Depuis mai 2025, le SAV Daiwa est ouvert aux particuliers pour l’entretien et la réparation des moulinets. Pour l’occasion, la marque nous a ouvert ses portes. Nous sommes donc allés visiter le SAV après être allés tester les nouvelles cannes Exceler, et nous n’avons pas été déçus ! Même si, vous vous en doutez, on serait bien restés plus longtemps à la pêche avec Charly et Pascal…
Aujourd’hui, le centre de réparation est localisé en France, à Rouen. Il rassemble quatre techniciens passionnés qui traitent environ 200 réparations par mois (dont 50 à l’initiative de particuliers), contre 150 lorsqu’il était impératif de passer par son détaillant pour l’entretien ou les réparations de son moulinet.
Un SAV qui traite directement avec les pêcheurs
C’est une première ! Il est désormais possible d’envoyer son moulinet chez Daiwa pour un simple entretien ou pour un diagnostic complet, suivi des réparations nécessaires, sans passer par son détaillant.
Ne voyez ici aucune volonté de la part de Daiwa d’éloigner les pêcheurs de leur magasin de pêche, mais plutôt le souhait d’améliorer la rapidité de traitement des SAV et la qualité des échanges entre les pêcheurs et la marque. Il est donc encore tout à fait possible de passer par votre détaillant. C’est même encore nécessaire pour vos cannes. En effet, la base d’une bonne prise en charge réside dans une bonne communication afin de bien comprendre le problème à régler, et ça, Daiwa l’a très bien compris.

L’accès au SAV est également une aubaine pour tous les pêcheurs qui doivent se fournir sur Internet, n’ayant pas la chance d’avoir un magasin physique à proximité de chez eux.
Comment en bénéficier ?
Tout d’abord, votre moulinet devra être de la marque Daiwa et avoir été acheté en France. Si votre moulinet a plus de 10 ans, il se peut que les pièces ne soient plus disponibles. Il est alors nécessaire de prendre contact avec le SAV par mail dans un premier temps. Si ces conditions sont remplies, rendez-vous sur le site https://support.daiwa.fr/
Par la suite, vous recevrez un bon de réparation à imprimer et à inclure dans le colis, ainsi qu’une étiquette d’expédition Mondial Relay à coller sur le carton. Oui, Daiwa prend en charge l’envoi de votre moulinet, et ce, même si ce dernier n’est plus sous garantie !
Une fois votre demande soumise, vous pourrez suivre les étapes en direct. Les techniciens examinent le moulinet et proposent d’abord un devis (dans le cas où votre moulinet n’est plus sous garantie). Si vous refusez le devis, Daiwa vous renvoie le moulinet à ses frais.

À savoir qu’un entretien basique coûte une vingtaine d’euros. Tout ou presque est réparable ; cependant, certaines réparations sont parfois économiquement peu intéressantes (même si cela n’excède que rarement 100 €).
Le temps moyen des réparations se situe entre 4 et 6 semaines. Il est donc très important d’anticiper les entretiens et de ne pas attendre le dernier moment pour envoyer votre moulinet en réparation.
Comme à la pêche, le SAV connaît une saisonnalité, avec des pics à la fermeture, mais aussi 15 jours avant chaque ouverture… car oui, les pêcheurs s’y prennent au dernier moment.

Bien !
Quelle que soit la marque de votre moulinet, un bon entretien est toujours nécessaire pour lui assurer une longue vie et un fonctionnement optimal. En effet, à la pêche, votre moulinet est confronté à la poussière, à la vase, au sel et autres cheveux et écailles de poissons (surtout pour les pêcheurs de maquereaux).Pour bien rincer votre moulinet après une journée de pêche en mer, serrez votre frein et prenez votre douche avec la canne et le moulinet. Faites tourner un peu le moulinet pour évacuer l’eau et séchez la tresse. Même si cela peut paraître loufoque, cette pratique est assez répandue ! C’est un bon moyen de se débarrasser du sel sur l’ensemble du combo.
Veillez tout de même à utiliser une eau tempérée et à ne pas ajouter de savon.
À noter également que, depuis que les rondelles carbone sont tressées et plus dures, il n’y a plus de problème de frein.
Pas bien !
Nos quatre techniciens Daiwa voient passer entre leurs mains de nombreux moulinets et, avec eux, beaucoup de bêtises faites par les pêcheurs. Voici ce qu’il ne faut pas faire :
- utiliser du WD40
- laisser son moulinet dans l’eau de mer durant 3 semaines
- huiler avec de l’huile de friture
- réparer soi-même
Le WD40 est un dégraissant : il ne fera qu’aggraver un problème de fluidité ou de bruit à la rotation.
Vous vous doutez bien que ce bain d’eau salée n’était pas volontaire de la part de ce pêcheur, mais l’anecdote a le mérite d’être racontée ! Malgré 3 semaines passées sous l’eau, ce moulinet, qui appartenait à un ligneur, a survécu après être passé entre les mains expertes des techniciens Daiwa. Il bénéficiait de roulements Magsealed, des roulements étanches grâce à une huile aimantée assurant la protection de la mécanique interne et améliorant la rotation du moulinet.

L’huile Magsealed est prélevée à l’aide d’une seringue en verre graduée. Étant aimantée, l’huile serait difficilement manipulable avec une seringue traditionnelle.
La précision et la finesse des gestes pour des moulinets parés à toute épreuve.
À savoir : Daiwa est le seul à disposer de cette huile. Les moulinets équipés de cette technologie ne doivent en aucun cas entrer en contact avec un autre composant (huile, graisse, solvant). Même si, grâce à cette technologie, les moulinets nécessitent peu d’entretien, après une saison intensive en mer, l’entretien devra être effectué par Daiwa.


Laissez l’huile de friture aux baraques à frites ! Comme pour les moteurs de voitures, chaque huile présente une viscosité particulière adaptée à chaque élément mécanique. Vous l’aurez compris, l’huile de friture n’a pas la bonne viscosité pour votre moulinet (sauf pour les frites).

On compte 10 000 emplacements comme celui-ci pour la classification de toutes les pièces détachées.
Daiwa possède dans son atelier plusieurs dizaines de milliers de pièces détachées qui ne sont pas vendues. Réparer vous-même votre moulinet risque donc d’être une activité complexe. Par ailleurs, toutes les pièces détachées usées sont envoyées au recyclage écologique.
Il vous faudra également des outils bien spécifiques (parfois développés par les techniciens eux-mêmes), les bonnes graisses, les bonnes huiles, mais aussi et surtout l’expertise des techniciens Daiwa. Cette dernière est irremplaçable.
Bien qu’il n’existe pas de formation spécifique pour ce métier (exemple : Maxime, qui a un DEUG en archéologie, ce qui explique sûrement sa dextérité), il est possible de suivre des formations en microtechnique qui mènent parfaitement à cette profession. Au quotidien, c’est un vrai savoir-faire qui se transmet au sein de l’équipe : réparer les moulinets, gérer la logistique avec la commande de pièces détachées au Japon et répondre aux questions des pêcheurs.

Des outils spécialement conçus et développés pour démonter les pièces de votre moulinet sans l’endommager.
Pour conclure
Comment différencie-t-on les grandes marques de moulinets ? Par la qualité de leur SAV ! Joignable via les réseaux sociaux, par mail et via le site support, Daiwa se tient au plus près des pêcheurs avec une équipe de passionnés, dans un seul but : que vous passiez de bons moments à la pêche sans avoir à vous soucier de la tenue de votre matériel.
Texte et photos : Emma Alain