Autour de Bourg-en-Bresse

En partant de Montrevel-en-Bresse, au nord de Bourg-en-Bresse, on découvre vers l’est une vaste plaine ponctuée de plans d’eau bordés par une jolie rivière, la Reyssouze. Celle-ci naît d’une source karstique, à Journans, au pied du Revermont pour rejoindre la Saône 75 km plus loin. L’accès est aisé sauf les derniers kilomètres. Le parcours de Montrevel est accessible car longé par un chemin de promenade et des pâturages. Courant lent, faibles profondeur et largeur permettent de rechercher les poissons blancs à la canne sans qu’il soit besoin de pêcher très loin.

Des hectares de plans d'eau

La pêche aux leurres n’est pas en reste car la rivière est aussi réputée pour ses brochets. On y trouve également une importante population de black-bass sur les bordures, à proximité des obstacles. Il est prudent de s’équiper d’une épuisette télescopique car il est souvent difficile de descendre jusqu’au bord de l’eau. Les plans d’eau de Montrevel-en-Bresse proposent aussi un immense terrain de jeux. Le plus imposant, avec ses 120 ha, est le Grand Lac. Les fonds moyens oscillent entre trois et six mètres, quelques fosses allant jusqu’à douze. La facilité d’accès permet aux pêcheurs au coup de s’en donner à cœur joie. Son pourtour irrégulier forme de nombreuses baies, des zones de choix pour le pêcheur de carnassiers qui trouve ici arbres noyés, herbiers denses, plages de sable, hauts-fonds et fosses profondes. Dans un environnement qui leur convient bien, les perches atteignent ici de très belles tailles et les très nombreux black-bass sont joueurs. On peut utiliser le float-tube ou la barque (carte à la journée pour cette dernière) pour accéder à quelques îlots intéressants. Sur la partie ouest du plan d’eau, certains secteurs –plages, baignades, jeux nautiques, camping, base de loisirs– sont néanmoins à éviter en période estivale. Ces activités ne monopolisant que 20% de la surface, la pêche reste possible partout ailleurs.

Le lac Buisson, moins accessible aux pêcheurs au coup, est idéal pour le pêcheur de carnassiers itinérant avec de nombreux postes propices aux black-bass, brochets et autres perches. Les montages texan sont à privilégier pour exploiter pleinement les bordures. Les pêcheurs au coup apprécieront le lac de Corcelles très accessible partout avec ses fonds réguliers, sa profondeur raisonnable et ses gardons, tanches et brèmes de toutes tailles. Les carnassiers sont également bien présents, au même titre que dans tous les autres plans d’eau du domaine.

L'emblématique rivière d'Ain

En filant ensuite vers le sud-est de Bourg-en-Bresse, on gagne rapidement la rivière d’Ain, au niveau de Pont-d’Ain. Venu de Bourgogne, cet affluent du Rhône est réputé pour ses eaux limpides, ses ombres communs et ses truites exceptionnelles. Large et calme ici, parfois torrentueuse un peu plus loin, la rivière d’Ain, c’est moins connu, recèle une très importante population de cyprinidés et de carnassiers généralement peu exploitée. Avec son courant soutenu, c’est le royaume des moucheurs qui exploitent sa largeur en wading. Barbeaux et chevesnes sont aussi présents en grandes quantités, réservant souvent de belles surprises.

Vers l’aval, au niveau de Varambon, l’Ain est rejoint par le Suran, autre haut lieu de la pêche de la truite. Les zones de courants profondes alternent avec les hauts-fonds sur de beaux méandres accessibles en wading. Attention : cette zone et son aval sont soumis à des réglementations spécifiques par secteurs (sans ardillon, no-kill, interdiction des appâts naturels, etc. bien se renseigner auprès de la fédération). Les poissons d’eau vive sont très présents avec des tailles moyennes importantes. Notons la présence de quelques lônes ou bras morts où se regroupent souvent de belles populations de poissons blancs, des tanches notamment, mais aussi de carnassiers, avec de nombreux beaux brochets.

En remontant au-dessus de Pont-d’Ain, on parvient à Neuville-sur-Ain où un important seuil barre la rivière. À l’aval de l’ouvrage, elle se divise en plusieurs bras générant de forts courants, surtout en période de fortes eaux. On croise ici de grosses truites en permanence. Plus bas, à l’aval du pont (D984), la rivière s’élargit et redevient plus calme. La présence de nombreux brochets fait tout l’intérêt du site. Aux leurres, les belles prises ne sont pas rares. On accède à l’eau par les sentiers de promenade ou en longeant la bordure quand la profondeur le permet. On remarque aussi une population de corégones, ce qui n’est pas si fréquent en eau courante.

Le lac de Longeville

Pour finir ce petit tour d’horizon, mentionnons l’intéressant lac de Longeville que l’on rejoint par la D1075 en direction d’Ambérieu-en-Bugey, en bifurquant sur la droite, à la sortie de Pont-d’Ain, par la rue des Lacs. Cette ancienne gravière de 33 ha, classée en seconde catégorie, est soumise à la même réglementation que la rivière d’Ain. On y accède en voiture par la zone aménagée en base nautique, le reste du plan d’eau étant desservi par un large chemin de promenade. La pêche au coup est forcément limitée aux zones ouvertes à la circulation : base nautique et, en face, celle où le lac est longé par la piste qui suit la rivière. Les pêcheurs itinérants ont ici la partie plus facile. L’eau est claire et les zones encombrées d’arbres noyés et d’herbiers alternent avec les fonds de sable. La profondeur peut être importante selon les postes. Dominent ici la perche, le brochet et le black-bass, ce dernier étant omniprésent dans la région. Les bancs de perches sont à rechercher sur les cassants ou sur les nombreux postes riches en petits poissons, de belles ablettes notamment. La pression de pêche est raisonnable, souvent limitée en fait aux deux secteurs accessibles en voiture…