Dans le Sud-Ouest, du côté de Bayonne, l’hiver est souvent doux et certaines journées peuvent avoir des notes printanières avec des températures très agréables. Lorsque l’océan est calme et la météo clémente, le guide de pêche Cédric Graciet embarque sur son bateau pour aller s’amuser à la pêche de la daurade grise avec quelques amis ou stagiaires. À la fin de l’hiver et jusqu’au printemps, ces jolis poissons sont présents en grand nombre sur les plateaux rocheux de la côte basque. C’est une pêche ludique qui promet souvent des surprises au bout de la ligne.
Un très joli poisson
La daurade grise, de son nom latin Spondyliosoma cantharus est un sparidé, tout comme le sar ou la daurade royale par exemple. Souvent de petite taille, entre 20 et 25 cm, les très beaux spécimens dépassent le kilogramme, parfois jusqu’à 2 kg. Pour les plus curieux, comment reconnaître le mâle de la femelle ? Le mâle possède des lignes horizontales bleutées sur ces flancs, alors que chez la femelle, ces lignes sont de couleur jaune. N’oubliez pas qu’il existe une taille légale de capture pour ce poisson qui est de 23 cm en Atlantique comme en Méditerranée.
La qualité des sensations
La daurade grise pèse en moyenne six à sept cents grammes mais certains sujets dépassent les deux kilogrammes ! Il faut donc adapter le matériel à cette pêche fine, en profondeur, et avec un poisson qui se défend très bien quand il atteint une belle taille. Cédric privilégie une canne isofishing de 2,50 m d’une puissance de 10-50 g. La puissance de la canne importe peu, car ce sont des données valables pour le lancer. En pêche à soutenir, l’important est d’avoir une très grande sensibilité dans le scion, une bonne résonance du blank ainsi qu’une grande réserve de puissance pour pouvoir tenir le combat sur de gros poissons. L’avantage des cannes isofishing est qu’elles possèdent un scion de très grande souplesse et sensibilité ; la moindre vibration, même par 30 m de fond, sera ressentie par le pêcheur. Avoir une bonne canne, que ce soit en spinning ou en casting selon les goûts, est important dans cette pêche afin d’avoir un maximum de sensations.
Simplicité et efficacité
La daurade possède une petite bouche avec de petites dents, mais elle est très vorace et peut s’attaquer à de grosses bouchées ! Cédric utilise principalement un montage traditionnel composé de trois hameçons simples numéro 4 ou 6, montés en potence le long d’un bas de ligne terminé par un plomb poire dont le poids est adapté à la profondeur de pêche et au courant. Dans un souci de discrétion et d’efficacité, notre guide de pêche privilégie les potences confectionnées à l’aide de perles percées en plastique plutôt que les émerillons en métal. Cette potence en fluorocarbone de 0,23 mm est terminée par un hameçon simple adapté à la taille de l’appât qu’il veut présenter aux daurades. La plupart du temps, il utilise des crevettes coupées en morceaux ou du calamar tranché en lamelles. Pour les crevettes, Cédric aime cacher la pointe de l’hameçon dans l’appât, cela permet de mieux le maintenir et, grâce à la fragilité de la chair, la pointe ressort très bien au ferrage. Les lamelles de calamar sont fixées de façon classique, une présentation assez naturelle fait l’affaire.
L'option madaï
Lorsque Cédric veut sélectionner de plus jolis poissons et chercher des daurades plus grosses, il tente sa chance avec une crevette entière ou un gros tentacule de poulpe fixé sur un madaï. Pour cela, il change sa façon de pêcher : il éteint l’ancrage virtuel du moteur électrique avant et se laisse dériver sur le plateau rocheux afin de bien faire évoluer son madaï au ras du fond ou légèrement décollé. Ces deux façons de pêcher permettent de prospecter efficacement le poste, et d’autres espèces s’invitent régulièrement à la partie de pêche comme le pageot, le sar, les petits poissons de roche ou parfois une daurade royale.
Dénicher les bons postes
La pêche à soutenir de la daurade grise aux appâts est une pêche très ludique. Néanmoins, c’est une technique qui demande un minimum de prospection. Les meilleurs postes sont souvent sur un tombant de roche ou sur un plateau à plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Le travail en amont, à l’aide du sondeur, est important afin de dénicher la présence de daurades. Le jour J, il faut souvent prospecter plusieurs cailloux avant de trouver la pêche. Une bonne journée peut permettre la capture de plusieurs dizaines de poissons de toutes tailles, impossible de s’ennuyer en pratiquant cette pêche. Il faut prévoir un bon stock d’appât, car lorsque le banc est important, la vivacité de ces poissons et la fragilité de la crevette multipliée par le nombre d’hameçons font que les réserves diminuent rapidement ! Les triplés de daurade ne sont pas rares. Plaisir assuré.
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