À la lumière des connaissances que nous avons grâce à la science, imaginons le monde que perçoivent les silures.
Comment le silure détecte-t-il ses proies ? La question est au centre de nombreux débats parmi les pêcheurs. Et ces débats sont loin d’être clos, car très peu d’études scientifiques apportent des réponses. L’animal étant trop grand pour le laboratoire, les seules expériences le concernant ont été faites sur des juvéniles, de 30 cm ou moins. C’est comme si l’on évaluait les capacités de l’être humain uniquement à partir d’observations sur les nouveau-nés… Toutefois, la poignée d’études publiées nous donne déjà quelques pistes pour mieux comprendre notre moustachu. À cela s’ajoutent des analyses plus complètes menées sur d’autres espèces de siluriformes. L’ordre des poissons-chats, dont fait partie le silure, comprend quelque 4 000 espèces ; 8% des poissons présents sur la planète en font partie, donc ce qui est vrai pour une espèce n’est pas forcément généralisable. Certains siluriformes nagent à l’envers, ou produisent des décharges électriques… mais d’autres…
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