Test du swimbait Fierce Swimmer, de Digital Squad Fishing

L'offre de leurres, aussi bien souples que durs, ne cesse de s’étoffer depuis deux ans chez Digital Squad Fishing sous l’impulsion de son dynamique créateur, Romain Grimaldi. Cet ancien moniteur-guide de pêche dessine et créé lui-même les prototypes avant qu’ils ne soient ensuite produits en série dans une usine asiatique.

Deux tailles

Le Fierce Swimmer m’a rapidement tapé dans l’œil en raison de son design assez étonnant, un gros corps et une queue très fine. Il existe en deux tailles : 5,5’’ soit 13,97 cm et 8’’ donc 20,32 cm. Si le premier pèse 31,9 g et peut donc être lancé avec presque n’importe quel ensemble destiné à la pêche des carnassiers au lancer, le second modèle impressionne tout de même un peu à la sortie de son emballage. 97 g et une sacrée allure ! Romain joue beaucoup sur la forme des yeux de ses leurres avec un dessin assez moderne et très anguleux. C’est aussi le cas du gros crank Tyran 100 testé en août 2022. Ce swimbait comporte une monture interne, coulée dans la gomme très tonique de ce leurre. Elle est fabriquée avec un solide fil d’acier circulaire sur le petit modèle (diamètre 1 mm) mais elle est découpée dans une plaque (1,2 mm) sur le plus gros. Des tests de traction et de rupture sont effectués afin d’être sûr que cette monture interne ne va pas céder, même sur un très gros poisson !

Attaches multiples

Quatre œillets dépassent du corps. Celui situé le plus en arrière, vers le ventre, permet la fixation de l’anneau brisé, de l’émerillon baril et du triple qui assure l’armement du leurre. Le point d’attache le plus en avant, sous la bouche du Fierce, sert à relier le bas de ligne, à l’aide d’une agrafe ou directement avec un gros fluorocarbone. L’anneau entre les deux est destiné à recevoir un lest amovible, plomb à clipper comme celui fourni dans la boîte du plus petit modèle. Le point d’attache situé sur le haut, entre les yeux du leurre, permet de transférer l’armement sur le dos pour pêcher au-dessus des herbiers. Le triple sera protégé des algues ou des branches si vous prospectez des bois morts.

Une nage attrayante

Le corps du Fierce est circulaire et assez allongé. De petites nageoires dorsales et anales moulées stabilisent la nage du leurre. Un long pédoncule caudal relie ce corps massif au battoir terminal en forme de triangle ou de patte de canard. Ce flap est très large et va se mettre en mouvement dès qu’il touche l’eau en raison de la finesse de la partie intermédiaire. La queue tourne sur elle-même à 180° ! Lors de la descente du leurre dans la colonne d’eau, la nage est attrayante, surtout si le leurre n’est pas surplombé. En cranking ou lancer-ramener, ce Fierce pêche tout seul à vitesse modérée. C’est une grosse bouchée qui peut tenter un brochet un peu paresseux, alerté par le volume du leurre et les vibrations de la caudale.