Lorsque l’on achète une carte de pêche, quelle qu’elle soit, on adhère par la même occasion à une association agréée. Cette adhésion peut n’être que très temporaire (au moyen d’une carte journalière, par exemple) ou bien plus longue (carte annuelle). La souscription à une association de pêche permet de pratiquer sur certaines portions de rivières : celles effectivement gérées par l’association à laquelle on a souscrit. À l’inverse, les propriétaires riverains ont la possibilité de ne pas céder le droit de pêche dont ils bénéficient (de par leur droit de propriété) à des AAPPMA. Dans pareille hypothèse, il n’est pas seulement interdit de marcher sur les berges ou sur le lit de la rivière comme on peut le lire parfois, mais il est purement et simplement prohibé de pêcher sur ces zones ! Il faut donc être particulièrement vigilant lorsque l’on se rend sur un lieu de pêche. Une portion de rivière peut être gérée par une association et, quelques mètres plus loin, le droit de pêche peut être conservé par le propriétaire riverain. Si des panneaux sont parfois mis en place afin d’informer correctement le pêcheur de la situation, ce n’est pas une obligation et leur absence n’a aucune conséquence. Pour conclure, ne perdons pas de vue que la « pêche sur autrui » est une contravention susceptible d’engendrer une amende d’un montant maximum de 150 euros.
Pratiques interdites
Certaines interdictions ont un sens encore aujourd’hui, tandis que d’autres relèvent de la catégorie des « vestiges d’un autre temps »! Ainsi, quelques interdictions curieuses sont toujours d’actualité, notamment en première catégorie. Par exemple, l’article R436-34 du Code de l’environnement prohibe l’usage de l’asticot et de toutes les larves de diptères. Jadis, d’aucuns disaient que les asticots « mangeaient les truites de l’intérieur »… Évidemment, rien de scientifique dans cette assertion. Dernièrement, les avis de ceux qui se sont penchés sur la question tendraient plus vers une trop grande efficacité de l’asticot. Malheureusement, ces avis ne sont pas plus argumentés. L’application est donc toujours en vigueur, mais il est probable que les causes la motivant soient toujours aussi troubles! Même chose pour l’usage des œufs des poissons, naturels, frais, de conserve ou mélangés : il est interdit d’y avoir recours. Notez tout de même que cette interdiction s’applique non seulement à la première catégorie, mais également à la deuxième. Seules les eaux closes ne sont naturellement pas concernées par ces réglementations.
Derniers rappels
Il est bon, enfin, de rappeler que les horaires des uns ne sont pas les horaires des autres! La pêche sera autorisée à compter de la demiheure qui précède le lever du soleil et pourra être pratiquée jusqu’à la demi-heure qui suit son coucher. Cependant, ces horaires varient radicalement selon l’endroit où vous ferez votre ouverture, selon que vous êtes à l’est ou à l’ouest de la France. Prudence donc, et bonne ouverture à tous !