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Comment bien ranger ses leurres à truite ?

Deux cuillers tournantes, trois poissons-nageurs, quelques leurres souples et, tout à coup, vos boîtes et trousses débordent. Une fois sur le terrain vous ne savez plus où sont vos ondulantes… Thierry Bruand nous indique comment il range ses leurres à truites et nous dévoile ses modèles préférés.

Le nombre de poissons-nageurs pour la pêche à la truite a explosé ces dernières années, doublé par la montée en puissance plus récente des micro-leurres souples et des petites ondulantes. Le choix est devenu bien difficile pour le pêcheur lorsqu’il doit garnir ses boîtes et trousses à leurre. D’autant plus que la cuiller tournante n’a rien perdu de son attractivité sur les farios. Avant l’ouverture, nous allons vous donner des pistes de classement et de sélection.

Mon ami Olivier Meira utilise beaucoup les imitations artificielles de teignes. Il range ses têtes plombées dans des boîtes spécifiques identiques à celles des pêcheurs à la mouche en nymphe. 
Crédit photo : Thierry Bruand

Réaliser ce rangement et classement est un moment toujours stimulant que je renouvelle chaque année courant février. Si vous aimez comme moi pratiquer dans des parcours très variés et que vous êtes sans a priori sur le type de leurres accrochés au bout de votre ligne (certains font l’impasse sur la tournante par exemple, d’autres sur les micro-souples, moi pas), cela peut même se transformer en un casse-tête. Posons-nous les bonnes questions.

Les leurres les plus utilisés peuvent être fixés sur les plaques de mousse disposées sur les chest packs ou les gilets. 
Crédit photo : Thierry Bruand

Toujours prêt !

Si certains excellents spécialistes revoient le contenu de leur gilet à chaque sortie, je préfère quant à moi remplir avec grand soin, en début d’année, une ou deux boîtes qui seront toujours opérationnelles dans mon chest pack. Je préfère utiliser ce type de sac comportant des poches ventrales et dorsales plutôt qu’un gilet. Cette sélection unique, mais large, me permet de partir au bord de l’eau à la vitesse de l’éclair sans aucune préparation, par exemple en sortant du travail ou à la vue d’excellentes conditions de pêche. Comme je le faisais lors de mes années de compétitions au coup avec les casiers de lignes, l’organisation de mes boîtes est donc une action très réfléchie, que je transcris d’ailleurs sur le papier et que j’améliore saison après saison. L’équation à résoudre est la suivante : arriver à disposer au bord de la rivière d’un panel de leurres suffisant pour faire face à toutes les conditions de pêche, tout en évitant l’encombrement pour gagner en mobilité et en fluidité de prospection.

Les trousses à leurres sont parfaites pour ranger les cuillers ondulantes et tournantes. 
Crédit photo : Thierry Bruand

Quelle quantité de leurres à emporter ?

J’ai résolu cette question en utilisant, volontairement depuis des années, un agencement toujours assez similaire et le même plastron au volume plutôt modeste. J’embarque autant de leurres qu’il peut en contenir, sans le surcharger. Et si je dois intégrer des nouveaux modèles, à dose homéopathique, la mode ne rimant pas toujours avec efficacité, j’élimine mes anciennes options. Notons que le pêcheur de salmonidés est avantagé par rapport à ses confrères qui traquent le brochet du bord, car les leurres à truite sont généralement plus petits. Mon arsenal de base tient dans seulement deux petites boîtes et six mini-pochettes mais comprend tout de même plus de cent cinquante leurres, ce qui permet de voir venir ! C’est la taille des leurres et leur consommabilité qui influe sur le nombre à prévoir. Dans ma panoplie embarquée, j’ai ainsi plus de cuillers et de micro-souples que de poissons-nageurs qui prennent plus de place et que j’évite vraiment de perdre. Pour ces derniers, mes préférés, je mise sur très peu de références mais des valeurs sûres. Je veille à disposer tout de même d’une bonne diversité de densités et de tailles.

Les boîtes contenant les leurres spécifiques ou rarement utilisés sont stockées dans la poche dorsale du sac à dos de pêche. 
Crédit photo : Thierry Bruand

Comment gérer les couleurs ?

C’est la problématique la plus complexe à résoudre, quand on sait que certains modèles de poisson-nageur sont déclinés dans plus de quarante coloris, comme le fameux Ryuki (Duo). Les cuillers tournantes ne sont pas en reste avec des combinaisons infinies entre la couleur de la palette (plus ses points éventuels), le coloris du lest, la présence d’un teaser mouche… Il y a trente et un modèles pour la réputée Suprem de Suissex en taille n° 1 et 2 ! Contrairement à la traque de carnassiers comme le sandre, il est selon moi possible de faire assez simple avec la truite sauvage, où tout se passe généralement très vite et en eaux claires. J’opte pour deux coloris par modèle pour les poissons-nageurs et les shads avec une couleur plutôt agressive et éclatante et une autre plus imitative et plus foncée. Pour les cuillers tournantes et ondulantes, mes tonalités favorites sont l’argent à points rouges et le cuivre. Cette dernière est à mon avis la plus polyvalente, elle marche bien quelle que soit la luminosité. J’ajoute l’or ou le fluo sur les gabarits les plus usuels, la fameuse n°2 par exemple, et le noir sur les plus petites tailles, redoutable à l’étiage. J’évite si possible de faire varier la couleur du lest et celle de la palette. Quant aux teignes artificielles qui échappent quasiment à la logique imitative, je n’utilise prioritairement plus que des couleurs claires : blanc ou jaune pâle et parfois le rose que j’associe à des têtes plombées noires ou dorées.

L’ami Thierry crapahute vite, matériel léger et bien rangé, de rigueur pour ce coureur de fond !
Crédit photo : Thierry Bruand

Comment ranger ces leurres ?

Plusieurs options ou combinaisons sont envisageables. On peut d’abord les ranger par grandes familles, avec un étui dédié aux poissons-nageurs, un autre pour les ondulantes, un troisième pour les leurres souples, etc. C’est probablement l’alternative la plus utilisée. Les trousses sont plus adaptées aux cuillers et les boîtes plastiques pour les leurres souples prémontés ou les poissons-nageurs. Il est aussi possible de fonctionner par gabarit de leurres : une boîte pour l’ultra-léger, une boîte pour le lancer léger et une, ou plutôt deux autres, pour la très grande rivière car les leurres sont plus volumineux. J’ai testé historiquement les deux configurations… Depuis trois saisons, j’ai tranché pour la seconde !

Une sacrée boîte de leurres ! Le guide Ludovic Briet ne sera pas pris au dépourvu au bord de l’eau.
Crédit photo : Thierry Bruand

Mes micro-souples sont disposés à part, dans des pochettes plastiques zippées, puisque je les sature d’attractant et que j’évite de mélanger certaines couleurs entre elles. Je distingue en action de pêche les leurres de la première ligne de ceux de l’arrière. Les premiers, la sélection du jour ou du moment, sont disposés dans la poche la plus accessible ou directement sur une plaque type « accroche-mouches ». Les seconds dans les poches moins accessibles ou dans le sac à dos à l’arrière. Je vous invite à ouvrir vos boîtes et trousses et à repenser à vos habitudes. Le but est d’être au top dans un mois au bord de la rivière !

Mon arsenal de base


Crédit photo :

Cette sélection demeure dans mon chest pack et permet de couvrir 95% des situations, du minuscule ruisseau à la grande rivière. Tous mes leurres durs sont armés pour 2023 avec des hameçons simples, ce qui permet de gagner en volume et facilite les manipulations. Seuls les shads sont montés avec un triple voleur, comme expliqué dans l’article de janvier dernier. Les micro-souples sont stockés non armés. Le poids total des trois étuis est de 650 g. Il n’y a que pour la très grande rivière (basse Isère par exemple) et le lac de montagne que j’ajoute des contenants spécifiques, sans toutefois me séparer de ma panoplie de base qui bascule à l’arrière, au cas où.

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Magazine n°933 - Février 2023

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