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Les 10 commandements pour débuter en kayak

Crédit photo Paul Duval
Depuis quelques années, l’engouement pour la pratique de la pêche en kayak ne cesse d’augmenter. En effet, cette pratique est accessible au plus grand nombre et les résultats arrivent très vite. Mais attention, pour que cette passion se déroule le mieux possible il est nécessaire de respecter certaines règles, juste des mesures de bon sens pour que cela reste du plaisir et ne tourne pas vite en galère dès les premières sorties. Je vous les présente ici. Ce sont de bons conseils, qui sont le retour de 15 ans d’expérience de pêche en kayak de mer, en revanche certaines dispositions sont réglementaires et imposées par des textes de loi, je vous les partage dans cet article…

1. En toutes circonstances, gilet tu porteras

En sortie, le gilet de sauvetage est obligatoire !
Crédit photo : Paul Duval

Comme on le dit souvent un gilet n’est efficace que s’il est porté. Ce gilet doit être adapté à votre morphologie et à votre distance d’éloignement d’un abri. Que disent les textes? (Référence fiche sécurité maritime du ministère de la Mer de mars 2021).
Équipement individuel de flottabilité (EIF). Le niveau de performance est exprimé en newtons. La norme doit être NF-EN 12402 ou norme équivalente. L’équipement doit répondre aux caractéristiques suivantes :
• 50 newtons au moins (aide à la flottabilité) pour une navigation jusqu’à 2 milles d’un abri ;
• 100 newtons au moins (gilet de sauvetage) pour une navigation jusqu’à 6 milles d’un abri ;
• 150 newtons au moins (gilet de sauvetage) pour une navigation toutes zones (les kayaks ne dépassent pas les 6 milles d’un abri) ;
• 100 newtons au moins (gilet de sauvetage) pour les enfants de 30 kg maximum quelle que soit la distance d’éloignement d’un abri.
Ces équipements sont approuvés ou marqués.
Combinaison de protection. Cet équipement peut se substituer à l’EIF s’il est porté en permanence. Il protège le torse et l’abdomen. Jusqu’à 2 milles d’un abri, il doit être à flottabilité positive, et jusqu’à 6 milles il doit être de 50 newtons.
Dispositif lumineux. Pour être secouru il faut être vu. Une lampe torche étanche embarquée. Sinon un moyen lumineux individuel (type lampe Flash ou cyalume) d’une autonomie minimale de 6 heures et assujetti à chaque équipement individuel de flottabilité.

2. Ton matériel sécurité, tout le temps, tu emporteras

Le matériel sécurité obligatoire va dépendre de votre distance d’éloignement. Pour une navigation jusqu’à 2 milles :
• un bout de remorquage d’une longueur au moins égale à la longueur du kayak (largable), le mien fait 10 mètres, c’est une bonne longueur;
• une montre; • un annuaire des marées à jour et bien sûr, le gilet porté (norme 50 N minimum) avec son moyen lumineux de repérage.
Pour une navigation au-delà des 2 milles et jusqu’à 6 milles d’un abri, il faut en plus :
• 3 feux rouges à main ;
• un compas magnétique ;
• une carte marine de la zone de navigation pratiquée ;
• le RIPAM (Règlement international pour prévenir les abordages en mer) et une description du système de balisage ;
• l’immatriculation de l’embarcation apposée sur la coque selon la norme en vigueur. La navigation en solitaire est autorisée si le pratiquant est adhérent à une association déclarée pour cette pratique, et s’il prévoit une VHF conforme. Bien sûr le gilet porté (norme 100 N minimum) avec son moyen lumineux de repérage.

3. Pour les premières sorties, accompagné tu sortiras

Les sorties à plusieurs sont recommandées lorsque l’on débute.
Crédit photo : Paul Duval

Dans la mesure du possible, effectuez vos premières sorties accompagné d’un « pêkeux » expérimenté qui saura vous donner les bons conseils, voire une sortie avec un guide de pêche pour une formation accélérée. Vous pouvez aussi vous inscrire dans un club de kayak ayant une section pêche. Les sorties à plusieurs sont également facilitées en s’inscrivant sur un forum spécialisé sur la pêche en kayak, ils ont tous une section rencontres. Et puis c’est quand même plus sympa à plusieurs.

4. Prévenir un proche de ta sortie tu feras

Notez l’heure et lieu exacts de votre mise à l’eau afin de prévenir un proche.
Crédit photo : Paul Duval

Prévenez un proche de votre lieu de mise à l’eau, de votre heure estimée de sortie de l’eau, prévenez-le dès que vous êtes sorti de l’eau, de même prévenez-le si vous retardez votre sortie de l’eau…

5. La météo tu regarderas

Une bonne météo est toujours un gage de pêche en sécurité.
Crédit photo : Paul Duval

C’est une évidence mais il faut le rappeler, au même titre que le port du gilet, une parfaite connaissance des prévisions du jour, des horaires de marées, vous permettra de choisir votre spot de sortie en fonction des conditions du jour. De choisir votre lieu de mise à l’eau. Si vous vous mettez à l’eau d’une plage, attention au shore break. Regardez aussi les coefficients de marée pour la façade atlantique. N’allez pas sur un spot inconnu par mauvais temps et gros coefficient. Une petite anecdote à ce sujet, il y a quelques années, un collègue pêkeux me demande de sortir avec lui sur la côte nord Bretagne, après connaissance des différents éléments de marées et de temps, je décline l’invitation et lui déconseille d’aller sur ce spot. Voulant quand même sortir, il décide d’y aller seul, vent de terre et 100 de coefficient, bien sûr, en cours de session il a chaviré, nous étions en hiver, l’eau à 8 °C. Il a paniqué une fois à l’eau et n’a jamais pu remonter dans son flotteur, il n’a dû son salut qu’à un pêcheur pro qui rentrait au port et qui l’a vu à l’eau, il lui a porté assistance et on peut dire qu’il l’a sauvé ce jour-là, heureusement pour lui il portait au moins son gilet.

6. Les exercices basiques de sécurité tu maîtriseras

Les exercices de remontée dans le kayak doivent être pratiqués et maîtrisés.
Crédit photo : Paul Duval

Je dis souvent aux personnes commençant cette pratique, lors de leurs premières sorties, de débuter par une sortie adaptation au kayak, naviguer juste avec son flotteur et son gilet et apprendre à remonter dans son kayak après un chavirage volontaire. Vous verrez que ce n’est pas si évident que cela. Il faut que ce geste soit parfaitement acquis et devienne un réflexe. Faites-le à plusieurs de préférence, c’est plus sécure et ludique. Faites également des exercices de remorquage pour voir comment arrimer votre flotteur ou celui de votre collègue.

7. Avant la mise à l’eau ton matériel tu vérifieras

Bien sûr on s’assure que tout le matériel sécurité obligatoire est bien présent et en parfait état, pour ceux qui ont un gilet automatique, contrôler la date de remplacement de la cartouche par exemple. On vérifie aussi l’état de son flotteur, de sa pagaie, à ce titre, pour ceux qui disposent d’un kayak propulsé, la pagaie est obligatoire.

8. Un moyen de communication tu emporteras

Gilet vérifié avec VHF.
Crédit photo : Paul Duval

Emportez un téléphone étanche (le numéro de secours est le 196), voire une VHF (canal 16 pour les secours). Pour prévenir les secours en cas de besoin. La VHF reste en veille, une fois sur l’eau, elle peut aussi servir à entendre une éventuelle demande de secours d’une autre personne sur l’eau.

9. Bien habillé tu seras

Adaptez votre tenue aux conditions de la sortie, il existe sur le marché des tenues confortables adaptées à la pratique pour toutes les saisons.

10. Prévoyant tu seras

Même après 15 années de pratique l’auteur reste toujours vigilant et s’entraîne régulièrement aux exercices de sécurité.
Crédit photo : Paul Duval

Emportez une bouteille d’eau, quelques barres énergétiques, un casse-croûte pour la pause. Vous pouvez aussi emmener une petite trousse de secours avec quelques pansements, un désinfectant et une petite pince pour éventuellement se retirer un hameçon du pouce. Quelques vêtements de rechange dans un sac étanche seront aussi les bienvenus.

Cette check-list n’est qu’un canevas, elle pourra être complétée au fur et à mesure de vos sorties et de votre expérience, on ne parle jamais assez de sécurité. Une fois la pratique de la pêche en kayak maîtrisée, tout cela se fera naturellement. Malgré mes 15 années de pratique, je continue, plusieurs fois par an, à faire les exercices de remontée dans le flotteur. Je le fais aussi à chaque changement de modèle. Je profite aussi du changement de cartouche de gilet pour effectuer un exercice de percussion dans l’eau, c’est assez surprenant. Pratiquez ces exercices à plusieurs, c’est plus marrant. Mettez tous les atouts de votre côté. La PEK doit rester un plaisir et ne vous mettez pas en danger, la prudence est mère de sûreté. Les éléments seront toujours les plus forts, la mer est une maîtresse impitoyable.

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