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Bien s'habiller pour la pêche en mer et en kayak, en hiver

Et si on s’habillait pour l’hiver... Une phrase à prendre au sens propre et non au figuré. C’est un volet essentiel de notre passion, bien souvent occulté par une majorité de pratiquants en mer, mais il est important si l’on veut pouvoir sortir l’hiver de façon confortable.

Cest une composante à prendre en compte car cela représente un vrai budget qui peut vite chiffrer, mais cet investissement doit être envisagé au même titre que l’achat d’une pagaie technique, de l’électronique embarquée ou d’un bon combo canne/moulinet. Dans ces lignes, nous allons vous montrer les différentes possibilités d’équipement qui existent sur le marché, des sous-vêtements à la tenue étanche complète. Chaque pratique sportive ayant sa garde-robe adaptée, la pratique de la pêche en kayak n’y déroge pas. Pour être confortable sur l’eau, ces tissus se doivent de coller à la pratique…

En plein hiver, pour une pratique confortable, le pêcheur doit veiller aux détails de son habillement
Crédit photo : Paul Duval

Le principe des barrières successives

Ne détournez pas les vêtements prévus pour d’autres disciplines, comme la plongée ou le surf par exemple. Chaque sport ayant ses gestes spécifiques, l’habillement doit s’adapter à ces gestes. Nous allons décomposer cet habillage en plusieurs couches. Chaque barrière ayant sa spécificité, à vous de jouer sur le contenu des différentes matières pour trouver le montage adéquat en fonction de votre propre ressenti vis-à-vis des conditions extérieures. Le principe étant que chaque barrière est complémentaire de l’autre pour être pleinement efficace. Première couche ou barrière respirante : les sous-vêtements qui vous gardent au chaud. Ces vêtements seront en contact avec votre peau et vous éviteront la déperdition de chaleur.
• Les chaussettes : il existe des chaussettes techniques, fines, sans épaisseur superflue, en tissu Néoprène Hydro Skin, qui garderont vos pieds au chaud. Bien souvent, elles ont reçu un traitement déperlant qui force l’eau à glisser avant d’imprégner le tissu et évite ainsi un refroidissement par évaporation.
• Les T-shirt : là aussi, les tissus sont techniques. Privilégiez une coupe près du corps, qui autorise les mouvements sans entrave et sans créer de zones de friction sous les bras, par exemple lorsque l’on pagaie. Choisir des tissus à base de Nylon élasthanne qui éloigne l’humidité et sèche la peau. Nous sommes en hiver, alors on préférera des T-shirts à manches longues en contact direct avec la peau. Enfoncez bien votre vêtement sous l’élastique de votre caleçon pour éviter qu’il ne remonte dans le dos lorsque vous pagayez. Pour les plus frileux, vous pouvez remplacer le caleçon ou le boxer par un caleçon long Thermolactyl sport.

Le principe des différentes couches, qui forment des barrières, est appliqué. Une bonne veste étanche doit permettre d’affronter les éléments.
Crédit photo : Paul Duval

Deuxième barrière ou barrière thermique

Elle empêche le froid d’arriver en contact avec la première barrière. J’utilise pour cela ce que l’on appelle des combinaisons Long John de différentes épaisseurs, en fonction de la température extérieure. Ces combinaisons sont spécifiques à la pratique du kayak, différentes de celles de plongée. Leur coupe permet une aisance gestuelle pour le kayak, sans entraver le mouvement. Les coutures sont renforcées aux endroits stratégiques (assise, genoux, aisselles...), avec bien souvent des tissus plus robustes à ces endroits. J’utilise deux épaisseurs différentes pour ma part : du 0,5 mm pour les températures extérieures supérieures à 10°C et du 3 mm pour les températures sous les 10°C. Ces combinaisons possèdent des fermetures à glissière à double tirette, ce qui est très pratique en cas de besoin urgent sur l’eau… Prévoir, au moment de choisir la taille, que vous allez mettre différents tissus dessous. Cette barrière thermique sera renforcée par l’ajout d’un T-shirt ou d’un sweat, en fonction de la température extérieur.

Veillez toujours à ce que vos pieds ne soient pas serrés et qu’ils restent bien au sec.
Crédit photo : Paul Duval

L’étanchéité

C’est celle qui permettra aux deux autres barrières d’être efficaces. Elle dépendra surtout de votre budget, car les prix peuvent s’envoler suivant vos choix. Pour ma part, j’utilise une salopette ou un pantalon étanche avec chaussettes intégrées, par-dessus lesquelles je mets des chaussures ou des bottines kayak. Pensez à prendre ces dernières avec une pointure de plus pour pouvoir mettre une ou deux paires de chaussettes sans avoir le pied comprimé. Choisissez-les aussi avec une semelle renforcée afin de ne pas les user trop vite sur les cailloux ou le béton des cales de mise à l’eau. Un incontournable dans le choix de la combinaison : la fermeture à glissière d’aisance, indispensable l’hiver lorsque vous êtes sur l’eau, que vous avez bu deux ou trois cafés et qu’il fait 5°C dans l’air et 8°C dans l’eau… Avec les chaussettes techniques de la première barrière, vos pieds seront au chaud et au sec. Par grand froid, je rajoute une paire de chaussettes en laine par-dessus les chaussettes techniques. Ces tenues vous permettront de rentrer dans l’eau, pour la mise à l’eau ou la sortie, sans que l’humidité traverse les différentes épaisseurs. Je complète cet habillement par un blouson déperlant ou une veste kayak étanche. Là aussi, le choix se fera en fonction de la température extérieure et de la température de l’eau. Je préfère cette solution de tenue complète à deux éléments — elle vous permettra de retirer facilement le haut si les températures remontent en cours de session —, à la solution de la combinaison de kayak intégrée, plus adaptée à la pratique du kayak ponté l’hiver qu’à la pêche en kayak.

L’auteur a choisi des mitaines, ce qui lui permet de saisir sans souci cette roussette capturée.
Crédit photo : Paul Duval

Pensez à la protection des mains

J’ai eu l’occasion, lors de mes essais de tenues, de tester l’étanchéité de ce que je porte lors de dessalages volontaires, et si l’on ne reste pas dix minutes à patauger dans l’eau, on remonte dans le kayak en restant sec. Avec les combinaisons intégrales, le problème ne se pose pas : elles sont vraiment étanches, même après un séjour prolongé dans l’eau, elles sont vraiment chaudes mais assez chères. Pour finir cet habillement hivernal, ne pas oublier la protection des mains. Là encore, les nouveaux matériaux vous permettront de porter des gants fins et performants adaptés à la pratique de la pêche en kayak. L’hiver, j’utilise des gants longs en début de session, et au bout d’une dizaine de minutes, je les remplace par des mitaines, plus adaptées à la pêche.

Après une bonne pratique, le séchage et l’entretien des différents éléments de votre tenue doivent être effectués avec soin.
Crédit photo : Paul Duval

Accessoires pour les plus frileux

Il existe quelques accessoires supplémentaires pour les plus frileux, comme des capuches individuelles en néoprène ou des tours de cou capuche. N’oubliez pas non plus que vous devez porter un gilet d’aide ou de sauvetage, qui ajoute une épaisseur supplémentaire contre le froid à prendre en compte dans l’assemblage de la tenue finale. Ces différentes tenues sont facilement utilisables aux beaux jours en tombant et en modifiant une barrière. Cet habillage d’hiver est un investissement, mais il vous permettra de pratiquer votre passion en toutes saisons tout en restant concentré sur votre pêche, et non sur le froid qui remonte à travers vos orteils mouillés lors de la mise l’eau… Toutes les grandes marques qui gravitent dans le milieu du kayak proposent ce genre de vêtements adaptés, de même que de grandes enseignes de sport (bien souvent plus abordables). Pour finir, n’oubliez pas les vêtements de rechange, bien rangés dans un sac étanche si vous les prenez avec vous ou dans le coffre de la voiture, ainsi qu’une serviette. Changez-vous à la sortie de l’eau avec des vêtements secs. Si vous n’avez pas été mouillé par l’eau, vous le serez par la transpiration, et lorsque l’on arrête de bouger, on peut vite se refroidir.

Pour faire durer vos tenues, prenez-en soin !

La plupart des tissus passent en machine, lavage à 30°C sur programme court. Si vous devez stocker vos tenues pendant un moment, mettez-les sur cintres, à l’abri de l’humidité, un peu de savon sur les fermetures à glissière, un peu de talc sur les parties Néoprène. Elles dureront plusieurs années.

 

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