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Comment pêcher dans les algues en surfcasting ?

Faut-il renoncer à pêcher une mer chargée d’algues alors que l’on sait que le poisson est actif ? Même si la présence d’algues rebute certains voici comment réussir à faire pêcher vos montages dans les algues.

Nous avons tous été victimes de ces arrivées massives liées à la houle et au vent de mer. Il faut de bonnes raisons pour s’obstiner à pêcher lorsque les algues sont présentes. Pourtant, c’est souvent après ces coups de mer, quand les échouages de coquillages ont lieu, que le poisson s’approche du bord et que les bourriches sont lourdes !

Les algues apportées par la houle et le vent de mer se déposent un peu partout et peuvent occasionner une gêne sur votre ligne.
Crédit photo : Romain Steeno

La pêche en dérive avec des plombs adaptés

Comme les courants sont parallèles à la côte (nord/sud au montant et sud/nord au descendant), les algues sont portées par le mouvement de marée. Elles parviennent à se prendre sur le fil et font dériver la ligne ou, pire encore, font décrocher votre plomb du fond. Pour suivre le flux de mer, vous pouvez utiliser un plomb libre (sans grappin) qui assurera une dérive lente au gré du courant et des algues. Ensuite, pour trouver le bon grammage, il faut essayer sur place, généralement un plomb entre 125 et 175 g vous permettra de trouver la bonne vitesse de dérive. Celle qui fera pêcher votre montage suffisamment de temps et qui apportera peu de salade. En appliquant cette première technique, cela vous permettra de réduire très nettement la prise aux algues.

Une sélection de plombs pour pêcher à la vitesse du courant et donc éviter les algues.
Crédit photo : Romain Steeno

Pêcher canne haute pour soustraire la ligne à l’eau

En complément de la pêche en dérive, deux autres techniques peuvent compléter vos astuces. Tout d’abord, moins il y a de fil dans l’eau, moins il y a de prise au tirant. Positionner votre canne bien droite en hauteur sur un double pique permettra de passer les premiers rouleaux souvent encombrés et évitera que la salade remonte sur votre fil jusqu’à votre scion. Côté matériel, les modèles de canne en 4,50 et 5 m apportent une différence notable et permettent de « sauver » la pêche. Positionner votre canne face au vent limitera sa courbure et assurera une tension convenable. La deuxième astuce est de lire la mer et d’essayer de trouver les zones où les algues sont moins présentes. Les plages offrant des trous ou un couloir disposent théoriquement d’un plateau (zone d’écume). Les plateaux sont souvent moins encombrés que les trous. Enfin, la bordure (20/50 m) sera bien plus facile à pêcher que le couloir qui est souvent fort en courant et chargé en algues.

Positionner votre canne bien droite en hauteur sur un double pique, permettra de passer les premiers rouleaux souvent encombrés et évitera que la salade remonte sur votre fil jusqu’à votre scion.
Crédit photo : Romain Steeno

Éviter les nœuds de raccord pour pêcher en direct

Que ce soit le nœud d’arraché ou sur les empiles (hautes), limiter les nœuds permettra sans aucun doute de réduire la prise aux algues. Certes peu économiques, les bobines qui intègrent directement l’arraché sans nœud de raccord seront alors l’arme absolue pour faire glisser la salade jusqu’à votre montage. Les modèles en 25-57/100 à 30-57/100 suffisent souvent à pratiquer ces pêches difficiles. Une autre possibilité est de pêcher en direct : utiliser alors votre Nylon de moulinet (plutôt fort diamètre 40/100). Ces diamètres, souvent excessifs, permettent de remonter de gros paquets d’algues (et à l’occasion de gros poissons) malgré leur prise au courant pénalisante. Enfin, par habitude, nous raccordons le corps de ligne à notre arraché par une agrafe pour limiter les vrillages et pouvoir changer rapidement de montage. Ici, nous vous proposons de faire votre montage directement sur la partie forte de l’arraché.

 

Un montage pour éviter la salade

Nous vous avons déjà fait supprimer le nœud d’arraché par l’utilisation d’une ligne en direct ou connectée. Dans ces conditions, les empiles hautes sont à éviter. Globalement, tous les corps de ligne que nous vous proposons habituellement sont à proscrire… Le montage décrit ici est un long traînard raccordé sur un urfe, cette fameuse tige métallique qui donnera de la rigidité pour limiter les vrillages et emmêlements. Pour réaliser ce montage, il vous faudra trois diamètres de fils : du 40, du 35 et du 30/100.
Étape 1 : raccorder 2 m de 40/100 à 1,50 m de 35/100 : la petite astuce très efficace est de laisser à 2-3 cm d’excédent. Ils permettront de retenir les algues en amont des appâts…
Étape 2 : raccorder 1 m de 30/100 : même astuce laisser 2 à 3 cm d’excédent.
Étape 3 : enfiler une petite perle flottante qui là encore servira à protéger votre appât et évitera qu’il soit couvert plus rapidement.
Étape 4 : monter votre hameçon plutôt en taille 1 à 4 pour accueillir un vers bien frais !
Étape 5 : fixer la queue-de-rat sur le urfe avec un nœud classique.
Votre montage traînard de près de 5 m est terminé, il sera redoutable en action de pêche, c’est garanti ! Et le petit plus pour les pêcheurs qui souhaitent ajouter une deuxième empile avec un nœud de potence : à 30/40 cm de la perle flottante, placer un avançon d’une dizaine de centimètres pour proposer un second appât.

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Magazine n°76 - avril-mai 2020

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