- Partie 1 : Truite, cherchez la fraîcheur
- Partie 2 : Le chevesne, un cabot plutôt méfiant
- Partie 3 : Le barbeau, un puissant combattant
- Partie 4 : Carpe, la force tranquille
Le barbeau affectionne les fonds sableux comme les zones de rochers marquées, il se place généralement dans des zones de courants modérés à vifs. Selon les régions, sa période de fraie se situe entre les mois de mai et juillet. Mâles et femelles se regroupent alors en bancs plus ou moins denses et les mâles se parent de tubercules blancs sur la tête. À l’arrivée de l’été, notre ami doit alors se refaire une santé en augmentant sa fréquence d’alimentation. Une aubaine pour le moucheur qui peut alors en profiter pleinement.
En seconde catégorie
En aval de la zone à ombres, la zone à barbeaux se situe la plupart du temps en seconde catégorie piscicole. Elle offre des profils majoritairement calmes avec des courants modérés. De belles truites peuvent y trouver refuge aussi, mais ces portions de rivières abritent beaucoup d’espèces de cyprinidés dont les barbeaux font partie des plus gros représentants. Les grandes et moyennes rivières de plaines sont adaptées à la recherche de ce poisson qui vend chèrement sa peau au bout d’une canne à mouche.
Une pêche en nymphe
Même si, sur certains cours d’eau, les barbeaux peuvent être amenés à gober, c’est le plus souvent en nymphe que nous traquerons ces poissons. Sur les secteurs qui s’y prêtent, les amateurs de pêche à vue pratiqueront une pêche en nymphe à distance avec des nymphes casquées en scrutant les bordures peu profondes. Une canne de 8,6 ou 9 pieds pour soie de 4/5 fera parfaitement l’affaire et, vu la puissance de ces poissons, il n’est pas conseillé de descendre en dessous du 14 centièmes en pointe de bas de ligne. Prendre de gros barbeaux en nymphe à vue est un régal. Ces poissons se laissent facilement approcher, le pêcheur aurait donc tort de ne pas en profiter. Dans d’autres cas, la pêche en nymphe au fil est une technique à privilégier. C’est alors avec une canne de 10,6 pieds à 11 pieds que nous prospecterons les zones les plus propices.
Une petite collerette
L’un des points les plus importants ici est le lestage des mouches. Pour tirer son épingle du jeu, il est nécessaire de faire dériver nos imitations au raz du substrat le plus lentement possible. Pour cela, il faudra souvent pêcher plus lourd qu’à notre habitude et faire littéralement « rouler » nos nymphes sur le fond. Aussi, l’ajout d’une collerette en cul de canard ou en perdrix permettra de faire office de parachute en ralentissant au maximum les dérives. Sur les grandes zones aux courants réguliers, l’ajout d’une seconde nymphe en potence permettra d’alourdir l’ensemble (à la manière d’un plomb sur un montage au toc) et de prendre éventuellement truites et chevesnes en maraude…