L e Glidin’ Rap 12 devient donc le Twitchin’ Rap 12… Une appellation un peu ambiguë, pour les anciens, puisqu’il a également existé à une époque un précédent Twitchin’ Rap en balsa, assez proche et nettement plus léger qui était excellent mais difficile à lancer. Ce défaut est désormais corrigé avec cette nouvelle version, plus grande mais surtout beaucoup plus lourde grâce à l’utilisation de bois d’abachi. Le résultat est un leurre silencieux qui se lance à merveille mais qui coule très lentement.
Juste sous la surface
Pas très long, mais avec des flancs hauts, c’est une bouchée substantielle qui s’adresse au brochet, au black-bass, éventuellement au sandre et à différentes espèces exotiques. C’est notamment le type de leurre à avoir absolument pour le peacok bass en Amazonie, où la plupart des jerkbaits classiques pêchent trop creux. Chez nous, le Twitchin’ Rap 12 sera certainement très utile quand il faut un leurre conséquent mais capable de passer dans très peu d’eau, notamment quand il y a peu d’espace entre des herbiers et la surface mais que les leurres de surface ne donnent rien. C’est de mon point de vue le gros et même le principal intérêt de ce leurre, en tout cas, ce qui le distingue sans conteste de la concurrence. On a tous été confrontés à des situations où un jerkbait classique – Buster Jerk, Zalt et même Slider qui pourtant pêche assez haut – posait problème, ramenant de l’herbe quasiment un lancer sur deux même en l’animant canne haute et très vite. Dans ces moments-là, on aimerait avoir un modèle qui descende encore moins et puisse même au besoin pêcher juste sous la surface.
Une hauteur d'évolution modulable
Eh bien ce modèle existe maintenant : c’est le Twitchin’ Rap 12. Il coule très lentement et a tendance à remonter lors des animations. Si on pêche canne basse et en marquant des pauses, il va passer quand même assez creux mais guère plus bas que 60-70 cm. Si le rythme d’animation est un peu plus soutenu, ça va être du 30-50 cm. Si c’est encore trop, on peut alors l’animer canne haute et là il pêche juste en dessous de la surface (10-30 cm). Il y a donc moyen de moduler en fonction des postes, en jouant sur l’animation. Celle-ci doit de toute façon être saccadée, sur un rythme allant de rapide à très rapide. C’est le principe du twitchbait. Le Twitchin’ Rap ne réagit pas spécialement aux grands coups de scion secs espacés (jerking). En revanche, il se déchaîne sur des coups secs rapprochés et ininterrompus. Il part alors dans tous les sens avec un maximum de flashes, crée des vagues et des remous en surface et arrive même parfois à sauter hors de l’eau. Pour ça, il faut une canne assez raide pour bien l’animer, une canne qui transmette bien les impulsions, en pêchant de préférence avec de la tresse. Une canne jerkbait classique plutôt courte fait parfaitement l’affaire.
Parfait avec une 60-80 g
Je l’ai testé par exemple avec une Exceller (Daiwa) de 1,83 m pour 60-80 g, donc en théorie une canne un poil trop puissante : eh bien, c’était juste parfait ! À noter que si l’on a du mal à tenir ce rythme endiablé ou s’il ne donne pas véritablement les résultats escomptés, on peut se contenter d’un simple walking the dog régulier (toujours par petits coups) ou même d’un simple lancer-ramener (nage en S). Il pêche alors un peu plus creux.
Fiche technique
- Référence : twr-12
- Densité : coule lentement
- Profondeur de nage : 0,10 - 1 m
- Longueur : 12 cm
- Poids : 53 g
- Bruiteur : non
- Matériau : bois
- Hameçons : coastal black (vmc) n° 2/0
- Coloris : 6
- Distribution : Normark France
- Prix public : 14 €
Points forts, points faibles
Points forts Les jerkbaits ou twitchbaits silencieux sont assez rares pour que ce soit souligné. Facile à lancer, assez facile à utiliser, le Twitchin’ Rap est l’un des rares leurres de ce type adapté aux zones très peu profondes. Nage désordonnée et imprévisible, très provocante. Il y a même possibilité de l’utiliser en subsurface en pêchant canne haute. Bonne nouvelle : le prix revu à la baisse le rend désormais plus attractif que la première mouture.
Points faibles Ce leurre demande un petit apprentissage pour être bien maîtrisé. Il impose à la fois une canne raide et une animation très saccadée qu’il peut être éprouvant de maintenir sur une assez longue durée. Ce n’est donc pas vraiment un leurre de tout repos même s’il reste possible de se contenter d’un walking the dog académique, toujours moins exigeant en matière d’animation.