Longtemps considéré comme le repaire des corsaires, c’est aujourd’hui un lieu connu par de nombreux pêcheurs du bar. Si, de la côte, vous cherchez les îles des Glénan, elles vous sembleront comme posées sur la mer, à portée de main. Mais dès qu’apparaissent les premières brumes de chaleur, elles disparaissent du paysage pour se fondre dans l’oubli. « Partir aux îles de Glénan » revêt toujours un parfum d’aventure. Alors, qui mieux que Stéphane Macrez peut nous emmener en voyage ?
Ce guide a sillonné toutes les eaux du monde, ou presque, pour sa passion : la pêche et les poissons. Il a traqué les prédateurs aquatiques dans toutes les eaux du globe ou presque et ne connaît pas de limites ! Il est capable de descendre l’Amazone en pirogue pour animer ses leurres dans les eaux boueuses du grand fleuve à la recherche des peacock bass et des terribles aïmaras, comme de scruter les eaux claires des Keys pour trouver un tarpon en maraude. Il y a 4 ans, après avoir travaillé comme guide de pêche à Madagascar, en Guyane et au Panama, Stéphane a posé son sac à Bénodet. Cette adorable petite ville bigoudène, située dans le sud du département du Finistère, est une station balnéaire classée. Notre globe-trotter n’a pas fait ce choix pour la bronzette mais pour sa proximité avec l’archipel ! Ce n’est pas un hasard, il connaît parfaitement cette zone car il y pêche depuis de nombreuses années. Dans ce diadème d’îles aux eaux turquoise, traquer le bar a des airs de pêche exotique. La côte du Gilvinec, à Mousterlin, est également un terrain de jeu idéal pour Stéphane avec son alternance d’herbiers, de roches immergées et de plages productives en bars. Elle offre différentes possibilités de pêche et d’autres carnassiers comme les pagres et les lieus permettant ainsi de varier les plaisirs.
L’une des meilleures zones d’Europe
Nous nous retrouvons au port avec Julien, un ami de Stéphane. Après avoir chargé notre matériel et un casse-croûte prometteur à bord de son semi-rigide, nous nous dirigeons vers l’archipel. À bord, tout est prévu pour la pêche et le matériel de Stéphane est haut de gamme : cannes Tenryu et Megabass, moulinet Megabass et Daiwa, et des coffres débordant de leurres Ultimate Fishing. Pas de doute, être guide de pêche en Bretagne ne s’improvise pas et ici le matériel est à la hauteur. Un coup d’œil rapide dans les boîtes nous permet de constater que les leurres de surface occupent une bonne part des poissons nageurs. La pratique favorite de Stéphane est la pêche en surface. Elle démarre en juin et dure jusqu’à fin septembre, avec, bien sûr, des variantes d’une année à l’autre en fonction de la météo. Il pêche généralement les abords des principales îles de l’archipel des Glénan. Cette zone est sûrement l’une des meilleures d’Europe pour la pratique du top water en raison de la clarté des eaux qui permet de pêcher en surface des postes assez profonds. Avant la saison de la pêche en surface, ou lorsque les poissons ne montent pas facilement, il pratique aussi la pêche aux leurres souples.
Cordon de sable blanc et eau transparente
Après une petite demi-heure de navigation, nous arrivons sur notre lieu de pêche. Nous nous dirigeons sur l’île de Bananec : paysages magnifiques avec cordon de sable blanc et eaux transparentes, et quelques jolis postes pour les bars. « Les bordures sont très bonnes le long des îles », « évidemment les cailloux, les têtes de roche sur ces zones sableuses sont des postes à privilégier », « un point noir sur du sable blanc, les zones de lisière entre le sable et la roche… autant de postes pouvant cacher un bar ! » Tout en nous parlant, Stéphane nous tend une canne et effectue ses premiers lancers. Après quelques minutes de pêche, notre première touche et un premier poisson : c’est un joli bar qui a succombé à un X Layer. Le poisson fait environ trois livres et le pêcher sur une canne light, une Megabass french destroyer F4, offre de belles sensations ! De son côté, Stéphane n’est pas inactif et vu la courbure de sa canne, le poisson n’est pas un pin’s ! Cela se vérifie rapidement : le poisson qui entre dans l’épuisette doit peser ses 4 kilos !
Après les bars, les vieilles…
Durant l’étale, les touches se calment. « Les bars sont plus actifs quand les courants se forment, mais l’étale est souvent favorable pour pêcher les vieilles. » Sur ce conseil avisé de notre ami, nous nous déplaçons sur un poste dont le fond rocheux est couvert de nombreuses laminaires. Changement de technique : maintenant c’est une animation lente près du fond pour que la vieille puisse se saisir du leurre… Il ne faut pas longtemps à Stéphane pour piquer son premier poisson. La touche est violente, le poisson plie la canne ! En effet, c’est souvent sur le premier rush que ce poisson donne toute sa puissance, son énergie, pour se libérer de l’hameçon. Rapidement notre guide fatigue le poisson et nous voyons monter en surface une belle mémère. Ce poisson est magnifique avec son corps trapu et ses couleurs éclatantes, similaires à celles d’un poisson exotique. Nous continuons à pêcher le poste, et cette forêt aquatique semble être habitée par de nombreuses vieilles, les touches se succèdent. Nous nous régalons, les plus gros poissons dépassent les deux kilos.
Casting jig et lieus
Après cette séance « vieille », nous décidons de rechercher les lieux jaunes. Stéphane connaît des postes précis et le sondeur nous permet de trouver rapidement un de ces fameux points : une belle zone avec de nombreuses cassures. Nous changeons de leurre et notre ami nous conseille un petit casting jig, le drag métal cast de chez Duo. Nous laissons descendre notre leurre à l’aplomb du bateau avant de l’animer dans l’axe de la canne. Très rapidement, nous piquons un poisson qui s’avère être une vieille… Finalement, c’est Julien qui ouvre le bal avec un premier lieu de quelques dizaines de centimètres. Dans les minutes qui suivent, nous piquons quelques lieus jaunes de taille correcte grâce à cette technique. La zone de pêche est très localisée, donc la dérive très courte. En conséquence, le leurre doit descendre rapidement au niveau de la cassure. Ainsi, à chaque passage une touche et/ou un poisson. La réussite de cette pêche dépend des qualités du pilote et le nôtre effectue un travail parfait ! Mais Stéphane nous annonce qu’il est temps de passer aux choses sérieuses car les courants commencent à se former et les bars sont sûrement actifs : il est l’heure de sortir les leurres de surface.
Un petit paradis en pleine mer
Cette première partie de journée est un vrai bonheur ! Le résultat est au rendez-vous avec quelques très jolis bars et d’autres poissons : vieilles et lieux jaunes et même un pagre qui s’est laissé tenter par un leurre souple. Nous profitons des quelques minutes de navigation pour nous régaler du spectacle que nous offre ce paradis en pleine mer. Passer une journée ou une demi-journée avec Stéphane est certainement la meilleure solution pour découvrir ce lieu unique et apprendre à pêcher les carnassiers marins. Stéphane connaît les meilleurs « spots » et met tout en place pour que cette sortie soit un moment unique.
Les favoris de Sétphane
Ses leurres souples :
• le One up shad de Sawamura 4 dans les coloris 60 et 63
• le One up Shad en 5’’ dans les mêmes coloris
• les X Layers de coloris ayu/pro blue
• le Sayori shad 140 en coloris naturel
• et le Hazedong shad dans les coloris french pearl ainsi que pro blue
Ses leurres durs :
• L’Asturie 130 Ghost lançon ou Ayu
• L’Asturie 150 Ghost lançon ou Ayu
• L’Asturie 110 Ghost lançon ou Ayu
• Le Vision 110 en coloris naturel
• Le Vision 110 +1 en coloris naturel