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Les meilleurs moments pour pêcher le brochet pendant les quatre saisons

Il est possible de pêcher le brochet toute l’année, en respectant les dates d’ouverture de la pêche, de fin avril à janvier. Mais certaines conditions sont meilleures que d’autres pour traquer les brochets. Alors quitte à avoir peu de temps de pêche, autant optimiser ses sorties et miser sur les bonnes conditions en fonction des quatre saisons de l’année !

Les 4 saisons pour le brochet : le printemps

Le printemps est pour moi la meilleure saison de l’année pour pêcher le brochet !

Les brochets sont sortis de la fraie depuis un mois lorsque l’ouverture de la pêche a lieu. Ils ont encore besoin de se refaire une santé, de reprendre des forces.
Crédit photo : Vincent de Bruyne

L’ouverture

Les brochets sont sortis de la fraie depuis un mois lorsque l’ouverture de la pêche a lieu. Ils ont encore besoin de se refaire une santé, de reprendre des forces. Leur comportement est agressif. C’est le moment de l’année où il est le plus facile de faire de jolis brochets même dans des eaux beaucoup pêchées. Leur agressivité associée à la période de fermeture de trois mois les rend moins méfiants et plus réceptifs à nos leurres. Jerkbait et jerkbait minnow pour l’agressivité, ainsi que leurres souples en linéaire pour cibler les plus gros poissons seront des techniques de choix.

Au printemps les poissons montent sur les plateaux, se rapprochent des bordures exposées pour chasser.
Crédit photo : Vincent de Bruyne

La fraie des poissons blancs

Au cours du printemps arrive la fraye des gardons, des brèmes, des rotengles et d’autres poissons blancs, souvent vers fin mai, début juin suivant les régions de France. Ce regroupement de poissons blancs sur les bordures ne laisse pas indifférent les brochets, qui les suivent de très près. Connaître les secteurs et la période où les gardons frayent peut s’avérer très payant au printemps. On peut assister à de véritables frénésies, avec un rassemblement de brochets au mètre carré très important. Ces derniers étant actifs, l’espérance de vie d’un leurre passant devant eux est très limitée… À ce petit jeu, une simple cuiller tournante est souvent très efficace.

Réchauffement de l’eau et soleil

On a tendance à penser que le soleil est l’ennemi du pêcheur de brochet. Mais au printemps, c’est tout l’inverse. Il est son meilleur allié. Les brochets ont besoin d’une eau qui se réchauffe au printemps pour se mettre en activité, et le soleil est l’élément clé de la saison. Un printemps ensoleillé, avec une eau se réchauffant normalement est un gage de réussite certain pour le pêcheur de brochets. Il ne faudra pas hésiter à pêcher les bordures et les herbiers naissants. Leurre souple en ricochet sous les branches, swimbait et spinnerbait sur les herbiers donneront de très bons résultats. Le vent est l’ami du pêcheur. Pas dans toutes les situations, lorsque les poissons sont profonds par exemple, le vent est gênant, mais en lac avec du relief au fond ou en étang peu profond, il devient un sacré allié au printemps. Il met en activité les brochets et les rend complètement fous. Les poissons montent sur les plateaux, se rapprochent des bordures exposées pour chasser. C’est le paradis pour pêcher les brochets au jerkbait et au hard-swimbait, ou même vite au lipless. Les touches sont souvent nombreuses et violentes !

Les 4 saisons pour le brochet : l'été

L’été reste une période propice pour pêcher le brochet. Malgré la chaleur, en respectant certaines conditions, il est possible de réaliser de très belles pêches. Attention tout de même à vous protéger du soleil et à bien vous hydrater.

En été, lorsqu’il fait chaud, pour pêcher le brochet, pensez à rechercher les eaux oxygénées.
Crédit photo : Vincent de Bruyne

Les conditions orageuses

Après une grosse période de chaleur, un changement de temps est souvent synonyme de très belles pêches. Une dépression amenant du vent, de la pluie ou des orages (attention de ne pas vous exposer à la foudre, sortez plutôt après l’orage, et non pas pendant) peuvent rendre fous les brochets. C’est le moment d’aller pêcher. On ne compte plus les gros brochets attrapés en été lors de ces changements de conditions climatiques ou les véritables frénésies auxquelles on peut assister après un orage. Que vous pêchiez en lac ou en rivière, la sentence sera la même. Les brochets ont faim, sont actifs, alors rendez-vous au bord de l’eau.

L’eau oxygénée

En été, lorsqu’il fait chaud, pour pêcher le brochet pensez à rechercher les eaux oxygénées. La petite rivière en bas de chez vous, l’arrivée d’un cours d’eau dans un lac, un seuil ou un barrage en rivière (en respectant les limites de pêche en aval et en amont des ouvrages) sont autant de postes à pêcher en priorité. L’eau fraîche, le courant, l’oxygène créé concentrent les poissons sur ces secteurs. Les carnassiers ne sont jamais très loin. Jerkbait minnow et topwater (popper et stickbait) auront une place de choix dans votre boîte pour prospecter ce genre de poste où les brochets sont vraiment actifs en été.

Du bord en été, la pêche le matin est fameuse.
Crédit photo : Vincent de Bruyne

Coup du matin et du soir

Les extrémités du jour et de la nuit, en respectant les heures légales, sont deux moments vraiment propices pour la traque du brochet en été. Le coup du matin correspond au lever du soleil. C’est le moment le plus « frais » de la journée. La pièce d’eau s’éveille et, avec elle, les brochets rentrent en activité. Il est important d’être sur l’eau au lever du soleil, car le coup du matin est souvent de courte durée. Une fois le soleil haut dans le ciel, tout peut s’arrêter. Le coup du soir correspond quant à lui au coucher du soleil. Cela commence à être très bon lorsque l’intensité lumineuse baisse : soleil qui passe derrière les arbres, la montagne, les deux dernières heures avant l’heure légale… Personnellement, je préfère ce moment au coup du matin ! D’une part, car l’activité dure plus longtemps, d’autre part, car je n’aime pas me lever. Blague à part, c’est souvent un très bon moment pendant lequel il est possible d’assister à de vraies frénésies. Et puis le coup du soir, au leurre de surface, n’a pas son pareil. Voir la surface de l’eau éclater au coucher du soleil par une attaque de brochet sur un stickbait est addictif !

La chaleur en grand lac

C’est un atout majeur pour les pêches en grand lac. Le lac Léman, le lac du Bourget, le lac Amance, le lac d’Annecy, les lacs d’Extrémadure en Espagne… Tous ces lacs sont productifs lorsqu’il fait chaud et qu’il y a du soleil. En effet, la chaleur de l’eau accélère le métabolisme des brochets, ces derniers se nourrissent donc plus souvent dans une journée. De plus, le fourrage se regroupe dans une profondeur donnée, il est ainsi plus simple de localiser les brochets et de les faire mordre. Ici, la chaleur est donc une condition qui doit nous pousser à nous rendre au bord de l’eau. Les gros brochets des lacs alpins ou d’Espagne se font souvent attraper lors de journées chaudes, ensoleillées et avec de peu de vent. La profondeur des lacs leur permet de se mettre à l’abri de la lumière, et les éléments cités plus haut d’être actifs et capturables même au cœur de l’été ! Moyens et gros leurres souples seront à privilégier lors de ces pêches estivales.

Les 4 saisons pour le brochet : l'automne

L’automne est, avec le printemps, la période reine pour pêcher le brochet. Les poissons retrouvent de l’activité et les brochets profitent de cet épisode pour se nourrir abondamment.

Deux brochets dans l’épuisette, décidément l’automne est magique pour le brochet.
Crédit photo : Vincent de Bruyne

La baisse des températures

La baisse des températures de l’eau est l’alliée du pêcheur. C’est elle qui va déclencher l’activité des brochets en baissant doucement. Cette température plus fraîche doit inciter le pêcheur à se rendre au bord de l’eau pour aller débusquer les brochets. Il faudra privilégier les leurres de petites tailles au début de l’automne, les brochets se nourrissant principalement de petites proies, pour finir avec de gros leurres à la fin de l’automne. L’activité des brochets sera croissante au fur et à mesure que la température de l’eau baissera. Cela est vrai jusqu’au premier coup de froid : les premières grosses gelées. Elles auront tendance à stopper l’activité des brochets et à les faire changer de spot. Ils passeront alors en « mode hiver » et tout sera différent de l’automne.

Regroupement de poissons

Connaître les zones de regroupement de poissons fourrage à l’automne et les périodes où ils interviennent est la clé des pêches automnales. Ces regroupements, souvent denses, attirent les brochets de loin. Petits et gros brochets se retrouvent tous au même endroit et attaquent tout ce qui bouge. Suivant la taille des boules de poissons fourrage, la quasi-totalité des carnassiers du secteur peuvent se retrouver autour de cette boule : inutile de chercher ailleurs donc ! On retrouvera ces boules en rivière dans les fosses, dans les zones de calme, dans les bras morts et dans les darses. Pour les lacs ou étangs, les poissons fourrage vont se regrouper le plus souvent dans les secteurs les plus profonds de la pièce d’eau. Digue, moine, fosse, zone de forêt immergée seront des postes de choix à prospecter. Dans ces situations, il peut sembler bon de pêcher avec des leurres imitatifs, correspondant à la taille des poissons fourrage présents. Mais pour sélectionner un gros brochet, alors lancer des leurres de plus de 20 cm est vivement conseillé !

Connaître les zones de regroupement de poissons fourrage à l’automne est souvent la clé du succès.
Crédit photo : Vincent de Bruyne

La mort des herbiers et des algues

Dans les plans d’eau ou rivières fortement enherbées, la mort des herbiers et des algues est un très bon moment pour aller rechercher le brochet. L’étendue d’eau à pêcher est plus grande, et les poissons plus accessibles grâce à la disparition progressive des herbiers et des algues. Seulement attention de ne pas s’y rendre lorsque tout est en décomposition. En effet, lorsque les herbiers se décomposent, dans certains plans d’eau cela entraîne une coloration de l’eau, une diminution de l’oxygène dissout et une baisse de l’activité des brochets. Hormis cette phase de décomposition, pas présente dans toutes les pièces d’eau, la pêche y est souvent productive. C’est le moment de sortir les spinnerbaits et les leurres souples en texan pour pêcher dans les trouées d’herbe, et les hard-swimbait et gros leurres souples montés en shallow screw sans plomb pour pêcher au-dessus des herbiers mourants.

Attendre les feuilles qui tombent

Les feuilles qui tombent sont un bon indicateur pour inviter les pêcheurs de brochets à se rendre au bord de l’eau. En tombant, elles annoncent l’automne et un regain d’activité des brochets. Mais attention, l’effet inverse se produit aussi et ces feuilles, qui semblaient si bénéfiques, peuvent devenir le pire ennemi du pêcheur, principalement en rivière. En effet, trop de feuilles dans la rivière gênent l’efficacité de nos leurres. La vibration, la nage des leurres sont noyées dans ce tas de feuilles dérivant dans l’eau. Les brochets interceptent moins facilement les signaux émis par nos leurres dans tout ce brouhaha subaquatique, et les touches deviennent alors plus rares. Les feuilles sont donc un bon indicateur pour la reprise d’activité du brochet, mais attention lorsqu’elles tombent en quantité, cela rend la pêche moins évidente.

Les 4 saisons pour le brochet : l'hiver

Voilà une période délicate pour la pêche du brochet. On peut faire de véritables cartons, mais pour cela il faut respecter certaines règles…

Entre deux périodes de froid en hiver, le moment du redoux peut devenir une belle journée de pêche.
Crédit photo : Vincent de Bruyne

Le redoux

C’est le meilleur moment de l’hiver pour aller pêcher le brochet. Entre deux périodes de froid, le moment du redoux est LA condition optimale pour espérer réussir une belle journée de pêche. À chaque période de redoux, lorsque les températures passent au-dessus de 0°C la nuit et 8°C la journée, les brochets deviennent hyperactifs. Ils profitent de ce redoux pour s’alimenter. Les périodes d’activités restent courtes mais plus régulières sur la journée. C’est le moment idéal pour sortir ses gros leurres et essayer de faire le gros brochet de l’hiver !

Froid stable

Le froid peut être un bon allié en hiver, pour peu qu’il soit installé et stable. Les brochets gardent une activité alimentaire certes faible, mais ces phases courtes d’activité permettent la capture de plusieurs poissons par jour. Il faudra alors pêcher vite et agressif, à l’aide de lames ou de spintails pour déclencher des touches réflexes, ou lentement, même très lentement, en linéaire ou en verticale pour déclencher les brochets. Lorsque l’eau est inférieure à 6°C, privilégiez des leurres souples à la gomme tonique pour le linéaire ou la verticale, et n’oubliez pas d’essayer des finess pour la verticale ! Inutile de pêcher gros, la plupart du temps en hiver, on a plus de touches sur des petits leurres que sur des gros. Et à cette période, à part pour les pêcheurs de gros brochets exclusifs, avoir des touches permet de construire sa pêche et de moins penser au froid !

De 10 heures à 16 heures, c’est le créneau horaire à respecter si l’on peut choisir son temps de pêche en hiver.
Crédit photo : Vincent de Bruyne

La crue

L’hiver est la période des pluies et donc des crues. Les crues jouent en la faveur des pêcheurs de brochets en concentrant les poissons dans les zones calmes: bras mort, retour de courant, entrée de darse… En lac, les pluies font monter les rivières alimentant les lacs et, par la même occasion, font monter le niveau de ces derniers. Cette montée d’eau soudaine ne manque pas de mettre en activité les brochets. De plus, l’eau des pluies entrant dans un lac concentre les brochets vers les arrivées d’eau ou l’arrivée d’eau principale de la rivière en crue. Ces arrivées ou la rivière, étant plus chaudes et chargées de sédiments, les poissons blancs s’en rapprochent, suivis de près par les brochets. La crue est alors un bon moment pour rechercher le brochet en hiver. Les poissons concentrés, ils sont plus faciles à localiser et à faire mordre. Une aubaine en hiver !

Pêcher entre 10 et 16 heures

C’est le créneau horaire à respecter si l’on peut choisir son temps de pêche. Le moment où le soleil est au plus haut correspond souvent aux pics d’activité des brochets. Avant, les températures basses et la faible luminosité ne mettent pas en activité les brochets. Après 16 heures, sauf à quelques rares exceptions, on peut facilement noter la baisse d’activité. Elle peut même devenir nulle, alors qu’avant le lac était sur « on ». Ce créneau est à mon sens le meilleur pour les pêches de brochets en hiver. Il ne faudra pas hésiter à sortir des sentiers battus pour tirer son épingle du jeu. Ainsi, pêcher vite au lipless ou au leurre souple sur les moments les plus chauds de la journée peut rapporter gros !

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