Les extérieurs du siège de la fédération, partagés avec l'Etablissement Public Territorial du Bassin Charente (EPTB), ont été la cible d'une action des agriculteurs en colère : du fumier et des pneus ont été déposés devant le portail du site et l'entrée du bâtiment. Mais les manifestants sont allés plus loin : le grillage a été défoncé et six arbres ont été... tronçonnés. Certains avaient même des nichoirs à oiseaux dans leurs branches.
Sur Facebook, la fédération de pêche fait part de son incompréhension : 'Protéger les milieux aquatiques, lutter pour une eau de qualité, sont pour la Fédération Départementale de Pêche de Charente-Maritime l’un des fondements de son existence ; est-ce dérangeant à ce point pour vandaliser nos locaux en pleine nuit, en allant même jusqu’à sacrifier les arbres présents sur notre propriété ? Quelle image donne-t-on à nos enfants, si ce n’est celle d’une brutalité absurde ? Le bon sens paysan serait-il éteint à tout jamais, je ne peux y croire. De notre côté nous continuerons à préconiser des actions fondées sur la nature, qui font désormais l’unanimité, dans l’espoir de se prémunir du changement climatique et de favoriser une biodiversité malmenée. Ce n’est certainement pas par des actes de barbarie que ceux qui souffrent auront la tête hors de l’eau ; vivre de son labeur pour un agriculteur et acheter local pour un consommateur n’est pas une utopie, mais un idéal. Faisons en sorte que notre rêve ne se transforme pas en cauchemar !"
La fédération a porté plainte au commissariat de Saintes vendredi matin. Dans le journal Sud-Ouest samedi matin, le président des Jeunes Agriculteurs 17 regrettait le tronçonnage des arbres, une action non préméditée, mais validait l'action de ses adhérents au siège de la fédération de pêche et de l'EPTB : "ça fait partie des cibles qu'on a identifiées sur Saintes, ils représentent la gestion de l'eau et on sait que c'est un dossier problématique en Charente-Maritime".