Canne Loxus PN 210 - Marc Delacoste

J'ai reçu la Loxus PN 210 mi-septembre et comme j’ai la chance d’habiter dans un département où la première catégorie ferme le 10 octobre, j’ai pu la tester dans une période très favorable à la pêche aux leurres. La canne est une deux brins, contrairement à la série précédente. Une demande des pêcheurs qui pensent (parfois à tort) que les multibrins sont moins performantes.

Un bon bras de levier

J’apprécie le carbone japonais Toray pour sa nervosité et sa stabilité dans le temps. Les derniers anneaux SIC sont très proches du blank (micro-guides) ce qui accentue la réactivité de la canne. La poignée liège a été un peu rallongée et c’est un bon choix car en rivière moyenne et en lac de montagne, un bon bras de levier est utile. Un insert, avec effet bois précieux, modernise la canne en l’alourdissant à peine. En gros torrent (Vénéon) ou en rivière moyenne très turbulente (haute Isère), j’ai attrapé seize poissons maillés avec cette seule canne. J’ai alterné poisson-nageur coulant de 7 g, ondulante de 8 g, cuiller de 12 g et leurre souple de 10 g. J’ai constaté une action particulièrement efficace pour les leurres devant être twitchés (poisson-nageur et ondulante) et tout à fait convenable pour le shad et la tournante même en 12 g, qui correspond à sa limite de puissance. J’ai eu la chance de mettre à sec un poisson combatif de 41 cm sans le moindre souci. Je me suis aussi retrouvé à pêcher avec cette Loxus dans une rivière d’altitude complètement à l’étiage. J’ai réussi à gratter trois poissons dans les branches, au micro-souple, preuve que la relative finesse du scion permet de descendre sans problème en taille de leurre, peut-être même en deçà de la fourchette basse indiquée.

Le souci du détail

À noter le souci des détails qui simplifient la vie : accroche-leurre, repère d’alignement des brins et porte-moulinet vissé par le haut, plus pratique. Conçu pour la pêche des salmonidés, ce petit bijou rendra d’excellents services pour traquer aussi bien perches et chevesnes.