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La pêche des poissons plats depuis les ouvrages

La pêche du poisson plat depuis le bord de mer se conclut souvent par des prises comme la sole, le carrelet, la limande, la plie, le flet ou encore le turbot. À cette époque, on retrouve ces espèces depuis les ouvrages et les chenaux.

Tapis sur sol sous une couche de sable, les yeux sur le dessus, les poissons plats sont à l’affût des proies de passage. En véritables chasseurs, ils sont plus actifs quand la mer est légèrement agitée.

Une pêche de début de saison, de préférence de nuit

À cette époque de l’année, ils se nourrissent principalement de crustacés comme les crevettes grises et de vers marins en tout genre. La température de l’eau est trop fraîche pour qu’ils s’alimentent de petits poissons gras comme les sprats et les lançons, qui sont toujours au large. Les poissons plats se déplacent et s’alimentent au gré de la marée, nous allons voir quels sont les paramètres à ajuster pour réussir vos sorties depuis le bord de mer.

Les ouvrages sont souvent une aide précieuse pour les pêcheurs
Crédit photo : Romain Steeno

L'analyse de la topologie du terrain, un élément clé

Les bancs de sable sont facilement repérables car c’est à cet endroit précis que les vagues cassent. Par sa forme, la bâche va ramener et stocker les appâts (crustacés, coquillages, vers marins…); c’est le principe de la cuvette. Ne vous bloquez pas sur une distance de pêche car le poisson peut se déplacer rapidement quand le coefficient de marée est important (>90). Il est donc possible de le trouver dans le trou puis rapidement sur le « platin », et ainsi de suite jusqu’à la pleine mer. Avec plusieurs cannes, vous pouvez partir sur la stratégie d’alterner les postes et placer par exemple une canne dans la bâche, une autre sur le banc de sable.

S’aider des ouvrages pour avancer sur la mer

De jour comme de nuit, les digues et jetées représentent un milieu propice pour trouver les poissons plats. En effet, la topologie de ces ouvrages « roches suivies de banc de sable » est un véritable refuge et lieu d’alimentation pour ces poissons. Ces avancées sur la mer permettent également aux pêcheurs de prospecter de plus larges secteurs (côté mer, côté chenal) et assurent des sorties de pêche plus confortables. Il est donc possible de pêcher à trois ou quatre cannes en même temps quand les conditions le permettent, et ainsi de varier les techniques de pêche. Les poissons plats sont poussés par la marée et se postent généralement durant la marée montante non loin de l’ouvrage. Ensuite, ils sont souvent actifs autour de la pleine mer, quand la hauteur d’eau est suffisante. La renverse de marée et le descendant sont aussi de très bons moments car ils déclenchent le déplacement, et donc la prospection des espèces. Certains ouvrages offrent la possibilité en cas de mauvais temps de se replier côté chenal. Les poissons plats sont peu actifs lorsque la mer brasse beaucoup. C’est donc pour cela qu’il est possible de réaliser de belles parties de pêche autour des coups de vent car ils viennent se placer à l’abri, là où ils seront moins chahutés. Sur les digues, il est préférable de privilégier des coefficients de marée moyens, entre 60 et 80, pour ne pas être exposé au fort courant. On ne le dit jamais trop, mais prudence aux vents et aux coefficients de marées sur les ouvrages exposés à la houle ! Vérifiez toujours la météo avant de vous lancer, ceci afin que votre sortie ne tourne pas au cauchemar.

Les bassins sont des postes de choix pour capturer des flets
Crédit photo : Romain Steeno

Un matériel spécifique pour la digue

Pour la pêche de digue, il vous faudra des cannes de type bord ou surfcasting de 3,60 m à 4,20 m suffisamment puissantes pour lancer des plombs entre 150 g et 170 g. Les cannes courtes restent plus maniables sur les digues, les modèles 2 brins semblent être le bon compromis. Ces cannes devront être équipées d’un moulinet de taille minimum 5 000 et capable de décoller des plombs grappins fortement ensablés. Pour le Nylon du moulinet, le plus simple reste d’utiliser des forts diamètres en direct, le 40/100 est parfaitement adapté à ce type de pêche. Les couleurs fluo (jaune, orange...) pour le Nylon du moulinet sont incontournables, car il sera beaucoup plus facile de visualiser où se trouve votre ligne. Si vous avez la chance de piquer une belle pièce, il vous sera difficile de remonter le poisson au sec. Pour cela, vous pouvez vous équiper d’un carrelet de pêche pour assurer les belles prises !

Un joli flet capturé dans le bassin minéralier de Dunkerque.
Crédit photo : Romain Steeno

Ferrage, les causes de l’échec

Dans leurs déplacements, les plats se classent dans les poissons lents. Généralement, ils réalisent de petites touches brèves avant de se caler sur le fond. Néanmoins, les plus belles pièces sont capables de détendre la ligne, voire d’emmener le montage en créant une dérive. Dès que vous voyez la touche, prenez le temps d’escher un second montage afin d’optimiser votre temps de pêche. Le ferrage est inutile car lorsque le poisson s’ensable, il se pique automatiquement avec la tension de la ligne ou du plomb. Les hameçons à hampe longue (Aberdeen), généralement utilisés pour escher les vers marins, sont excellents pour une parfaite présentation. En effet, la longue hampe favorise l’auto-ferrage mais assurent aussi un décrochage plus facile pour ces poissons qui ont la fâcheuse tendance à engamer profondément les appâts. À cette période de l’année, les incontournables restent les vers ramassés sur place ou achetés chez votre détaillant.

Le ver tube est un excellent choix pour le flet.
Crédit photo : Romain Steeno

Voici notre sélection d’appâts:
• Les vers de côtes (grosses arénicoles) tâchent les mains (iode jaune) et tiennent très bien à l’hameçon, ils se récoltent sur les plages à la pompe ou au pélot pour les puristes. Vous pourrez, avec un seul ver, garnir vos montages de deux ou trois empiles pour venir couvrir vos hameçons convenablement. Ce ver fonctionne aussi bien plein que vidé, pourvu qu’il soit frais. Il se conserve sans problème quatre à cinq jours dans le bas du réfrigérateur et dans du papier journal.
• Les vers d’eau (petites arénicoles) comme leur nom l’indique, sont plein d’eau (plus ou moins en fonction de la saison), il est donc préférable de les enfiler à l’aiguille par deux ou trois afin de créer une attraction suffisante pour le poisson. Plus fragiles au lancer, vous avez la possibilité de les ficeler façon « rôti » avec du fil élastique pour les lancers appuyés.
• Les vers de vase (gravettes rouges) rencontrent souvent du succès depuis les jetées pour les pêches côté chenal (fond vaseux). Ils se placent par grappe de trois ou quatre juste piqués par la tête pour pêcher à courte distance, mais enfilés par une aiguille pour longue distance. Les piquer par la tête permet de donner vie à votre empile. Plus tard dans la saison, vous pourrez utiliser les chairs de poissons comme le maquereau ou la sardine, qui se révèlent très efficaces !

Arénicole et son montage
Crédit photo : Romain Steeno

Depuis la plage, l’approche est différente

Les digues et les jetées sont souvent très prisées. Si vous aimez le calme, orientez-vous sur une plage. Les plages de sable offrent une approche différente et la possibilité de toucher des espèces plus variées tout au long de la saison comme le turbot, par exemple. En plage, pratiquez plutôt de jour et n’hésitez pas à pêcher à courte distance (40/60 m) à pleine mer sur des plages à fort dénivelé, cela apporte souvent de bons résultats. Il faut chercher le poisson en prospectant les différents secteurs qu’offre le poste choisi. Le poisson suit le mouvement de la marée et reste actif sur les deux extrêmes de la marée: la basse mer et la pleine mer. Le milieu de marée représente souvent le creux de l’activité. À basse mer et pendant la dernière heure de descendante, il n’est pas rare de trouver le poisson dans 50 cm d’eau à 30 m du bord. C’est souvent à la renverse de marée qu’il devient le plus actif.

Certaines espèces sont plus actives de nuit.
Crédit photo : Romain Steeno

Le vent, un allié ou un ennemi ?

C’est souvent quand on a le vent dans le dos (à dominance est) qu’il est nécessaire d’allonger la distance de pêche. L’alimentation est poussée vers le large, il est donc nécessaire de pêcher plus loin. Quand les conditions sont plus difficiles avec un vent défavorable (de travers, de face) et qu’il est nécessaire de gagner quelques précieux mètres pour passer les rouleaux, il faut savoir être patient et relancer son montage au bon moment. Pour cela, estimez l’espacement entre deux rafales et profitez de ce trou d’air pour placer votre lancer. D’une part, vous gagnerez en distance, et d’autre part, vous donnerez plus de chance à votre montage en évitant les perruques.

 

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Magazine n°80 - février-mars 2021

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