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Grégoire Ribert, le guide tranquille

Crédit photo Didier Magnan
Installé depuis 2005 dans la vallée de la Dordogne, Grégoire Ribert est un guide discret et efficace qui connaît cette rivière comme sa poche et jouit d’une excellente réputation auprès de ses clients fidèles.

Avec son look d’ancien « beach boy » un peu détaché, on le verrait bien incarner Stoney Calhoun, le héros des romans de William G Taply, guide de pêche à la mouche dans le Maine. Mais c’est en Corrèze, dans la vallée de la Dordogne, que Grégoire s’est posé en 2005 pour y exercer son métier. Après des études d’histoire et de biologie à Limoges, ce natif de la région de Compiègne a suivi une formation de guide de pêche, à Ahun dans la Creuse, à l’issue de laquelle il a décidé de faire de sa passion son métier et de s’établir à proximité d’Argentat en Corrèze. Il avait découvert la région à l’occasion d’un job d’été dans le restaurant d’un camping en 2000 et était tombé amoureux de la région en même temps que de la femme qui partage sa vie aujourd’hui.

Les conseils de Grégoire, qui pratique la capricieuse Dordogne chaque jour, sont vraiment précieux
Crédit photo : Didier Magnan

Sensibiliser les jeunes

Il a commencé à travailler pendant quelques années dans le cadre de la célèbre et très active association ADN (Aventure Dordogne Nature) que gérait avec maestria Philippe Marchegay en se spécialisant dans l’encadrement des enfants et des adolescents, ce qui lui a appris la patience et lui a permis de parfaire sa pédagogie. Aujourd’hui encore il n’y a pas de meilleur guide que Grégoire pour apprendre aux jeunes les bases de la pêche à la mouche et les sensibiliser à la fragilité et à la beauté des milieux aquatiques. Quelques années plus tard, établi à son compte, il a rapidement pris l’habitude de collaborer avec des agences comme Planète pour des guidages à l’étranger et propose aujourd’hui à ses clients une offre assez large. Grégoire a adopté dès le début de sa carrière une attitude et une approche très « anglo-saxonne » de ce métier de guide. Pas question « d’assommer » le client d’emblée avec des considérations techniques inutilement complexes. Avec lui, il n’y a jamais « d’esbroufe », de démonstrations inutiles pour épater la galerie et on est vraiment loin de l’attitude de certains de ses « confrères » qui se prennent pour d’authentiques gourous. Il a compris très vite que la plupart des clients prennent un guide de pêche pour les amener sur les meilleurs spots du moment en fonction des conditions et pour passer de bons moments sans trop « se prendre la tête ». Et sur une rivière aussi capricieuse que la Dordogne, où les niveaux varient sans cesse et où les bons postes de la veille ne valent souvent rien le lendemain, les conseils de Grégoire qui la pratique chaque jour sont vraiment précieux.

Grégoire a adopté dès le début de sa carrière une attitude et une approche très « anglosaxonne » de ce métier de guide.
Crédit photo : Didier Magnan

Un guide sans canne

Avec Grégoire, on s’installe, on prend le temps d’observer, on discute de la technique la plus efficace en fonction des circonstances et c’est le client qui entre en action. Lui n’a évidemment pas de canne en main. Il n’intervient que pour conseiller et éventuellement corriger un geste ou montrer un aspect technique à la demande du client. Pas dogmatique, et encore moins intégriste, il valide toutes les techniques à disposition des moucheurs même s’il affectionne particulièrement les deux qu’il préconise le plus souvent sur la Dordogne : la nymphe « à l’espagnole » et, bien sûr, la sèche. Il connaît bien les mouches de « sa » rivière et sait précisément ce que les poissons consomment à tel ou tel moment, sur tel ou tel poste. Au fil des ans, il a su épurer le choix des mouches utiles et m’a plusieurs fois surpris avec certains modèles que je n’utilise pas sur cette rivière que je connais pourtant très bien et qui se sont révélés étonnamment efficaces dans certaines circonstances. Il connaît parfaitement les postes qui restent « pêchables » même lorsque le niveau de la rivière est élevé, voire très élevé, ce qui arrive de plus en plus souvent sur la Dordogne où EDF n’est plus tenue à un cahier des charges contraignant concernant les débits.

Pour les journées chaudes d’été, Grégoire peut également organiser à la demande des sorties en demi-journée suivies d’un petit coup du soir
Crédit photo : Didier Magnan

Café et stratégie du jour

La journée de guidage type débute à 9 heures par un petit café chez Maryse, le célèbre bistrot du pont de Laygues à Monceaux-sur-Dordogne. On y décide de la stratégie du jour : choix des meilleurs spots et des meilleures techniques en fonction des envies, du niveau technique des clients et du débit de la rivière. Puis la journée se déroule en « non-stop » jusqu’à 18 heures ou 19 heures. Sur la demande des clients, il peut fournir le casse-croûte mais bien souvent ces derniers préfèrent pêcher en continu. Au cours de la séance, Grégoire insiste beaucoup sur le placement par rapport aux postes ou aux gobages et sur la qualité des dérives. Il corrige les petits (ou gros défauts) qu’il observe dans les lancers ou les posés et donne les petits secrets utiles pour améliorer la présentation des mouches. Il montre également comment on peut pêcher en sèche vers l’aval à grande distance avec sa technique « Ulda » (ultra-longue dérive aval !). Comme on l’a dit, il s’est également familiarisé à la technique de nymphe « à l’espagnole » qu’il affectionne et enseigne de manière très efficace, même si la sèche reste la base de sa panoplie. En fin d’après-midi, on va boire un verre et l’on débriefe la séance. C’est toujours un moment de convivialité très apprécié. Pour les journées chaudes d’été, Grégoire peut également organiser à la demande de ceux qui le souhaitent des sorties en demi-journée suivies d’un petit coup du soir, même s’il préfère de loin les pêches plus fines en fin d’après-midi et lors des « pré-coups du soir » quand les fourmis ailées ou les spents d’Ecdyonurus dérivent en surface. Les prestations que propose Grégoire ne se limitent pas à la pêche des salmonidés sur la Dordogne et ses affluents (Maronne, Cère). Il propose également des sorties en bateau sur les lacs de barrage, nombreux dans les environs. Le Sablier, le Chastang, Hautefage, Saint Étienne-Cantalès… autant de terrains de jeu pour découvrir la pêche des carnassiers, à la mouche bien sûr.

La Laponie suédoise fait partie des destinations étrangères que Grégoire peut vous proposer
Crédit photo : Didier Magnan

Le brochet aussi

Depuis de nombreuses années, Grégoire pratique ces pêches ludiques et cible prioritairement le brochet pour lequel il a créé une belle gamme de streamers particulièrement efficaces. Et il partage son savoir-faire avec ses clients qui se trouvent souvent très surpris de l’efficacité de la pêche à la mouche sur ces lacs de barrage. Depuis bientôt vingt ans que je le connais et que je le fréquente, je n’ai jamais entendu un seul de ses clients se plaindre de lui et, l’esprit très ouvert, il entretient de bonnes relations avec tous les acteurs du monde de la pêche. Toujours à l’écoute, jamais dans l’outrance, il trace son petit bonhomme de chemin avec un éternel sourire au bord des lèvres, se contentant ici ou là de glisser quelques remarques pleines de bon sens ou d’humour. Dans cette vallée de la Dordogne envahie depuis bien longtemps par des fanfarons en tous genres, des pseudo-guides plus ou moins diplômés, plus ou moins éphémères et qui se prennent pour des génies, cela fait du bien de pouvoir encore compter sur des personnes comme Grégoire qui sait laisser glisser le vent des modes et des passions, comme coulent les eaux de la Dordogne ! Beaucoup de ses détracteurs s’en sont allés et lui est toujours là !

Depuis de nombreuses années, Grégoire cible aussi le brochet pour lequel il a créé une belle gamme de streamers particulièrement efficaces.
Crédit photo : Didier Magnan

Infos utiles

• Les prestations de guidage se font à la carte, en fonction des désirs des clients qui prennent eux-mêmes en charge l’hébergement et la restauration. Le tarif pour une journée de pêche à la mouche en rivière est de 200 euros en individuel et 145 euros par personne pour deux pêcheurs. C’est gratuit pour un enfant accompagnant un client adulte.
• Les sorties pour les carnassiers à la mouche sont facturées à 250 euros.
• Les destinations proposées à l’étranger sont la Slovénie, la Croatie, l’Italie, la Laponie suédoise et l’Espagne pour les carnassiers (black-bass, brochets). • Grégoire propose également à la vente ses productions de streamers, poppers, mouches à carpe, sèches et nymphes.

COORDONNÉES
Tél. : 06 22 32 53 37
gregoire@argentat-guide-peche.com

 

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