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Perches en hiver : profitez-en, elles mordent !

Pêche lente, la clé du succès pour de tels trophées au cœur de l’hiver. 

Crédit photo Sylvain Russo
La perche est de plus en plus recherchée en période hivernale. Plus facile à localiser que d’autres carnassiers, elle semble revenir sur les mêmes postes années après années. Mais sa présence est bien plus discrète qu’en automne. Du bord ou en bateau, il faut insister sur les meilleurs secteurs.

Que ce soit du bord ou en embarcation, l’hiver se prête aux pêches lentes et insistantes près du fond où la perche aime à rechercher sa nourriture. En cette période où les eaux sont froides, elle se tient dans les zones calmes et profondes, souvent en compagnie des sandres. Il n’est d’ailleurs pas rare d’en attraper une grosse en recherchant ce dernier en verticale.

Temps gris, brouillard, la mauvaise météo n’arrête pas Sylvain dans sa traque des perches.
Crédit photo : Sylvain Russo

En lac

C’est dans ce biotope épargné des épisodes de crues que la pêche des perches en hiver réserve quelquefois de belles surprises. Les grosses zébrées, ainsi que les poissons de plus de 20 cm délaissent les bordures pour gagner la profondeur où se tient la nourriture. La perche aime les zones parsemées d’obstacles, ruines ou éboulis, bois noyés. Elle s’y repose avant de lancer des raids meurtriers sur des poissons blancs transis par le froid ou pour rechercher activement des écrevisses dans les zones de cailloux. Que ce soit en lac ou en étang, on délaissera les parties vaseuses pour les secteurs au fond dur. En étang, le poste de la bonde sera toujours fréquenté. Si la perche aime à descendre dans les fonds importants en hiver, c’est qu’elle y trouve une eau oxygénée et moins froide que celle de surface. Elle aura moins tendance à partir en chasse à courre comme en été ou en automne pour se comporter de façon opportuniste sur ce qui passe à proximité de sa zone de tenue. En cas de torpeur hivernale, seul le jig ou le plomb palette, du fait de leur mouvement particulier, ou l’appât naturel, par ses effluves, pourront décider ce poisson dont le comportement peut quelquefois être déconcertant. Que ce soit du bord ou en bateau, la pêche se fera au plus près du barrage.

Un froid sec sans vent et une digue rocheuse, ça sent le poste productif pour les amateurs de percidés.
Crédit photo : Sylvain Russo

Même en rivière

La rivière ou le fleuve rassemblent eux aussi les perches dans les zones profondes à l’abri du courant. Chaque fosse peut abriter une belle population et si d’aventure un arbre noyé ou un vestige de construction s’y trouve c’est un hôtel à perche que vous aurez à votre disposition. Oubliez l’aval des barrages et leur courant en cette saison pour vous concentrer sur les parties calmes. Ainsi, les ports ou les aménagements urbains tiennent les perches en poste une bonne partie de l’hiver. Elles y trouvent de quoi se restaurer et les réseaux d’eaux pluviales qui se jettent en ville sont toujours d’excellents postes à prospecter en cette saison. En cas de crue, tout le poisson se placera sur les bordures ou dans les ports et les darses. L’entrée de ces zones sera à pêcher en priorité lors d’une montée subite du niveau.

Le jig métallique permet de réveiller les perches posées sur le fond. Si l’une mord, elle peut entraîner tout le reste du banc ! 
Crédit photo : Lyonel Chocat

Connaître les postes clés

Que ce soit en lac, en étang, en rivière moyenne ou grosse, dame perche a toujours un faible pour la proximité des reliefs différents de ceux du reste de la zone. En lac ou en étang dégagé, on la trouvera près de la digue maçonnée ou bien posée sur une vieille route noyée ou un tas de pierre au milieu de nulle part. En grand lac, elle affectionnera les zones d’éboulis rocheux ou les ponts submergés, tout ce qui est fond dur l’attire. En lac de barrage, suite aux vidanges décennales, il est courant qu’un batardeau soit installé avant le barrage pour maintenir un peu d’eau durant les travaux sur l’ouvrage. Une fois remis en eau, ce batardeau sera le poste clé du lac pour les perches. En fleuve et en rivière, elles chercheront les zones les plus profondes et les moins soumises au courant, c’est ainsi que les piles de pont, les espars ou les poteaux d’amarrages de péniches sont des postes à visiter en priorité. Les abords des quais de chargement sont aussi d’excellents postes, tout comme les écluses en canal, là où c’est autorisé.

Le rêve de beaucoup de pêcheurs ! Cette magnifique perche était posée sur le fond, comme en témoigne les sangsues fixées sur elle.
Crédit photo : Lyonel Chocat

Les leurres pour l'hiver

En hiver, les perches bougent peu de leur poste. Inutile d’utiliser des leurres de prospection comme peuvent l’être les crankbaits, les spinnerbaits ou autres leurres très vibrants. Mieux vaudra se focaliser sur la partie visuelle du leurre plutôt que sur son côté vibratoire. Les anciens avaient bien intégré cette façon de faire avec la dandinette ! On pourra donc s’en inspirer et utiliser le jig, le plomb palette, la lame vibrante ou le lipless en l’animant verticalement. Du bord, recherchez les pontons et les structures fixes qui servent d’abri aux perches. Un plomb palette dandiné près d’un ponton fera réagir les poissons au bout d’un certain temps. Il ne faut jamais perdre espoir avec ce poisson qui peut rester insensible un long moment, puis se mettre à mordre furieusement alors qu’on ne s’y attendait plus. En bateau, la pêche à l’aplomb en animant par saccades un jig fin mais lourd sera à même de réveiller les perches posées sur le fond. On citera aussi le célèbre Jiggin’Rap conçu à l’origine pour la pêche sous la glace qui se révèle être un sauve-bredouille pour la perche en hiver grâce à sa nage si particulière. Les appâts naturels et en particulier le ver de terre seront à la fête en cette période.

Si vous pratiquez du bord, cherchez les secteurs où la pente est la plus abrupte et le fond le plus important. Prospectez les digues, bordures de barrage et postes avec des falaises.
Crédit photo : Sylavin Russo

Une technique insistante

La clé pour la pêche hivernale de la perche est d’utiliser une technique insistante qui finira par énerver les poissons et les faire sortir de leur léthargie. La dandine avec une petite virgule, le plomb palette, le jig, la lame vibrante animée par tirées verticales amples, le lipless de la même manière, la tirette au petit vif ou au leurre souple avec un montage split shot seront extrêmement efficaces. En bateau, pour battre un peu plus de terrain et localiser plus rapidement les poisons actifs, on aura tout intérêt à pêcher en verticale ou en drop shot, tout en ralentissant l’animation à son minimum. Il n’est pas rare d’enregistrer la première touche au bout de plusieurs passages sur le même poste, ce qui prouve que l’insistance paye, mais, une fois qu’une perche est réveillée, tout le banc semble se mettre en activité.

Le matériel à mettre en oeuvre

En cette saison, le casting est à mettre entre parenthèse si on ne veut pas terminer avec une onglée, car le fond de l’air est frais. Mieux vaut pêcher avec du matériel spinning comprenant un ensemble de puissance medium light 5/15 g de 2,1 m de long, qui sera à l’aise pour manier la majorité des leurres en bateau. Du bord, pour lancer plus loin et plus lourd, un ensemble de ce type mais en puissance medium (10/30 g) et d’une longueur de 2,4 à 2,7 m sera plus adapté. La tresse est à privilégier pour sa transmission immédiate de la moindre touche qui peut être très fine en plein cœur de l’hiver. Un modèle en huit brins de qualité dans les petits diamètres de PE sera parfait. Concernant le moulinet, un modèle en taille 2500 avec un ratio assez lent est le plus pertinent pour les pêches lentes, qui sont l’apanage de cette période de l’année. Deux grands principes sont donc à mettre en œuvre pour qui veut réussir sa pêche de belles zébrées en hiver. Il faut les chercher dans les zones profondes près des obstacles et les pêcher de façon lente et méthodique avec les techniques appropriées. Certes vous risquez de vous accrocher et de laisser quelques montages au fond, mais le jeu en vaut la chandelle car ce poisson est l’un des rares à rester vraiment actif en plein cœur de la saison froide. Et les touches vont vous réchauffer !

L’hiver est la saison des grosses perches

Vous l’aurez sans doute remarqué, les petites perches si promptes à nous chiper nos leurres en été et en automne semblent disparaître en hiver au profit des poissons de plus de 30 cm. Il faut dire que ces petites perches ont tendance à se comporter comme le fretin et à se regrouper dans les zones profondes avec les poissons blancs. La pêche verticale ou une pêche à gratter lente seront les meilleurs moyens de faire craquer les grosses zébrées de cette fin de saison. Elles ne résisteront pas à un leurre fin et élancé ou à un beau ver de terre animé doucement sur le fond.

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