Poisson d'exception : une superbe carpe koï

Nous pêchions depuis le lundi et devions plier le jeudi au matin, Christophe devant réaliser un reportage pour Média Carpe chez un fabricant de batteries lithium. La session était bien partie avec bon nombre de carpes calibrées au-dessus de la dizaine de kilos, majoritairement des communes, avec au milieu quelques miroirs plus massives. Tout pour rendre un pêcheur de carpe heureux, enfin presque puisque la météo ne nous était pas vraiment favorable. Le ciel nous est littéralement tombé sur la tête. On a pris un premier orage dans la nuit de lundi à mardi et un second carabiné la nuit suivante. Vers minuit on a passé une bonne heure à compter les secondes s’écouler entre les éclairs et le fracas qui s’ensuivait. Heureusement l’orage qui a parcouru l’Hexagone en diagonale nous est passé à côté et s’est vite éloigné, ne manquant pas de déverser au passage des trombes d’eau (plus de 50 mm dans la nuit), de quoi valider le biwy que j’avais en test ! Plus au sud, le Lot avait revêtu sa robe couleur ocre tandis que dans le Lot-et-Garonne on constatait les dégâts. Ironie du sort, un arbre était tombé sur les câbles électriques privant d’alimentation l’usine de batterie ! Du coup le reportage n’a pas pu se faire nous accordant une journée (jeudi) et une nuit de plus de pêche pour pouvoir tout plier au sec le vendredi matin.

La cerise

Jeudi, j’ai une touche sur une ligne tendue à 40 m du bord, sur une cassure présentant un changement de substrat. Le poisson revient sur ma droite, vers la berge encombrée. J’arrive à mouliner assez vite pour garder le contact quand j’aperçois une touffe d’herbier bloquée sur le nœud de la tête de ligne, et 15 m plus loin un poisson aussi rouge orangé que la vigilance météo de la veille. J’ai desserré le frein comme pour mieux serrer les fesses dans l’espoir d’une issue (qui fut) favorable.

Le gâteau

Avec ce poisson d’une exceptionnelle beauté, la pêche était faite. Je changeais mes esches et replaçais toutes mes lignes pour la dernière nuit, sauf une. Pourquoi ? Je ne sais pas vraiment, comme un pressentiment, sûr que ça pêchait proprement et possiblement pour laisser la zone au calme. Bien m’en a pris puisque, à l’aurore, j’y ai capturé une vieille miroir de 25,1 kg. Je sais que le destin nous a souri et que tout peut arriver à la pêche. Je vous souhaite à vous aussi le meilleur !

Le récit complet est à lire dans le Media Carpe n°175 de septembre-octobre 2023