Il y a une quinzaine d’années, le thon rouge était au bord de l’extinction. Si rien n’avait bougé, il ne fait aucun doute que sa surexploitation l’aurait fait totalement disparaître. Aujourd’hui, les populations du grand thonidé ont retrouvé un second souffle mais les quotas de captures imposés depuis près de quinze ans sont eux aussi repartis à la hausse.
Ce n’est pas un hasard si, de tout temps, le thon rouge de l’Atlantique (Thunnus thynnus) a fait le bonheur des pêcheurs sportifs et professionnels. Historiquement, ce poisson est dans la culture de nombreuses régions maritimes de France, Sud-Est et golfe de Gascogne notamment. À l’origine, cette importance n’était que le reflet de son abondance, nos eaux, véritables hot spots, étant situées sur les axes de migration des juvéniles et des géniteurs. Le territoire du thon rouge est en effet extrêmement vaste, s’étendant du Groenland jusqu’au cap Horn au sud.
Une grande mobilité
Le thon rouge évolue aussi bien en eaux tropicales que polaires, grâce à sa prédisposition à encaisser de grosses variations thermiques. Cette large occupation est aussi le fruit d’une exceptionnelle mobilité, un thon pouvant parcourir près de 200 km par jour ! En termes de population,…
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