous sommes attendus, chaque année par nos fidèles pêcheurs, toujours plus exigeants. Nous nous adaptons en faisant évoluer le règlement tous les ans, comme par exemple l’utilisations de Fish Friender… L’une de nos plus belle réussite est d’avoir montré l’intérêt touristique et social de cette date.En effet, nous sommes une animation de l’une des plus grandes fêtes populaires de la région, « la fête des ponts » .Avec le temps, nous sommes passés d’une petite animation à l’une des plus incontournable de cette fête, montrant par la suite l’apport non négligeable de cette masse de pêcheurs (qui viennent de très loin). Ceux-ci, consomment, prennent des logements et surtout, découvrent une ville bien plus belle qu’ils ne pensent révélant ainsi tout l’apport et l’intérêt touristique de cet évènement.

LPLP : quels sont les autres enjeux moins évidents de cette initiative ? 

Fabien Mariaud : Nous pourrions faire ce street durant l’hiver avec des conditions plus clémentes et des poissons plus mordeurs mais cette association avec le Comité des Fêtes des Ponts est volontaire. Cette fête brasse des dizaines de milliers de personnes tout le week-end qui viennent de très loin pour voir les nombreuses animations proposées. Nous ne pouvons pas espérer meilleures chances pour faire montrer le côté fun de notre concours et de nos pêcheurs. Ceux-ci interrogent et surprennent toutes ces personnes qu’ils croisent. S’en suit des échanges, des photos… 

Avec les réseaux sociaux, nous essuyons parfois des critiques sur le fait que ce concours médiatique et médiatisé n’est simplement que pour faire « du pognon » sur le dos des poissons…. 

Je fais simplement rappeler que l’AAPPMA Les Ponticauds a fait le pari et choix, assumé d’investir dans cet évènement. Concrètement, ce concours nous coute de l’argent (et oui nous ne gagnons pas d’argent), c’est un choix (dotation, repas, matériel, application…) Nous pensons que ce concours participe au développement pêche, de la même façon qu’une campagne de communication ou un lâcher de truite, c’est un investissement. Cette date est une vitrine, à nous de la garder intacte.

LPLP : C’est le moment de faire les remerciements nécessaires. 

Fabien Mariaud : Forcément incontournables : remerciement à tout le bureau de L’AAPPMA Les Ponticauds : Stéphane, Julien B, Yahn, Julien B2, Damien, Guillaume, Laurent, mais aussi tous les bénévoles qui participent aux alevinage, orga concours, entretien des cours d’eau, animations enfant… Aurélien, Patrick, Paul, Alain, Fred, Jeff, Christian… J’en ai oublié plein mais ils savent qu’on est une belle équipe. Nous digérons juste notre Open Street donc forcément je remercie aussi le sponsor pour la dotation et l’intérêt qu’ils nous portent, nous réconfortant dans le fait que nos choix ne sont pas si mauvais. Et un dernier pour la fin à tout le comité des fêtes des Ponts et à sa Présidente emblématique Cécile Bourdeau

LPLP : Enfin y a-t-il un esprit du street ?

Fabien Mariaud : Le streetfishing c’est la base de la pêche, celle que l’on pratique seul ou avec ses copains, du bord, un véritable état d’esprit. Cette approche atteint un niveau technique assez dingue, donnant un côté fun, sportif et parfois spectaculaire. A un certain nivea, cette approche est méprisée par beaucoup de marques de pêche et de médias tendances. Alors : A quand un FC Fight ou autre format vidéo où les poitures nationales du carnassier en bateaux s’inscriraient pour faire notre concours ? Trop bien, non ? Plus loin des écrans, plus près des poissons… Je taquine mais je finirais simplement en disant : investissez-vous et essayez le bénévolat. On peut tous mettre notre petit grain de sable pour aider et faire bouger. Vous ferez des rencontres formidables et prendrez du plaisir à regarder les autres en prendre, mais toujours au service des milieux ! 

Interview de Franck Kopiec, vétéran du concours.

LPLP : Tu es certainement un des plus anciens participants…

Franck Kopiec : Je pense avoir participé au moins quinze fois ,et j’ai même connu l’époque où le classement final était en individuel. Certes, nous avions un binôme attribué par tirage au sort, mais pour l’ensemble des participants c’était chacun pour sa peau. 

Et puis est arrivé le nouveau format de cet Open Street et ce qui me plait dans sa proposition c’est : 
> de participer en binôme avec un pote pêcheur choisit 
> de mettre en place au sein du binôme le « qui pêche quoi et comment » et affiner suivant le déroulement de la session 
> de pouvoir rater la manche du samedi mais de pouvoir se refaire le dimanche par une remise à zéro des compteurs et quotas poissons 
> la qualité et l’étendue du parcours attribué avec la diversité des zones à pêcher (radiers , amortis , déversoirs , etc …..) 
> la diversité de la faune piscicole , bien qu’il n’y ait pas de Bass vous pouvez y trouver de la truite. Et tout autre types de carnassiers bien évidemment 
> et surtout l’accueil, l’organisation et l’ambiance que vous ne trouverez nul part ailleurs …… , je parle bien entendu en connaissance de cause car des streets, en France et ou à l’étranger, j’en ai fait des wagons.  


LPLP : Tu as gagné par deux fois ! Comment a évolué la pêche sur le parcours ?

Franck Kopiec : Bien que nous ayons gagnés,  Romain Poulin et moi deux fois ce street fabuleux , la pêche d’aujourd’hui n’est plus celle que j’ai connu il y a dix ans. 

Aujourd’hui il se pêche, en compétition, plus de gros poissons toutes espèces confondues ; la diminution des tailles « intermédiaires » est certainement due à la prédations des cormorans et des silures également présents dans la Vienne, ce qui nous pousse à nous remettre en question et nous oblige à changer d’approche et de stratégie pêche/poissons 
Un parcours de graciation a été mis en place en centre ville et ce sur un secteur important qui n’existait pas à mon époque. 


LPLP : Tu as un souvenir marquant en particulier ?

Franck Kopiec : Des souvenirs marquants sur Limoges j’en ai pas mal effectivement ! Mais il en est un en particulier qui qui souvent me rappel à l’ordre, et ce, régulièrement au fil des ans. En effet, lors d’une session avec mon ami Romain Poulin, qui comme moi se faisait un plaisir de concourir (en plus c’était la seule compétition possible pour lui dans l’année) au bout d’une heure je l’ai appelé à la rescousse pour m’aider à sortir ma jambe (et l’athlète tout en muscles — moi ) qui était restée coincée entre deux rochers. 

Bref je la fais courte : rupture des ligaments croisés après une heure de compétition  ! Je peux également me vanter d’avoir été pris en charge par le service de sécurité de la Croix Rouge !


LPLP : Que dirais-tu pour donner envie à de nouveaux participants ?

Franck Kopiec : Amis pêcheuses et pêcheurs, aficionados des Streets Fishing si vous recherchez une compétition inoubliable où vont se mêler , accueil et organisation sans faille , convivialité, ambiance , secteurs XXL , poissons en tout genres , dans un format de deux journées intégrées au cœur de ville et ce au sein de la fête Des Ponts , alors c’est POUR VOUS ! Vous pourrez ensuite vous vanter d’avoir participer au plus Grand Open Street de France à LIMOGES organisé par l’Aappma des Ponticauds et toute son équipes de bénévoles qui font un travail remarquable. Et pour y avoir goûté, vous ferez comme moi : vous y reviendrez !

Interview de Numa Marengo, sponsor de l’épreuve.

LPLP : Pourquoi avoir choisi de sponsoriser un street ? 

Numa Marengo : C’est une bonne question, parce qu’en réalité, j’essaye autant que fair se peut de tenir Savage Gear assez loin de la compétition, dont je considère qu’elle ne fait pas partie de l’ADN de la marque —comme on dit en communication. Néanmoins, il faut soutenir les initiatives quand elles sont pertinentes, et tout de même être présent d’une façon ou d’une autre sur le terrain de la promotion et du militantisme associatif. Aussi, si je n’engage pas officiellement d’équipe, j’ai néanmoins choisi de sponsoriser certaines compétitions, parce qu’elles sont une bonne vitrine pour la pêche, parce qu’elles véhiculent une bonne image auprès des politiques, parce qu’il y règne une bonne ambiance, et parce que l’éthique y est irréprochable. C’est ainsi que j’ai décidé de suivre une compétition bateau (le Défi Ouest), une compétition street et une compétition float tube, à savoir la F’Lot Cup. 


LPLP : Et pourquoi ce street et pas un autre ? 

Numa Marengo : D’abord, il y a une histoire d’amitié. Le Défi Ouest, la raison c’est que j’en suis le fondateur, je continue à assumer ma créature. La F’Lot Cup, c’est en raison de Patrice Jaubert, qui est un excellent directeur de Fédération, enfin le street de Limoges, c’est évidemment parce que Fabien Mariaud est un ami proche. Mais cela ne suffit pas. Il trouve que ce street est mature, et qu’il réunit toutes les composantes qui font selon moi une bonne recette évènementielle : convivialité, organisation rodée, compétiteus éthiquement irréprochables, inclusion dans le tissu local, etc.


LPLP : Quel est le retour sur investissement d’un tel partenariat ? 

Numa Marengo : Très important et très proche de zéro. La vérité c’est qu’on ne fait pas cela en espérant un retour. Je pense simplement qu’il est de la responsabilité des marques de soutenir les évènements qui créent du pêcheur et entretiennent leur flamme. L’idée, c’est de participer à agrandir le gâteau pour tout le monde. Ensuite la compétition entre les marques fera ce qu’elle a à faire, mais ce sont deux problèmes, et donc deux démarches, différents. 

Numa et le plus jeune participant de l’épreuve, Robin, 8ans.

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