Leurre JRK S et SP - Caperlan

Il y a deux ans, Caperlan a entrepris de renouveler et de moderniser sa gamme de poissons-nageurs et de leurres souples, au rythme de plusieurs nouvelles séries chaque année. Rien de très révolutionnaire, des leurres classiques (jerkbait minnow, crankbait, popper, vibration, etc.) mais avec un souci de qualité évident, des recherches et développements plus poussés et, comme toujours, un bon rapport qualité-prix. Ces nouveautés se situent parmi les moins chères du marché même si les tarifs sont en hausse par rapport aux anciens leurres de la marque. Mais la qualité (nage, finition, hameçons) l’est également ! Il y a donc de bonnes affaires à faire dans le lot, comme par exemple l’excellent crankbait grand plongeur CRKDD60F à 8€, qui m’a déjà rapporté de très nombreuses prises.

Au tour des jerkbaits

Après les grands classiques, Caperlan s’attaque cette année aux jerkbaits de type scandinave (sans bavette). Il s’agit d’un marché plus restreint, car ce sont des leurres assez lourds nécessitant un matériel spécifique, mais néanmoins florissant. Voici donc la série des JRK (pour jerkbait évidemment). Histoire de contourner le côté très spécialisé de ces leurres, Caperlan a décliné la série en trois tailles. Le JRK 150S (S pour sinking) pèse 88g pour 15cm. Il impose l’utilisation d’une canne spéciale jerkbait (courte, puissante et rigide). Deux tailles plus polyvalentes sont également proposées, exploitables avec un ensemble mi-lourd plus classique : le JRK120S et le JRK100SP (SP pour suspending), pesant respectivement 64 et 34g.

Une bonne répartition des masses

Les performances de lancer sont excellentes (même si ce type de leurre se lance bien en général), sans doute du fait de la répartition des masses un peu inhabituelle, avec plus de poids sur l’arrière que pour la plupart des références où le poids est généralement concentré sur l’hameçon ventral. Bien que ces trois modèles soient de forme identique, ventrue, plus haute que large, leurs nages sont différentes. Le JRK 150S a le comportement le plus classique et se pose donc en alternative économique (12€) à des références réputées. On peut le jerker facilement, il répond aux coups de scion appuyés par des écarts latéraux francs et amples, avec toutefois une tendance inhabituelle à se pencher sur le côté, ce qui amplifie les effets visuels. Il répond également très bien, et même mieux, aux coups de scion plus rapides et moins puissants. Enfin, il peut s’utiliser en lancer-ramener avec une nage louvoyante ample et oscille légèrement si on le laisse couler sur une pause par exemple. Tout ce qu’on attend généralement d’un bon jerkbait. Les deux autres tailles ont un comportement un peu différent. Elles n’aiment pas les grands coups de scion qui ne donnent rien d’intéressant. Ce n’est pas forcément un mal si on les utilise avec une canne standard qui ne permet pas de « rentrer dedans » de toute façon. Si l’on veut une nage zigzagante, il faut plutôt les twitcher (petits coups secs rapprochés) ou les animer au moulinet (un tour de manivelle rapide suivi d’une pause).

Académique et technique

Ce sont donc plus des twitchbaits que des jerkbaits, avec une tendance nette à se coucher sur le côté lors des animations. On retrouve cette tendance en lancer-ramener, avec une nage en S et un fort rolling. On note l’oscillation à la coulée également, mais assez discrète. En résumé, on dispose donc d’une grande taille disons académique et de deux petites tailles plus atypiques et de ce fait un peu plus techniques à utiliser. Chouette !