La nouvelle presque passée inaperçue dans l’avalanche de délires fumants et d’absurdités que le monde nous sert aux infos quotidiennement depuis quelques mois : les pêcheurs de loisir en mer vont désormais devoir déclarer leurs prises sur une application électronique, baptisée RECFishing.
Mais attendez, pas toutes les prises, seulement 5 espèces, qu’on dirait choisies complètement au hasard : le bar, le lieu jaune, le thon rouge (jusque là rien d’anormal), et tenez-vous bien, la dorade rose et … la dorade coryphène ! Pourquoi pas le gobie paganel ou le marlin rayé ? Et quid des pêcheurs, on en connaît tous et de tous les âges, qui ne possèdent pas de smartphone ?
Vous l’aurez deviné, cette nouvelle réglementation vient d’une directive Européenne, qui impose aux états membres d’enregistrer les captures des pêcheurs récréatifs « sur un support électronique ». Cela nous ferait bien rire si l’Europe n’était pas, en matière de pêche, le suppôt des lobbys de la pêche industrielle, dont le but ultime est de nous interdire toute forme de pêche pour s’accaparer la ressource…
Car si l’objectif officiel de ce RECFishing est de « mieux connaître l’impact de la pêche de loisir et renforcer la gestion durable des espèces, suivant les avis scientifiques », il est possible que cette louable intention cache des desseins beaucoup plus sombres – permis payants, interdictions et autres brimades réglementaires, entravant notre libre accès à ce bien commun qu’est la mer.
Cette nouvelle suscite donc une vive inquiétude. Enregistrer nos prises sur une appli n’est pas une mauvaise idée ni une atteuse contrainte en soi, mais nous nous devrons de surveiller et de combattre toute dérive potentielle.
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