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Championnat du monde mouche 2024 : la tête dans les étoiles !

Je vous avais présenté, il y a quelques mois, le championnat du monde de pêche à la mouche qui a eu lieu en Occitanie fin juin. Toute l’équipe de « Pêche Mouche » était présente pour vivre au plus près de nos athlètes cette formidable compétition… Les impératifs de bouclage font que le résumé précis n'est publié qu'aujourd'hui dans le n°164 de Pêche Mouche et donc sur notre site, mais on se replonge en inside avec délice dans l'évènement pêche de l'année 2024 !

Je connais notre équipe depuis quelques années maintenant et j’ai déjà partagé avec eux quelques très bons moments au bord de l’eau. Je les ai rejoints juste avant le début du championnat du monde, pour assister à l’un de leurs derniers entraînements en rivière.

Un des derniers entraînements de nos champions pendant lequel j’ai eu la chance de suivre Greg et Lionel.
Crédit photo : Herlé Hamon

La tension monte peu à peu

Mon ami « Super Thierry Lelièvre », le manager de l’équipe à la douzaine de casquettes différentes, n’a pas dormi depuis un mois je pense, étant avec Fabien Domenge, Antoine Firmin, Didier Louis et quelques autres les grands organisateurs de l’événement en Occitanie. À une poignée, ils ont géré les équipes étrangères, les secteurs de pêche, les autorisations de toutes sortes concernant l’événement, les budgets et plus de 200 bénévoles qui se sont investis avec eux pour faire de ce championnat du monde une énorme réussite. Un remerciement spécial à tous les pêcheurs que j’ai rencontré, mais aussi à ceux que je n’ai pas pu croiser lors de cette folle semaine. Leur disponibilité, leur compétence, leur gentillesse et simplement leur passion de notre sport ont permis que la fête soit si belle ! Je passerai rapidement sur la cérémonie d’ouverture très sympathique en centre-ville de Font-Romeu.

Les bénévoles ont été incroyables tout au long de la compétition, qui a été une telle réussite aussi grâce à eux. Ici, la fine équipe des Camporells !
Crédit photo : Herlé Hamon

Un championnat d'un genre nouveau

Le dimanche a donc lieu la réunion des capitaines de chaque équipe, animée par Super Thierry, bien sûr, et Antoine Firmin, son bras droit pour l’occasion. Tels Batman et Robin, ils vont répondre dans un anglais « so british » aux questions qui pleuvent comme lors d’une belle journée d’été en Bretagne. En effet, ce championnat apporte quelques nouveautés que craignent certaines nations. Tout d’abord, le fait d’avoir deux rotations de deux heures par jour pour les compétiteurs en rivière (sur l’Aude, la Têt et le Vicdessos) et quatre rotations d’une heure en lac (sur le Carlit et les Camporells) en changeant à chaque fois de secteur. Cela a été décidé pour garantir un maximum d’équité et diminuer la part de chance inhérente au tirage au sort des parcours. Autre grande nouveauté, la pêche en eau close se fait sur des lacs de montagne et l’on doit crapahuter entre 2 100 et 2 500 m d’altitude entre chaque lac. Cela apporte une dimension sportive inédite à ce championnat. À l’issue de la réunion a lieu l’annonce des différents groupes, au nombre de cinq comme celui des secteurs et jours de compétitions. Nos champions français sont six. Cela veut dire que deux d’entre eux se partagent une « pool ». Sébastien Delcor, Grégoire Juglaret, Pierre Kuntz et Julien Daguillanes font l’intégralité des manches, alors que Lionel Fournier et Sébastien Vidal se répartissent les secteurs. Seb l’Ariégeois faisant bien sûr le Vicdessos et les lacs de montagne, alors que Lionel fait la Têt et surtout l’Aude, qu’il connaît très bien. Sébastien Vidal et Lionel vont d’ailleurs se partager le rôle de capitaine pendant tout le championnat. Pourquoi, me direz-vous ? Eh bien, parce que le règlement de la Fédération internationale de pêche sportive (Fips) autorise seulement le capitaine de l’équipe à communiquer avec les compétiteurs pendant les manches.

L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt...

Je parlais plus haut de folle semaine, car selon les secteurs, le départ des bus était prévu entre 5 h 30 et 6 h du matin du chalet des Airelles, où le petit-déjeuner était servi à partir de 4 h 45… C’était raté pour les adeptes de la grasse matinée ! La météo de ce début de semaine annonce une belle fenêtre pour ce lundi et mardi. Accompagnés de ma fille qui m’aide à couvrir l’événement en photo, nous décidons donc d’attaquer en montagne. Pour cette première manche, nous suivons Greg sur les lacs du Carlit. La randonnée au petit jour est magnifique. Je connaissais cette vallée seulement de nom et ne suis pas déçu par les paysages grandioses que je découvre. Thierry nous accompagne également, mais en tant que manager, il ne peut pas communiquer avec Greg pendant les manches. Greg a reconnu son parcours et décide de commencer à l’extrémité encore à l’ombre, proche du pêcheur slovaque. Le départ est donné, Greg prend une première truite en sèche quasiment immédiatement. Son contrôleur est juste derrière lui et arrive vite pour mesurer son poisson, tout comme le membre de la Fips qui surveille le bon déroulement de la manche. Contrairement à ce que j’avais vu en Espagne en 2022, les contrôleurs sont tous, sans exception, proches des compétiteurs et sont tous pêcheurs à la mouche… Le poisson est marqué et donc maillé, ça commence bien ! Le Slovaque, tout proche, capture également une jolie fario. La compétition est vraiment lancée. Je vais me rendre compte qu’une heure, ça passe vraiment très vite, voire trop vite ! Greg va prendre deux autres truites avant de courir à l’autre bout du lac pour prospecter une arrivée d’eau qui est également sur son secteur et qui, normalement, est le meilleur en droit. Mais les conditions ne sont pas les mêmes que lors des entraînements et Greg finit la manche à cinq poissons comptés. Nous sommes « à la maison » et les nouvelles des autres contrôleurs arrivent progressivement. La plupart des autres nations sont entre zéro et trois prises. Seul le Tchèque Lubos Roza serait devant avec six truites. Le hasard du tirage au sort fait que, justement, Greg retrouve le Tchèque en deuxième manche. Ils sont maintenant au coude à coude et côte à côte !

Greg revient vite pour faire contrôler son poisson lors de la manche sur l’Aude
Crédit photo : Herlé Hamon

Satané vent !

Nous arrivons sur le lac et constatons tout de suite que la rive où est Greg est face au vent alors que celle de Lubos forme une sorte de baie en partie protégée. Tous les poissons gobent dans la zone calme juste à la limite matérialisée par la rubalise entre les deux secteurs, incroyable mais vrai ! Greg va tout essayer et réussir à prendre une belle arc-en-ciel sauvage de souche Bouillouses en pêchant en nymphe à bien 25 m du bord. Lubos, qui est un excellent compétiteur dans l’équipe tchèque depuis des années, va sa voir profiter de ce coup de pouce du destin et prendre, en sèche nymphe apparemment, six truites de suite ! Lubos a pris le large et, apparemment, l’Américain a fait une superbe manche aussi. Heureusement, il reste deux manches et Greg va réussir à remonter à la troisième place ex aequo avec le Sud-Africain qui a également 11 prises, mais qui, au calcul des centimètres, lui passe devant ! Lubos Roza gagne logiquement la manche avec 15 poissons, devant l’Américain Mike Komara à 14. Les quatre rotations au lieu de deux ont permis à Greg de refaire son retard malgré un deuxième secteur très difficile. Nos Français sont en tête par équipe avec 19 points place et malgré une manche mitigée pour certains. Sébastien Delcor, notre extraterrestre, a gagné sur l’Aude avec 48 prises et 18 poissons d’avance sur le deuxième ! C’est juste incroyable ! Pierre est cinquième sur la Têt, Julien est deuxième sur les Carlit et Sébastien Vidal, sur sa rivière le Vicdessos, ne fait que huitième. Ce cours d’eau va se révéler comme prévu le plus difficile et le plus irrégulier de la compétition avec notamment beaucoup de poissons non maillés, ce qui n’est pas très surprenant lorsque l’on sait que l’on peut prélever ici dix truites de 20 cm par jour et par pêcheur.

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Vue aérienne du haut du massif du Carlit.
Crédit photo : Herlé Hamon

La magnifique vallée des Camporells

Pierre commence au lac du refuge, au niveau de l’arrivée d’eau. Comme d’habitude avec Pierre, tout est calculé et optimisé avant le début de la manche. Au premier lancer, il « rentre » déjà un beau poisson, puis un autre quelques secondes plus tard ! Ça commence fort ! Nous le suivons dans cette montagne préservée. Pierre commence en nymphe, mais rien ne bouge. Tout d’un coup, le vent tombe un peu et Pierre aperçoit deux gobages. Le changement de canne est instantané et les deux poissons actifs finissent dans l’épuisette ! C’est ça le haut niveau ! Pierre va faire la course en tête, suivi de très près par les compétiteurs italiens et tchèques. Chaque capture va avoir son importance et il ne faut pas casser ou décrocher. En redescendant, nous glanons les résultats des autres nations. Pierre gagne la manche, mais avec seulement une truite de plus que ses deux poursuivants, 16 contre 15, il ne fallait pas faire de faux pas ! Au chalet des Airelles, nous apprenons que Sébastien Delcor a encore survolé le Vicdessos au jourd’hui, prenant 16 poissons maillés et laissant le deuxième à seulement 7 prises… Greg, Julien et Sébastien Vidal sont tous les trois deuxièmes à un poisson du premier respectivement sur la Têt, l’Aude et le Carlit ! Par équipe, l’écart se creuse : nos Français font seulement 8 points place sur cette manche, 2 premiers et 3 deuxièmes !

Beaucoup d’émotions pour ce magnifique podium individuel.
Crédit photo : Herlé Hamon

L'équipe s'envole déjà

Ils sont, au soir de cette deuxième journée, à 27 points, laissant les deuxièmes, les Italiens, au double avec 54 points. Les Espagnols, qui venaient avec de très grandes prétentions, ne sont que quatrièmes avec 65 points place déjà… Le mercredi, je rejoins mon ami Laurent Sentenac sur le village relais de Tarascon-sur-Ariège, où il anime avec Laurent Vallée un stand de montage de mouche avec l’école de pêche de Tarascon. Julien est sur le Vicdessos aujourd’hui et son tirage est, disons, moyen. Il commence dans le village de Niaux au niveau du lavoir, un parcours très facile d’accès et donc très fréquenté… Comme toujours, c’est un plaisir de voir pêcher Juju, qui est d’une facilité déconcertante. Il ne fait jamais le geste de trop et il est d’une précision extrême. Julien repère deux gobages sur le lisse qui se trouve au milieu de son parcours et décide de commencer par là. Il prend rapidement le premier poisson en sèche, puis un deuxième, mais aucun n’est à la maille. Il se dirige alors vers l’aval où il y a deux très beaux courants à prospecter en nymphe. Il peigne parfaitement les veines et prend plusieurs petites truites de 18 à 19 cm, puis, enfin, un poisson maillé ! Il va se battre comme un beau diable pour finir à deux poissons passant tout juste les 20 cm… Le compétiteur canadien est à zéro sur le secteur au-dessus. Le cours d’eau va se gagner entre 11 et 16 poissons alors que l’Aude et la Têt se gagnent en général avec le double. Julien finit donc à seulement quatre farios comptées malgré son exceptionnel niveau de pêche… C’est ici que notre Juju va perdre ses chances de podium, il est 13e. Sébastien Delcor, sur le Carlit, termine à 21, à égalité en nombre de poissons avec l’Espagnol Andrés Torres, qui coiffe notre extraterrestre au poteau pour quelques centimètres ! Lionel finit quatrième sur la Têt, ex aequo en nombre de poissons (18) avec le troisième, le concurrent finlandais. Notre Greg gagne haut la main avec cinq truites d’avance les Camporells et Pierre gagne l’Aude, à égalité de poissons (26) avec le capitaine espagnol David Arcay, mais quelques centimètres cette fois en sa faveur.

Un surprenant américain

En individuel, Sébastien Delcor est toujours premier, mais talonné par un Australien, Dick Stewart, et un surprenant jeune américain, Michael Bradley. En embuscade, Pierre Kuntz et Grégoire Juglaret sont quatrième et cinquième ! Pour cette avant-dernière journée, j’accompagne Greg et Lionel, qui est capitaine, sur le fleuve Aude. Je comprends vite pourquoi Lionel est capitaine sur l’Aude, comme l’est Sébastien Vidal pour les lacs de montagne. Ils connaissent parfaitement ces parcours et aident vraiment leurs coéquipiers. Greg a tiré pour débuter le bas du parcours no kill de Campagne-sur-Aude. Un bon secteur bien sûr, mais très pêché. Il commence bien et prend rapidement deux premiers ombres. Lionel lui indique chaque coulée, chaque dérive à faire, les mouches à utiliser suivant les postes, franchement impressionnant, et cela fonctionne car Greg applique à la lettre les conseils avisés de son capitaine. Tout se déroule sans accrocs lorsque mon Greg décroche un poisson à l’épuisette, puis un autre, et commence à s’énerver un peu… la tension est palpable ! Il fait une belle manche et finit à neuf poissons, mais a tout de même joué de malchance, au moins cinq gros salmonidés se sont décrochés sous la canne… Le secteur de l’après-midi n’est pas très bon, il est ainsi très long pour compenser les immenses lisses entre les quelques courants qui le composent. La stratégie est de commencer tout en amont sur un courant qui ne paie pas de mine mais que, encore une fois, Lionel connaît parfaitement. Il va suivre un sprint ou presque en direction de l’aval en délaissant 80 % du secteur !

Ô capitaine ! Mon capitaine !

Lionel explique à Greg qu’il y a ici des truites dans telle ou telle veine. Greg va les prendre les unes derrière les autres pour finir à 17 poissons, avec notamment plusieurs ombres de plus de 40 cm. Sébastien Vidal a brillamment gagné sur les Camporells, Julien a gagné le Carlit, Pierre a gagné sur le Vicdessos, juste incroyable ! Le matin, nous avions eu des nouvelles de Sébastien Delcor qui avait atomisé ses adversaires avec 19 poissons pris lors de la première manche sur la Têt. Et pourtant, ce soir, il n’est que troisième avec 21 prises. En effet, il a tiré cet après-midi un parcours où il a pris des arc-en-ciel de grosse taille mais qui ne sont ici pas comptabilisées. Il reste tout de même premier au classement individuel, à un cheveu seulement de Michael Bradley, l’Américain qui ne fait pas de faux pas et prouve qu’il n’est pas là pour rien ! Pierre remonte sur la troisième marche du podium et Greg est quatrième avant la dernière journée.

Une dernière manche stressante

La tension est à son comble pour cette dernière session et je décide de remonter aux Camporells pour suivre Sébastien Delcor dans cette dernière ligne droite. Il faut rappeler que ce titre de champion du monde individuel est le seul qui lui manque, ayant dominé tellement de fois les compétitions de pêche à la mouche sans l’obtenir. La pression sur ses épaules est grande. Lionel, qui pêche aujourd’hui l’Aude, a également une mission de taille : battre l’impressionnant Michael Bradley qui est dans sa poule et de préférence le mettre assez loin derrière ! Seb a une rotation moyenne sur les Camporells et commence malheureusement en plein vent, donc avec très peu d’activité. Dès le début, il casse un premier poisson, pas habituel chez lui, puis un second… Seb ne fait qu’un poisson sur cette première rotation. Il se rattrape ensuite très bien sur le deuxième secteur avec six beaux poissons marqués. L’Espagnol, Andres Torres, fait la course en tête et un chassé-croisé commence. Sébastien est sûr d’être champion du monde individuel s’il finit premier ou deuxième de cette session. En cas de place de troisième, tout dépendra des autres et notamment de Michael Bradley qui est deuxième au général. Seb va prendre encore quatre truites et en décrocher une dix secondes avant la fin. Il est à 15 poissons, donc deuxième car Andrés finit à 17 ! Commence alors le calcul de la taille de tous les poissons pris et notés par les contrôleurs sur les feuilles de marque : Seb gagne pour 1 cm de plus que l’Irlandais ! Super Thierry, en bon manager, retrouve avec beaucoup d’émotion son capitaine habituel, fer de lance de cette incroyable équipe. Les nouvelles arrivent et sont excellentes. Lionel a gagné de main de maître l’Aude avec une douzaine de poissons d’avance sur le deuxième et mettant Michael Bradley à la quatrième place. Greg a gagné le Vicdessos (il l’avait annoncé la veille !), Julien a encore gagné sur la Têt et Pierre a su brillamment tenir à distance l’excellent David Arcay pour remporter le Carlit. N’en jetez plus, la coupe est pleine ! Nos champions et amis se congratulent, quelques larmes glissent entre les sourires ! Nous avons trois Français sur le podium individuel, une performance jamais vue ! Un grand merci à cette équipe pour nous avoir fait vivre de grands moments d’émotions et, surtout, ne changez rien !

L'algorithme de la FIPS

Dans l’euphorie, Thierry reçoit le classement final de la Fips et, immédiatement, un malaise s’installe. Le manager appelle ses hommes. Sébastien n’est finalement pas deuxième, mais troisième sur les Camporells. L’explication qui, pour moi n’a rien de logique, est que la Fips arrondit au centimètre supérieur ! Sébastien avait bien un meilleur total que le compétiteur irlandais, mais il avait plusieurs poissons notés à 220 mm, par exemple, alors que l’Irlandais avait des truites marquées à 221 mm donc comptées 230 mm par la Fips ! Pierre finit ce championnat à 95 poissons capturés et 9 points places seulement. Sébastien Delcor à 121 poissons capturés et 10 points place, et Greg est également à 10 points place avec 86 poissons pris. Ces trois champions sont incroyables et nous allons les voir encore quelques années sur les plus hautes marches. Ce championnat était aussi le dernier de Juju Daguillanes, le deuxième compétiteur le plus titré de tous les temps. Il faut saluer ce grand monsieur de notre sport qui tire sa révérence. Quant à Lionel et Sébastien Vidal, ils ont été parfaits pour gérer la double casquette de compétiteurs-capitaines. Sans être voyant, je pense que notre Pierrot devrait, dans les années qui viennent, devenir le champion le plus titré en individuel dans notre sport…

Les règles de calcul des points de la FIPS

1 poisson pris de minimum 20 cm de long compte pour 100 points et un centimètre compte pour 20 points. Exemple : une truite de 25 cm va rapporter 25 x 20 = 500 points. Et 500 points + 100 points poisson = 600 points.


Les filles aussi ont brillé ! 

Du 19 au 25 mai 2024, l’équipe de France féminine de pêche à la mouche a participé au championnat du monde dans la région de Vyssi Brod en République tchèque. Face à huit autres nations, les Bleues ont réalisé une performance exceptionnelle en décrochant la médaille d’argent, s’inclinant uniquement face à l’équipe locale, double championne du monde en titre. Cerise sur le gâteau, Julie Quillard, benjamine de l’équipe, décroche l’argent en individuelle, derrière la championne du monde tchèque Stepanka Markova et devant la championne du monde 2023, Katerina Svagrova.

Un parcours remarquable

Le groupe France féminin est très récent. Il est composé de huit filles qui travaillent ensemble depuis seulement janvier dernier, après des épreuves de sélection organisées dans le département de Loire, sur le parcours no-kill de seconde catégorie du Furan, à côté de Saint-Étienne grâce au concours de la fédération de pêche de la Loire. À la suite de cette date, six d’entre elles ont été retenues pour s’envoler pour la République tchèque, dans le but principal d’acquérir une expérience internationale pour préparer au mieux le championnat du monde 2025 qui aura lieu aux États Unis. La compétition s’est déroulée sur cinq manches, avec deux épreuves en bateau sur des lacs de barrage et trois en rivière, sur la Vltava et la Malse. Après une première manche mitigée, les pêcheuses françaises ont su élever le niveau tout au long du championnat, se classant parmi les meilleures équipes à chaque manche, en remportant même la dernière ! Elles ont notamment brillé par leur capacité à s’adapter aux différentes conditions de pêche, les secteurs étant très différents, ce qui a été un atout majeur dans leur succès.

Une équipe soudée et talentueuse

L’équipe de France, emmenée par leur manager Stéphane Poncet, était composée de six pêcheuses habituées au championnat de France, mais novice sur la scène internationale : Anouck Mattoni, capitaine de l’équipe, Angélique Devogelaere, Julie Quillard, Hélène Riera Roux, Lenka Stary et Marie-France Stodolny. Ces compétitrices, issues des quatre coins de France, ont formé une équipe soudée. Elles ont su puiser dans leurs ressources pour élever tout au long de l’entraînement et de la compétition leur niveau individuel pour hisser l’équipe au plus haut niveau.

Une médaille d’argent prometteuse

Cette médaille d’argent est une grande fierté pour l’équipe de France et pour l’ensemble de la Fédération française de pêche sportive. Elle témoigne du haut niveau de la pêche à la mouche féminine en France et du potentiel de cette discipline.

Cap sur les États-Unis en 2025

L’équipe de France féminine a d’ores et déjà tourné la page et se prépare pour le prochain championnat du monde, qui se déroulera aux États-Unis en 2025. Forte de cette médaille d’argent et de l’expérience acquise en République tchèque, elle a pour ambition de décrocher le titre suprême l’année prochaine. Les résultats de l’équipe de France féminine au championnat du monde 2024 ont mis en lumière le talent et le potentiel des pêcheuses françaises. Cette performance est le fruit du travail, du talent et de l’investissement des pêcheuses françaises. Elle ouvre la voie à un avenir prometteur pour la pêche à la mouche féminine en France, avec l’objectif de confirmer ce résultat en 2025 aux États-Unis.

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