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Une ouverture mouche au lac de Malaguet

Au cœur du parc naturel régional Livradois-Forez (43), le lac de Malaguet offre à ses visiteurs un cadre exceptionnel pour pratiquer la pêche à la mouche. Si certains d’entre vous vont faire leur ouverture en rivière, d’autres, j’en suis certain, seront séduits par le charme de ce havre de paix. Les truites y sont belles, nombreuses et gobeuses, alors pourquoi ne pas faire l’ouverture en lac ?

Dès notre arrivée, nous sommes accueillis chaudement par Guy Charras et son fils qui gèrent ensemble ce magnifique réservoir de pêche à la mouche. Le dépaysement est total, la nature est préservée et le lac de 22 hectares est somptueux, ceint dans un cirque de vallons où la végétation toute naturelle donne un caractère sauvage aux lieux. Guy et son fils nous expliquent que le lac a plutôt une forme allongée. La profondeur est en moyenne de trois mètres, même si elle atteint à certains endroits sept mètres. Autant vous dire que les truites vivent très bien ici !

Magnifique couché de soleil sur le lac dissimulé dans un écrin de verdure
Crédit photo : DR

Le lac de Malaguet est d’origine artificielle puisqu’il a été créé par une digue aménagée en aval sur la rivière Borne occidentale, qui prend sa source à environ trois kilomètres. Sur la petite commune de Monlet, on retrouve des traces de son existence dès le xive siècle. Construit à l’époque par les barons d’Allègre, il était alors dédié à la pisciculture. Idéalement situé entre Clermont-Ferrand et le Puy-en-Velay, le lac de Malaguet se trouve sur un site exceptionnel sur le plateau qui s’étend de La Chaise-Dieu à Allègre.

Vue d’un drone sur Malaguet. Dans la petite commune de Monlet, on retrouve des traces du lac dès le XIVe siècle.
Crédit photo : DR

Entre deux eaux

Le temps d’une bonne collation nous sommes déjà en train de monter nos cannes, que nous disposons dans des barques parfaitement entretenues et propulsées par des moteurs électriques de qualité. Les premiers lancers contre la bordure ne donnent rien et nous rejoignons lentement deux pêcheurs suisses habitués des lieux (Pierre-André et Serge) qui, eux, ont visiblement trouvé le poisson. Après quelques lancers en soie intermédiaire avec un long bas de ligne muni de deux nymphes, ma soie me file entre les mains et la première truite de Malaguet, très combative, ne se rendra qu’au bout d’une bataille féroce. Un joli poisson de 50 centimètres en pleine forme avec de belles nageoires !

De superbes saumons de fontaine font partie du cheptel salmonicole du lac.
Crédit photo : DR

C’est au tour de Jean-Didier de toucher lui aussi un poisson qui lui a chipé un petit streamer blanc ramené entre deux eaux. Truites arc-en-ciel, farios, truites gold ou encore saumons de fontaine, également appelés ombles de fontaine, sont parmi les espèces que vous allez pouvoir pêcher au lac de Malaguet. Le cheptel très riche est complété par des goujons, des ablettes ou encore des vairons. Autant vous dire qu’ici les truites sont toujours en appétit et ont de quoi se rassasier. Cette diversité des espèces présentes nous donne aussi de bonnes indications sur la qualité des eaux du lac.

Les truites sont ici en pleine forme car elles se nourrissent naturellement
Crédit photo : DR

Une récupération lente

C’est avec un tandem, nymphe et mini-streamer, que je parviens à faire mordre ces truites qui visiblement en ce jour assez froid aiment les mouches qui pêchent très lentement soit au raz du fond, soit légèrement décollées. Les touches sont franches et les bagarres toujours à la hauteur. Je conseille de ne pas trop pêcher fin, car certaines grosses mémères pourraient rapidement vous fausser compagnie. La pêche en dérive avec une brise légère donne d’excellents résultats. Comme le lac est grand, il est bon de concentrer son activité au départ du vent, soit avec une ancre flottante, soit si le vent persiste en s’ancrant sans trop de bruit non loin des couloirs qui se forment au fond du lac, à l’aval des bouées qui marquent de manière très visible la réserve de pêche. En effet, une zone de repos des poissons a été délimitée en aval des roselières. Après un excellent repas fait maison et une bonne nuit de sommeil dans des chambres très confortables, nous voici à pied d’œuvre pour quelques heures de pêche. Nous décidons de pêcher les bordures de droite qui regorgent de racines et de caches pour les truites. Alors que je sors un peu trop vite ma mouche de l’eau, un gros remous se produit à 1,50 m du bateau. Dans l’élan, je repose mon bas de ligne. Je relève doucement ma canne et ma soie se tend. Ferrage instinctif et gros combat ! La truite passe sous le bateau puis revient enfin vers moi, j’ai juste le temps de la glisser dans l’épuisette. Elle repartira bien vite dans son élément après les honneurs du photographe. Pierre-André n’est pas en reste et touche poisson sur poisson en utilisant un train de nymphes et de chironomes. Cela semble vraiment bien plaire aux truites, mais il faut préciser que notre homme connaît le lac comme sa poche et sait parfaitement choisir ses secteurs de pêche en fonction de la météo du moment.

En sèche, au coup du soir, c’est parfois l’ébullition en surface.
Crédit photo : DR

Activité de surface

Dès l’ouverture de mars, les truites peuvent parfaitement se prendre en surface et bien entendu pendant toute la durée du printemps. Les berges du lac sont riches de nombreuses essences d’arbres qui retiennent bon nombre d’insectes terrestres, mais aussi issus du monde aquatique. Émergentes de chironomes en CDC, sedges en chevreuil, oreilles de lièvre ou de chevreuil, mais aussi petits scarabées et chenilles vont feront prendre des truites. Ce sont d’ailleurs elles qui vont guider votre choix, selon leur appétence sur la technique de pêche qu’il faudra choisir à l’ouverture. Sachez que la présence de poissons frais et de truites résidentes va naturellement créer une émulation qui va provoquer une forte activité alimentaire dont vous devrez profiter. Je vous conseillerais deux cannes sur le bateau, pour une parfaite polyvalence. Une canne de 10’ soie de 6, montée avec une soie flottante et un long bas de ligne pour la pêche en sèche et en émergente, ainsi qu’une 10’ soie de 7 avec différentes densités de soie pour les pêches au streamer, qui sont parfois très rentables dès l’ouverture de mars.

Infos pratiques

OUVERTURE/FERMETURE
Ouverture de la pêche le 4 mars, l'activité s'arrête mi-juillet et propose une arrière-saison de septembre à novembre. 

LA BOUTIQUE
Vous trouverez sur place une boutique au lac de Malaguet avec tout l’équipement nécessaire dont vous avez besoin pour pêcher, de la canne au moulinet en passant par la soie. La famille Charras n’est pas avare de conseils et saura vous guider au mieux dans vos choix.

CHAMBRES D’HÔTE ET GÎTE
Au-delà de l’activité de pêche à la mouche, le lac de Malaguet propose également des chambres d’hôtes et un gîte, dans ce cadre magnifique et unique.

TARIFS PÊCHE
• Journée de pêche (8h-12h – 14h-20h) : 63 €
• Demi-journée de pêche : 45 €
• Coup du soir (pour toute journée de pêche achetée, le coup du soir est offert) : 39 €
• Barque moteur journée (2 pêcheurs max) : 37 €
• Barque moteur demi-journée (2 pêcheurs max) : 23 €
• Float tube en journée : 18 €
• Float tube en demi-journée : 13 €

POUR TOUT RENSEIGNEMENT 
Guy Charras
Lac de Malaguet
43270 Monlet
Tél. 0471002148 ou 0631885395
contact@lacdemalaguet.fr
Site : https://lacdemalaguet.fr

 

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