Les sites du groupe Info6TM

Pêche hivernale du brochet à la mouche du bord, en wading

Canne à la main, panier de lancer, streamers et petit matériel sont rangés dans les poches de ma veste de wading. La pêche à la mouche devient alors minimaliste et authentique, et c’est pourquoi j’aime par-dessus tout la traque en wading du brochet, pendant la saison froide…

J'ai rendez-vous avec Max, Willi et Chris, des amis, pour pêcher le brochet du bord au streamer. Que ce soit dans le sud de la Suède, au Danemark, en Finlande ou en France, les vastes étendues d’eau peu profondes offrent une pêche souvent exceptionnelle en hiver à condition de prendre quelques précautions et de respecter certaines règles…

Trouver les poissons va conditionner la réussite de la pêche.
Crédit photo : Steffen Schultz

Un matériel réduit pour rester mobile

Notre chat WhatsApp s’enflamme déjà avant notre sortie de pêche. Logiquement, personne ne veut arriver avec un matériel inadapté. Personnellement je choisis une canne de puissance 8 qui sera parfaite pour cette pêche. À cette période de l’année, les streamers géants donnent rarement les résultats escomptés, tout comme les tails difficiles à lancer contre le vent. Mais il faut avoir suffisamment de réserve de puissance pour extirper un gros brochet qui tente de se coincer dans une souche ou une roche. Willi est certain qu’avec des profondeurs d’eau faibles, les lignes flottantes sont de rigueur. Personnellement, je déteste les lignes flottantes. En particulier dans les vagues, car on n’a souvent pas un très bon contact avec le streamer et on ne perçoit pas du tout les touches furtives et les légers tocs dans la ligne. Je pêche beaucoup avec des lignes intermédiaires ou des lignes slow-intermediate. Je ne prends pas de sac à dos qui finit par gêner mes lancers. Dans de petits zips et des boîtes, j’ai simplement rangé des bas de ligne, des pinces, des streamers, le tout logé dans ma veste de wading. Des waders respirants, des vêtements chauds, des chaussures confortables et un panier de lancer sont en revanche obligatoires. Avant de partir nous discutons bien sûr de la question toujours épineuse du bas de ligne. Le 40 centièmes est judicieux pour le corps de ligne. Mais en pointe ? Un bon 80 centièmes est sûr pour le brochet, mais la plupart du temps, il a tendance à brider un peu les petits streamers. L’acier est très facile à travailler, mais il se tord immédiatement après une capture. Le titane est un peu rigide, mais ne se plie pas et se travaille bien. Ce sera donc mon choix !

Le panier de lancer est indispensable en wading.
Crédit photo : Steffen Schultz

Streamers et postes

Ce que l’on utilise comme mouche est une question de goût. Pour moi, c’est généralement très simple, surtout en eau peu profonde. Je mise sur des streamers en gris/blanc, vert fluo/ blanc, vert/blanc et noir/or. Montés en fibres EP et Nayat, mes streamers ondulent à la moindre sollicitation. Dans des plans d’eau immenses, il faut d’abord trouver le poisson. À partir d’octobre, les brochets ont tendance à suivre le poisson fourrage. Un biologiste m’a un jour expliqué que les brochets ralentissaient ou devaient ralentir leur métabolisme dans les eaux froides. De nos jours, Google Maps nous rend la tâche presque trop facile. Les images satellites permettent de repérer rapidement les zones d’eau peu profonde en raison de leur couleur claire. Personnellement, j’adore les fonds léopards où le sable, les pierres et les plantes y alternent. Les zones extrêmement herbacées peuvent aussi être bonnes, logiquement. Deux autres facteurs qui influencent chaque jour le choix du site sont le niveau de l’eau et le vent. Un vent de terre est parfait, à condition que l’eau reste claire. Mais selon la zone de pêche, ce n’est pas toujours le cas, et Google n’est pas d’une grande aide. Il vous faudra faire beaucoup d’essais, car on ne reconnaît évidemment pas les profondeurs exactes depuis la rive. C’est pourquoi il est judicieux de planifier une sortie à plusieurs pêcheurs. Cela permet de pêcher de nombreux spots et d’acquérir de l’expérience.

Un joli spécimen pour Steffen.
Crédit photo : Steffen Schultz

La technique

Lancer, poser et c’est parti, ça va mordre ! Oui, c’est possible, mais souvent, il en va tout autrement. Les eaux peu profondes et claires sont bien sûr idéales pour la pêche au brochet. Le poisson a toutes les chances de voir le streamer. Mais il ne le prend pas toujours, les plus gros spécimens sont rusés, il faut savoir décoder leurs attentes. Si le niveau de l’eau le permet et que l’on peut pratiquer en wading assez loin, je mise sur une ligne intermédiaire. Il est toujours judicieux de lancer loin pour couvrir une grande distance. La plupart du temps, je continue à marcher lentement tout en lançant pour augmenter mes chances. Lorsque j’ai les premières touches, je pêche plus lentement et de manière variable afin de casser la monotonie d’une récupération mécanique. Deux twitchs rapides, puis je laisse couler, je pêche non-stop rapidement et durement, j’essaie de pêcher le plus long temps possible. Si l’on pêche à deux ou trois, l’un part rapidement en avant, l’autre pêche plus lentement en arrière et le troisième s’occupe des eaux peu profondes. On peut éventuellement faire un parcours à trois ou quatre. L’objectif est de trouver les meilleurs spots. Aussi fou que cela puisse paraître, il est tout à fait possible d’attraper plusieurs brochets sur quelques mètres carrés et de n’avoir aucune touche 100 mètres plus loin.

Dans les eaux claires la pêche au streamer est une valeur sûre pendant l’hiver
Crédit photo : Steffen Schultz

La joie partagée

Sur le premier spot, nous pêchons pendant deux heures sans aucune touche. Je pêche avec Chris, Max et Willi forment l’autre équipe. L’après-midi, les touches arrivent enfin. Le premier jour, nous prendrons plusieurs jolis poissons de 85 cm. Un début de rêve… Le deuxième jour, ce que je viens de décrire se confirme. Nous pêchons plusieurs spots et attrapons seulement un petit brochet à quatre. Nous avons pêché dans le vent. Visiblement les brochets ne voulaient pas de ces conditions. Le lendemain par vent de terre nous prendrons encore de beaux brochets, avec un gros poisson de 114 cm. Nous nous arrangeons désormais pour pêcher à quatre sur les spots. Celui qui en a attrapé un à l'avant du « cortège » qui avance, se remet en ligne à l’arrière. Ainsi, nous arrivons tous à prendre des brochets. Un vrai travail d’équipe.

Parfois les brochets se tiennent dans quelques mètres carrés parce qu’une « boule » de fourrage les a rassemblés.
Crédit photo : Steffen Schultz

Le matériel qu'il vous faut

  • Canne : 9 pieds soie 8
  • Moulinet : Large arbor, 100 m de backing 20 lbs
  • Soies : Cortland Clear intermediate et Guideline Predator DC Evolve
  • Bas de ligne : Stroft FC 40/100 plus Niti Polywire 14 kg ou 80/100
  • Streamers : Fulling Mill Dougies Perch / Baitfish Roach, Salty Baitfish, Piketerror Flies black and gold
  • Waders et vestes : Guideline Alta Sonic Tizip, Guideline Alta 2.0 Boots, Guideline LGX
  • Paniers de lancer : Sondergaard Ecostal, Ahrex Flexi Stripper

Pêcher à plusieurs en avançant le long des rives permet de trouver les brochets.
Crédit photo : Steffen Schultz

"Pour recevoir chaque semaine toutes les actus de la pêche, nos concours, nos bons plans, nos sorties vidéos, nos articles gratuits et bien plus encore... inscrivez-vous vite à notre Newsletter !"

Je m’inscris à la newsletter

Carnassiers

Magazine n°165

Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15