Les sites du groupe Info6TM

Bâton de wading : l'essayer, c'est l'adopter

Le bâton de wading a encore du mal à trouver sa place dans la liste des accessoires du pêcheur à la mouche. Trop souvent considéré comme un outil pour les anciens. Il a pourtant une réelle utilité pour les moucheurs de tous âges. 

Ce sont les pêcheurs anglo-saxons de saumon qui ont mis au point les premiers bâtons de wading vers la fin du XVIIIème siècle, en utilisant des épuisettes à long manche de bois, ferrées à leurs extrémités. Début des années 1980, les bâtons de wading pliants ont fait leur apparition aux États-Unis, puis en Europe. En France, cet accessoire a longtemps été tabou, dédié qu’au troisième âge qu’au débutant, comme les bas de ligne sans nœuds… Malgré tout, peu à peu, de plus en plus de pêcheurs, même jeunes, ressentent le besoin d’en utiliser un. Ils ont raison, car en véritable troisième jambe du pêcheur, le bâton apporte plus de confort et de stabilité lorsque vous marchez dans des rivières rapides ou accidentées.

Le bâton de wading est un accessoire très utile pour tous les pêcheurs de tout âge.
Crédit photo : Thierry Millot

Progresser en toute sécurité

Il permet d’être plus en sécurité car il garantit au pêcheur de mieux juger la profondeur de l’eau. Il offre la possibilité d’aller à des endroits où vous n’auriez pas tenté votre chance sans lui, autant dans des eaux très claires où l’évaluation de la profondeur est souvent trompeuse que dans des eaux troubles ou mâchées empêchant de voir où l’on met les pieds. Le bâton apporte un vrai plus dans toutes les rivières ayant des fonds minéraux constitués de multiples cailloux, galets, rochers ou roches-mères. Ces fonds sont en effet bien plus glissants et chaotiques que les fonds de gravières, de sable ou de limons. Depuis de nombreuses années, les marques proposent des bâtons très performants, pliants, légers, transportables en carquois à la ceinture et se dépliant instantanément. Ils permettent de pêcher à une main, tout en se stabilisant avec le bâton tenu par l’autre main, ou de laisser le bâton déplié en attente, attaché à la ceinture par son cordon lorsque les deux mains sont occupées. Il y a une idée reçue qui circule comme quoi le bruit que peut émettre le pic du bâton lors des contacts avec le fond ferait peur aux poissons ! En tant qu’utilisateur régulier et accueillant chaque saison lors de mes stages des pêcheurs équipés de bâtons, je n’ai jamais constaté de problèmes dus à ce type de bruit. Je conseille même de privilégier les bâtons à pointe métallique ou tungstène procurant une meilleure accroche que les embouts plastiques.

Bien installé avec son bâton, le pêcheur peut pratiquer sans risquer de vaciller !
Crédit photo : Thierry Millot

Pour un pêcheur à la mouche, être à l’aise en wading est aussi essentiel que les autres principes fondamentaux que sont la présentation et la lecture de l’eau. Ce ne sont pas les nombreux pêcheurs auxquels j’ai prêté un bâton ayant eu des problèmes de déplacement en wading qui diront le contraire, d’ailleurs ils m’ont tous dit : « l’essayer c’est l’adopter ! » Voici une sélection non exhaustive de bâtons parfaitement étudiés pour les pêcheurs à la mouche :

Field & Fish

Le bâton est réglable en longueur par cinq positions, sa poignée en plastique moulée est équipée d’une dragonne. Livré avec un embout de pointe et rondelle plastique. Le prix « plume » de la sélection !

Tof

Le dessus de sa poignée en mousse dense, se dévisse et permet de fixer un appareil photo ou une caméra. Livré avec un cordon spiral. Un bon bâton à prix doux.

Simm's

Le seul bâton carbone du marché et le plus léger, longueur réglable par système de blocage type bâton de randonnée. Poignée liège avec dragonne. Un poil encombrant à la ceinture. Top qualité.

JMC

Un encombrement réduit grâce à ses 7 brins, une poignée mousse ergonomique et pointe acier en font une valeur sûre.

Caleri

Sa poignée en liège comprimé, son cordon spirale, sa compacité lorsqu’il est plié dans son étui Néoprène font de ce bâton un bon produit.

Une fois la truite ferrée, le bâton est lâché pour prendre l’épuisette.
Crédit photo : Thierry Millot

Mode d'emploi

Chaque pêcheur est différent et son niveau de confort dans un courant peut varier considérablement. Plus l’eau est profonde, plus vous devenez flottant et il devient alors difficile de marcher. J’ai connu des pêcheurs qui ne dépassent pas beaucoup leurs cuisses et d’autres pêcheurs qui ont le menton dans l’eau. Apprenez à connaître vos limites et arrêtez-vous avant d’aller trop loin.

• Visualisez votre itinéraire dans la rivière
Les rivières et les ruisseaux changent constamment. Vous vous sentirez plus en sécurité en planifiant votre trajet dans la rivière. Combien de fois j’ai été pris au piège au milieu de l’eau, entouré de trois côtés par des zones très profondes et impossibles à traverser et sans aucun plan de repli ! À l’époque, je ne faisais pas vraiment attention. J’étais plus obnubilé par la pêche. De ce fait, je vous invite à toujours rechercher les dangers et autres obstacles qui pourraient gêner votre avancée et à planifier votre progression en conséquence. Pensez à ce que vous ferez si vous vous faites emporter.

• Gardez votre corps latéralement au courant
Cela va diminuer la force du courant qui pousse contre vous. Si vous faites directement face au courant, que cela soit en amont ou en aval, toute la force de ce courant sera contre vous. Cela rendra beaucoup plus difficiles vos déplacements et vous risquez de perdre plus facilement l’équilibre.

• Pas de wading si vous n’en avez pas besoin
Combien de fois, je croise des pêcheurs dans l’eau. Alors que les poissons sont à portée depuis le bord. Vous n’avez pas toujours besoin d’entrer dans l’eau pour pêcher. Ainsi, en évitant de rentrer dans l’eau, les poissons seront moins susceptibles d’être effrayés. Cela est particulièrement vrai durant les périodes d’étiage.

• Pensez aux frayères
En fin de saison, en seconde catégorie, soyez vigilant afin de ne pas marcher sur les zones de frayères des farios ou des saumons. Elles sont souvent bien visibles à partir de mi-novembre ! Soyez attentifs aussi dès l’ouverture, période de reproduction des ombres communs, dans les rivières où ils sont présents. Ces zones se situent souvent en fin de poste calme, en tête de radier où la pente et le courant s’accélèrent, dans 5 à 50 cm d’eau sur fond de graviers. Ne marchez dans l’eau que si cela est indispensable ! Bien souvent les premières truites seront tout près de la berge !

"Pour recevoir chaque semaine toutes les actus de la pêche, nos concours, nos bons plans, nos sorties vidéos, nos articles gratuits et bien plus encore... inscrivez-vous vite à notre Newsletter !"

Je m’inscris à la newsletter

Matériel

Magazine n°Pêche Mouche n° 143

Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15