C’est vrai qu’on peut rester un long moment sans vraiment y croire. Nous sommes début avril, le soleil encore bien timide d’un hiver danois qui semble ne plus vouloir finir commence à illuminer le sable blond qui, gelé par les températures négatives de la nuit, craquelle sous nos waders. Avec Emmanuel, mon guide, nous arpentons les 8 km de cette plage de Fionie1 depuis plusieurs heures déjà et c’est vrai que, malgré le froid et le vent, j’éprouve un grand plaisir à la pêcher. Pourtant, j’ai bien du mal à me convaincre de cette idée que c’est une truite qui peut, à tout moment, s’emparer violemment de mon leurre. Car tout ce que je vois autour de moi m’est très familier (je réside en Bretagne Sud) puisque ce sont des algues brunes, des anémones, des bigorneaux, des moules, des crabes verts, des talitres (puces de mer), des crevettes et les déjections turriformes des vers. Je pourrais donc logiquement m’attendre à piquer un bar. Mais c’est impossible ici, car si l’aire de répartition d
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