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La pêche du saint-pierre en verticale

Le saint-pierre est une espèce assez peu recherchée à la canne. Mais en technique de pêche verticale, sur les nombreuses zones qu’il affectionne, ce splendide poisson aux couleurs étincelantes se pêche aisément aux leurres.

Très apprécié par les pêcheurs, le saint-pierre est avant tout recherché pour sa consommation, tant sa chaire est tendre et gustative. Cela dit, nous pouvons aussi le pêcher de manière ludique en pratiquant le no-kill. Aujourd’hui, et grâce à l’évolution du matériel, le saint-pierre nous offre la possibilité de le rechercher aux leurres avec des cannes légères. La saison est propice car cette espèce se déplace sur des bancs de sable et se nourrit essentiellement de poissons fourrage. La pêche aux leurres en verticale par animation lente est la meilleure technique pour le chasser sur des fonds importants. Dans cette approche, les leurres souples effilés fonctionnent très bien. Néanmoins, si les conditions de pêche s’avèrent plus difficiles, utilisez des modèles chargés en attractant, cela permet de faire la différence et d’assurer de bons résultats. De plus, ils sélectionnent davantage les gros spécimens, alors pourquoi s’en priver !

Le saint-pierre reste un poisson peu recherché à la canne alors qu’il est passionnant à pêcher aux leurres souples;
Crédit photo : Yann Cuvelier

Zones et spots

Ce poisson apprécie les zones vastes et dégagées où l’on retrouve de la profondeur. Il y réside une bonne partie de l’année, tant qu’il y trouve une nourriture riche composée essentiellement de petites espèces, et notamment les lançons qui font partie de ses préférences. Sur des fonds de 30 à 50 mètres, il se déplace lentement en se laissant porter par les courants, et il aborde ses proies en douceur et en toute discrétion. Ce n’est qu’une fois à sa portée, qu’il ouvre sa bouche proéminente pour aspirer sa proie. Afin de bien localiser les zones de pêche qu’il apprécie, analysez convenablement les cartographies marines. Puis, vous déterminez les grands espaces uniformes où l’on observe de légers décrochés, caractérisés par de petites pointes rocheuses et certains tombants minimes, qui retiennent souvent une bonne partie de la nourriture sur la zone.

Une animation minimaliste vient de déclencher la touche;
Crédit photo : Yann Cuvelier

Les fonds sont relativement plats, sablonneux et pourvus de mollusques, crustacés et autres petits poissons. Grâce à cette manne nourricière permanente, le saint-pierre occupe ces zones propices en banc. Il s’agit le plus souvent de jeunes individus, mais il n’est pas rare de s’atteler à de gros spécimens, lorsqu’ils rentrent en phase croissante d’alimentation, comme en cette saison. Méfiant et discret, notre saint-pierre fait partie des espèces les plus malines et demande une adaptation encore plus poussée pour le pêcher convenablement. La pêche en verticale en dérive est pour ma part l’approche la plus pertinente, et facilite nettement sa capture en adoptant le bon leurre.

Les leurres souples qui imitent lançons et éperlans sont les plus adaptés selon l’auteur.
Crédit photo : Yann Cuvelier

Leurres et techniques

Cette technique prend toute son importance dans l’usage de leurres fins, correspondant parfaitement à l’alimentation du poisson recherché. À cause de sa grande méfiance, il nous amène à utiliser un matériel léger, avec une canne moyenne de 2 mètres disposant d’un scion tactile et résonnant, pour bien ressentir les touches. Lors de vos dérives, prospectez des zones à faible courant, afin d’utiliser des leurres à flagelle très souples, qui nécessitent des animations minimalistes. Comme le saint-pierre remonte rarement dans les couches d’eau, cette approche permet pour une fois au prédateur de quitter un peu le fond à la poursuite du leurre. Généralement, il porte son attaque dès que les eaux commencent à s’éclaircir, et redescend aussitôt en profondeur dans les eaux plus sombres. J’utilise des leurres souples longilignes n’excédant pas les 20/22 centimètres avec ou sans caudale et, imitant principalement des lançons et des éperlans. Grâce à leur souplesse, nous pouvons les animer et ainsi laisser beaucoup plus de chance et de temps au saint-pierre pour s’en emparer. En y ajoutant un rattle de basse fréquence, vous amplifiez également la prédation du poisson. La répercussion sonore est plus sourde, et correspond au faible déplacement d’une proie, sans action virulente, facilitant nettement sa capture. Le poisson va alors se lancer dans une attaque très courte sur sa proie.

Une canne spinning ou casting très « tactile » est conseillée pour percevoir les touches les plus minimes…
Crédit photo : Yann Cuvelier

Côté grammage, il est important de choisir un poids adapté à la profondeur et à la vitesse du courant. Cela vous permet de contrôler avec souplesse les infimes impulsions données, rendant la nage du leurre planante et fluide dans ses déplacements. D’ailleurs, l’usage de têtes plombées de 40 à 60 grammes est suffisant en verticale et dans de faibles courants. Lors de l’animation, effectuez de très faibles amplitudes avec votre canne, tout en récupérant lentement votre ligne. Vos gestes d’accompagnement doivent être courts, afin de ne pas éveiller la méfiance du prédateur quant à l’évolution de votre leurre, qui n’est évidemment qu’une proie artificielle. Pour conclure, lors des journées difficiles, privilégiez les leurres chargés en attractant, afin d’éviter les refus de saint-pierre. Cette méthode permet aux attractants de mieux se diffuser et d’augmenter ainsi leur pouvoir qui va faire mordre les sujets difficiles. De plus, les poissons relâchés dans leur environnement génèrent du stress auprès de leurs congénères qu’ils retrouvent et stoppent alors leur phase d’alimentation. Dans ce contexte, les leurres boostés en arômes font nettement la différence.

Un joli spécimen capturé tout près du fond !
Crédit photo : Yann Cuvelier

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