On ne sait pas exactement qui a eu le premier l’idée de concevoir un leurre pareil. La légende veut qu’il soit né dans les environs de Saint Louis, Missouri, au début des années 1950, dans le milieu des pêcheurs de blackbass. Ce qui est certain, c’est qu’il devint rapidement très populaire aux États-Unis, et les succès remportés dans les premiers « bass tournaments » en utilisant ce leurre attirèrent l’attention. Quelques années plus tard, d’immenses pêcheurs comme Roland Martin, détenteur de 19 titres majeurs, assirent définitivement sa réputation « d’aimant à black-bass ». À noter que les premiers spinnerbaits disponibles n’étaient pas franchement des petits modèles tels qu’on peut en voir aujourd’hui mais de vraies belles bouchées, équipées de grandes palettes martelées de type Colorado. Il suffit de voir le premier modèle de Roland Martin pour s’en convaincre. Finalement, ce n’est qu’assez tardivement que son utilisation pour la pêche du brochet, mais aussi de la perche, s’est généralisée.
Effets vibratoires et visuels
Tout le monde connaît les qualités de ce leurre qui cumule les effets vibratoires et visuels et permet d’explorer sans trop d’accrochages des zones très encombrées. Tout le monde sait qu’on peut aussi bien l’utiliser en récupération linéaire en powerfishing comme en « stop and go » à différentes profondeurs. La jupe est là pour centrer l’attaque et dissimuler l’hameçon. Les palettes sont là pour brasser de l’eau et émettre des reflets. La conception géniale de l’armature en épingle ouverte ou agrafe éloigne les deux composantes, les palettes tournant au-dessus de la tête plombée et de la jupe de lanières. Reste que, parmi les centaines de modèles proposés aujourd’hui, de 3 à 60 grammes et plus, dotés d’une à de nombreuses palettes, tous ne se valent pas. Les qualités requises concernent l’armature (ouverte, solide mais gardant un peu de souplesse), du rubber jig (tête de qualité, peintures résistantes, lanières en silicone), des étriers supportant la ou les palettes, des palettes elles-mêmes, qu’elles soient de forme Colorado, Willow ou Indiana et enfin de l’hameçon, très piquant et à grande ouverture. Le leurre doit se mettre en action dès les premiers tours de récupération et bien « tirer » sur la ligne.
Simples et solides
Choisissez les modèles simples dotés de couleurs « standards » pour la jupe (chartreuse, brun, firetiger, blanc, pumpkin craw…) et les palettes (argent, or, cuivre, noir, si possible sans signaux de centrage type « oeil ») et ne cédez pas à la mode consistant à multiplier le nombre de palettes. Un bon spinnerbait se suffit à lui-même ! Faites confiance aux grandes marques et aux modèles de référence de Sakura, Illex, OSP, Megastrike, Booyah, Daiwa, Gunki, qui ont fait leurs preuves partout.
La sélection de Didier Magnan
- Illex Crusher Spinnerbait sans souci et de qualité, dotés de 2 palettes Willows. En divers grammages. 20 euros.
- Megastrike Roland Martin Strikeback Un modèle du genre, le spinnerbait standard équipé d’une palette Colorado et d’une Willow. 15 euros.
- OSP High Pitcher Du haut de gamme en petite taille avec une palette Colorado et une Willow. 23 euros.
- Sakura Cajun Nous avons un faible pour cet efficace spinnerbait doté de deux palettes entre Willow et Indiana et décliné en de nombreux coloris très attractifs. Proposé à un prix très raisonnable. 12 euros.
- Daiwa Prorex Spinner BT DB Un excellent leurre, 21 g. 8,95 euros.
- Gunki Spinnaker ¾ Il a fait ses preuves dans différents coloris, 21 g. 10,50 euros.