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Pêche du sandre en verticale : comment choisir les meilleurs leurres ?

Il existe des milliers de leurres pour traquer le sandre en verticale, et certains modèles peuvent nous induire en erreur. Il faut alors rester méthodique dans sa pêche, afin de faire le bon choix et de trouver la clé du succès.

S'il y a un poisson qui continue à nous faire écrire et parler, c’est bien le sandre. Certains le jugent lunatique, d’autres capricieux ou encore méfiant. Tous les passionnés sont unanimes, ce poisson rend fou. Il arrive à nous faire perdre la tête, car si l’on croit avoir compris la pêche le samedi, le dimanche tout est différent. Mais pour assimiler ces changements, il faut tout d’abord parfaitement connaître ce poisson. Gardez en tête que ce carnassier n’aime pas chasser en pleine lumière. Aussi, plus le temps et l’eau sont clairs, plus il va descendre dans la couche d’eau. Inversement, en période de crue, il est fréquent de ferrer des sandres dans moins d’un mètre d’eau. Une fois ces derniers localisés, il faut alors chercher le leurre qui pourra les déclencher.

Tous les passionnés sont unanimes, le sandre peut rendre les pêcheurs fous.
Crédit photo : Damien Modrak

Grub, fin’s, shad, l’embarras du choix…

C’est toujours le dilemme des pêcheurs de sandre, trouver le leurre du jour. Parmi les milliers de modèles existants réellement, trois formes se distinguent pour la technique de la verticale. Le shad, le grub et le fin’s n’ont plus à démontrer leur efficacité sur les sandres. Mais pour trouver rapidement la bonne association forme, longueur, couleur, poids, il nous faut de l’expérience et de la méthode. Une fois de plus et comme dans toutes les formes de pêche, c’est l’observation du milieu qui vous permettra de trouver la bonne stratégie de pêche. Commençons par la couleur de l’eau. Lorsque les eaux sont claires, restez sur les coloris naturels. Aussi, si le fleuve ou le plan d’eau est vert émeraude avec une visibilité dépassant les trois mètres, vous pouvez être certain que les nuances du vert clair ou foncé seront efficaces. Sur les volumes d’eau tirant plus sur le bleu comme certains grands lacs, les nuances de bleu seront alors les plus productives en touches. Cela paraît simple, mais beaucoup de passionnés se perdent dans des couleurs de leurres qui les font passer à côté de la pêche. Si les eaux sont sombres comme dans les milieux calcaires par exemple, le marron (pétrole) et le noir donnent d’excellents résultats. Sur les grands fleuves à dominante verdâtre, les verts sont très efficaces. Vous l’avez compris, lorsque les eaux sont claires, suivez la teinte initiale du cours d’eau pour avoir votre couleur de leurre de départ.

Le premier d’une belle série, lorsqu’on a trouvé le bon leurre et la bonne animation
Crédit photo : Damien Modrak

En eaux troubles

Lorsque les eaux se troublent légèrement suite à une pluie, des couleurs particulières peuvent nous apporter le succès. Ainsi, le rose, le blanc et le noir font partie de ces coloris dits « chance » que l’on ne peut pas classer dans une catégorie, mais qui, certains jours, sont la solution. Le blanc est d’ailleurs le coloris passe-partout, qui reste efficace la plupart du temps. Quand vient le moment de la pluie et des eaux turbides, alors les couleurs vives sortent du lot. Il faut comprendre que même en eaux troubles, les sandres repèrent nos artificiels grâce à leurs couleurs. Aussi, le chartreux, le jaune, l’orange et le firetiger rapportent toujours de belles captures dans les eaux chargées.

Un beau poisson de l’auteur pris sur un « décollé relâché » !
Crédit photo : Damien Modrak

Nous avons nos bases, mais la forme du leurre alors ?

Il faut comprendre que chaque leurre émet des vibrations différentes. Même les artificiels dépourvus de queue émettent des ondes dans leurs déplacements dans l’eau. Il faudra alors tester chacun des modèles pour connaître la tendance du jour. Les shads et les grubs sont intéressants pour les pêches en traction. Sous l’inertie du bateau, les queues des artificiels vont se mettre à bouger. En fonction de la forme de la caudale du shad, carrée, ronde, ovale, grosse ou petite, les vibrations seront complètement différentes. De plus, la matière plus ou moins souple du leurre va directement influencer sa nage. C’est pour cela que certains leurres sont efficaces sur des vitesses de dérives entre 0,5 et 0,7 km/h et d’autres plutôt entre 0,8 jusqu’à 15 km/h. Plus un leurre est souple, plus sa vitesse de progression peut être ralentie. Mais ce ne sont pas forcément les plus souples qui sont les plus efficaces ! Certains modèles même relativement raides donnent pourtant des résultats exceptionnels lorsqu’ils sont utilisés à la bonne vitesse. Lorsque l’on commence la pêche avec un leurre, il est intéressant d’observer en surface la vitesse à laquelle la queue se met à vibrer. Pour ce faire, augmentez progressivement la vitesse de votre moteur électrique pour trouver le moment où l’appendice caudal va se mettre à vibrer.

Le pouvoir de l'attractant

On ne pouvait pas parler de pêche aux leurres en verticale sans parler des attractants. Qu’il soit sous la forme d’huile ou de crème, l’attractant permettra d’augmenter l’attractivité de nos artificiels. L’intérêt de ce dernier est qu’il laisse une trace olfactive sur la zone prospectée. En rasant le fond sur un même poste durant plusieurs minutes, voire plusieurs heures, tôt ou tard les sandres vont se laisser tenter. Même en eau froide, les effluves de nos leurres souples se dispersent et attirent les carnassiers. Un artificiel aspergé d’attractant toutes les heures restera efficace tout au long de la journée.

Les coloris flashy sont à réserver pour les eaux sales et mâchées
Crédit photo : Laurent Guillermin

Le cas des grubs

S’agissant des grubs, ce sont des leurres redoutables. Ils sont souvent oubliés pour les pêches en verticale. Pourtant en traction lente, ils font souvent la différence, surtout sur des secteurs surpêchés. Il convient aussi de trouver la vitesse de progression la plus lente possible pour tirer le meilleur profit de ces leurres. S’agissant de la taille du leurre, la règle : gros leurres = gros poissons est toujours à prendre en compte. Les gros leurres déclenchent souvent l’agressivité des gros carnassiers. Mais les artificiels de taille 3 pouces ne doivent pas être négligés pour autant. Au travers des saisons, les sandres ciblent différentes proies, des ablettes aux gros gardons. Il ne faut donc pas avoir peur d’utiliser des leurres de tailles différentes. En période estivale, les carnassiers ciblent les jeunes ablettes regroupées en banc compact dans les courants. À l’inverse, dès que le froid arrive, les prédateurs se focalisent sur des poissons plus volumineux comme les gardons et les petites brèmes. Vous comprenez alors pourquoi il est possible de pêcher en taille 3 pouces en été et en 6 pouces en hiver.

Un leurre bleu pailleté sera un bon choix dans les eaux claires des lacs de barrage notamment.
Crédit photo : Damien Modrak

Jouez avec le poids des têtes plombées !

L’un des paramètres qui influencent le plus la nage des leurres, c’est la tête plombée (TP). De par sa forme et son poids, elle va directement influencer la nage de nos artificiels. C’est là que nous allons aborder le sujet de la portance du leurre dans l’eau. Lorsque l’on utilise un shad ou un grub, la queue va agir comme un parachute. Les mouvements de l’appendice vont freiner la progression du leurre dans l’élément liquide. Lorsque les eaux sont basses et claires, les poids de TP les mieux adaptés vont du 10 g à 15 g en fonction de la profondeur de la zone et de la vitesse de prospection souhaitée. Dans les courants et en période de crue, il est préférable d’augmenter les grammes en passant de 20 à 30 g. Mais ces données doivent être adaptées à la taille du leurre ! Eh oui, si vous mettez 15 g sur un leurre de 3 pouces et 15 g sur un 6 pouces pour la même vitesse de prospection, vos leurres vont pêcher différemment. Le 3 pouces se trouvera parfaitement à la verticale alors que le 6 pouces se trouvera à 10 m derrière le bateau. Le poids de la TP doit donc être adapté à la taille du leurre. Mais il n’est pas forcément nécessaire de pêcher parfaitement à la verticale pour avoir des touches. Certains jours, nous arrivons à déclencher l’agressivité des sandres en laissant partir nos leurres en diagonale sous la coque. Tout est une question de présentation. Plus les TP sont fuselées, plus elles permettent la pénétration du leurre dans l’eau. À l’inverse, les têtes rondes et ovales qui freinent plus les leurres ont l’avantage d’augmenter le mouvement rolling (tangage de gauche à droite). Il est donc intéressant de varier la forme des têtes, afin de trouver la bonne combinaison TP-leurre. Avec les fin’s ou les slugs, une TP profilée ou ronde est adaptée et reste efficace.

Une tête plombée ronde descendra moins vite dans le courant mais produira plus de rolling sur votre leurre souple
Crédit photo : Damien Modrak

N’oubliez pas le signal œil

Souvent oublié par les pêcheurs, le signal œil est réellement important. Pour l’avoir testé encore récemment, seuls les leurres équipés de têtes plombées portant des yeux étaient attaqués. C’est vraiment dans l’eau claire que ce détail à toute son importance. Certains spécialistes de la pêche au plomb palette ne jurent que par ce signal. Pour l’avoir régulièrement observé au cours de mes plongées, les sandres peuvent suivre nos leurres sur plusieurs mètres avant de les attaquer. Le côté mimétique de nos artifices par rapport aux proies permet toujours de leurrer ces carnassiers.

Si le sandre n’est pas toujours facile à comprendre, il n’en reste pas moins passionnant à traquer.
Crédit photo : Damien Modrak

L'animation peut faire la différence

En verticale, il est possible d’animer son leurre de plusieurs façons. Mais deux types de mouvements restent efficaces toute l’année. La première animation est celle du « décollé relâché ». Le geste consiste à monter lentement le leurre sur la traction du moteur électrique puis de le laisser retomber en libre. L’opération est renouvelée indéfiniment tout au long de la dérive. Cette animation très connue des pêcheurs en verticale reste l’une des meilleures. La seconde consiste à rester parfaitement immobile au ras du fond pendant quelques secondes puis d’effectuer un ou deux petits ferrages très courts et rapides avant de revenir immobile durant plusieurs secondes. Cette technique attire la curiosité des sandres, les attaques surviennent souvent au moment du temps de pose. Elle est souvent productive lorsque la pêche est difficile.

 

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