Comme chaque année au début des beaux jours, les pêcheurs passionnés trépignent d’impatience de l’arrivée de nos chers poissons bleus, les maquereaux ! Cette espèce regagne les premières zones côtières en banc dès les premières chaleurs de printemps, et va occuper ces secteurs, tant que la présence de fourrage sera riche et abondante. En saison, les maquereaux sont peu regardants et difficiles sur leur choix alimentaire. Quelle que soit l’espèce de fourrage rencontrée, ils interceptent les premiers bancs d’alevins pour s’alimenter. Pour ainsi dire, tout ce qui ondule, brille, et reflète, déclenche fortement leur instinct de prédation à cette époque-ci. À la fois opportunistes et voraces, ces prédateurs disposent d’une vélocité fulgurante lorsqu’ils chassent. Leur concentration est souvent très dense, les maquereaux maintiennent le fourrage en surface pour se nourrir. Ils forment un frétillement sur la surface de l’eau qui s’étend sur plusieurs dizaines de mètre, et les touches s’enchaînent les unes après les autres.
Les zones de prospection
Les maquereaux longent les plateaux côtiers où se forment des veines d’eaux en surface, et ce pour une simple raison. Du fait du réchauffement des eaux, la flore sous-marine regorge de plantes aquatiques qui se développent relativement vite, à cette période de l’année. L’augmentation progressive des températures due à la luminosité du soleil, facilite sa croissance, et donne vie à une multitude de micro-organismes, qui attirent les boules de fourrages. Les eaux sont riches et toute la chaîne alimentaire se rassemble. Lors des premières heures de marées, la masse d’eau montante ou descendante forme un courant régulier, qui créée un glissement de plusieurs nappes d’eaux, les unes sur les autres. Ces zones propices fixent évidemment l’attention des bancs de maquereaux sur ces points alimentaires, qui assurent une présence juvénile abondante de sprats, lançons, éperlans. Le fourrage ne pouvant malheureusement pas résister face au courant, il se fait encercler et happer par les maquereaux sous la surface. Sur ces plateaux côtiers, la profondeur est parfois irrégulière et selon la configuration du relief, le mouvement d’eau est plus fort. Plus la colonne d’eau est faible en profondeur, et plus les courants sont soutenus.
L’électronique embarquée est fondamentale dans la construction de votre approche de pêche, elle vous indique la profondeur dans laquelle se trouvent les échos de poissons renvoyés par la sonde, l’indicateur de vitesse de dérive et surtout la topographie du fond et la température d’eau. Ces éléments sont déterminants pour suivre le déplacement des maquereaux qui redescendent dans les colonnes d’eaux quand le courant mollit. Dans cette approche, le bon compromis est l’usage d’une canne leurre, d’une fourchette de puissance de 7 à 28 g, équipé d’un moulinet de gabarit 3000, afin de conserver le côté ludique de cette pêche. Garnissez-le d’une tresse de 10 à 12/100, suivi d’un bout de fluorocarbone de 25/100 à 30/100. Côté longueur, les cannes de 2,10 m à 2,25 m sont idéales pour la pêche en bateau.
Leurres de petite taille
Les leurres de petite taille sont bénéfiques en cette période, ils sont avant tout proportionnés et adaptés à l’espèce ciblée, les maquereaux ! De plus, ces petits leurres reproduisent et imitent parfaitement les proies dont se nourrissent les prédateurs, dans des tailles similaires. Le choix du modèle varie selon la configuration du poste, et l’aisance de chacun avec le modèle que l’on préfère employer. Nous avons tous une préférence sur un leurre fétiche ou un modèle que l’on trouve plus pêchant. Dans cette approche, vous pouvez aussi bien utiliser des petits leurres souples, que des leurres métalliques. Il est également possible de monter une ou deux plumes sur le bas de ligne en guise de teaser et multiplier les prises, pour ceux qui souhaitent rendre les combats plus sportifs sur du matériel léger. De mon côté, j’utilise des petits shads dans les zones à faible profondeur, et en fin de marée lorsque le courant baisse. J’emploie la plupart du temps des castings jigs de 20 à 50 g. À noter que pour ce mode de pêche, le Biastos Fast de Caperlan est vraiment prenant sur les maquereaux et bien d’autres espèces encore. Sa réalisation est vraiment bien finie, il reproduit parfaitement le réalisme d’une proie. Sa petite taille s’avère extrêmement efficace sur les poissons bleus. Sa forme longiligne et asymétrique assure un très bon équilibre et permet d’accomplir de longues distances de lancer.
L’animation du casting jig
Ce petit leurre permet de pêcher de nombreux secteurs différents, aussi bien en verticale qu’en lancer-ramener. L’intérêt est d’accroître son attrait grâce à ses coloris holographiques. En prenant appui sur l’eau, le leurre bascule à la moindre pression du courant, il émet des reflets brillants, le rendant évidemment beaucoup plus visible, et mieux perçus par les prédateurs. Vous pouvez exercer une première animation en linéaire sur les plateaux, où se forment les veines d’eaux. Cette méthode consiste à lancer le casting jig sur la zone tumultueuse en le ramenant activement, tout en donnant de petits coups de canne secs et rapides, et en conservant la ligne tendue. La touche est instantanée dès que le leurre passe la cassure où se tiennent les maquereaux. La seconde approche est d’aborder la zone en animation verticale, lorsque les poissons se tiennent plus profond. En procédant ainsi, le casting jig entre tout de suite en action, et papillonne dans sa descente. À vrai dire, le leurre travaille tout seul, mais pour le rendre plus mordeur, effectuez une traction ample toutes les 3 secondes, afin d’amplifier les vibrations dans les couches d’eaux qu’il traverse. Au contact de la touche, essayez de garder votre canne à l’horizontal fil tendu. C’est le moulinet qui assure la remontée du poisson, simplement en ajustant bien votre frein.