Un tiroir épouse les dimensions de votre siège sous lequel il est logé. 30 mm de profondeur sont une moyenne propre à la plupart des marques. Idéalement, le tiroir est scindé en plusieurs cases dans lesquelles vous pourrez agencer le rangement à votre guise. Si à l’achat il est nu, investissez dans des godets d’agencement pratiques (Rive, MAP…) ou si vous êtes bricoleur, fixez des lamelles positionnées stratégiquement afin que les accessoires ne se mélangent pas et soient rangés par ordre d’importance. Pour ma part, je rends disponibles dès l’ouverture les éléments qui me servent le plus souvent et en fond de tiroir, ceux nécessaires aux plus gros travaux. Je suis partisan du simple et efficace. Le barda d’un pêcheur au coup est de plus en plus important et je n’encombre pas mes casiers de choses inutiles qui pèsent leur poids. Voici les éléments que vous devez toujours avoir avec vous.
Les sondes
Inconcevable d’aborder une partie de pêche sans évaluer précisément la profondeur du poste. Il faut plusieurs sondes non seulement de poids mais de formes différentes. La plupart d’entre nous pratiquent sur des lieux de pêche différents, tantôt calmes comme les étangs à plus agités comme les rivières, de faiblement profonds à plus creux. Et la perte d’une sonde doit toujours être envisagée. Mon casier renferme des modèles pyramidaux, offrant le maximum de précision dans la majorité des cas (de 10 à 40 g) et des traditionnelles sondes grenouilles que je peux positionner directement sur mes plombs si besoin.
La pince à plombs
Une petite pince plate est indispensable pour ajouter ou retirer des plombs sur son montage, mais elle s’avère être à multi-usages. Elle remettra en état la quille d’un flotteur déviante, écrasera un ardillon… N’économisez pas l’achat d’une bonne pince au profit de vos dents, les dommages sur l’émail sont irréparables.
La colle instantanée
Préférez le gel à la colle liquide, vous pourrez l’appliquer plus précisément par petites quantités. En quelques secondes, je peux recoller une quille ou une antenne d’un flotteur abîmé ou l’attache d’un scion défaite.
La graisse à antenne
Je promène ce petit pot depuis de nombreuses années. Il s’agit de graisse pour l’entretien des soies de pêche (Mucilin) dont l’utilisation a été détournée. Il suffit d’y tremper tout ou partie de l’antenne d’un flotteur pour la faire poindre davantage à la surface. Petit conseil, équilibrez votre flotteur au plus juste et badigeonnez-le de graisse au bord de l’eau, cela confère une hypersensibilité au flotteur. Il existe des graisses colorées, mais je préfère la pâte naturelle qui, même si elle marque le Nylon à proximité, ne perturbe pas la lecture des touches.
Le nylon
J’ai toujours à portée de main une bobine de Nylon d’un diamètre à tout faire (0,15 mm). Ce fil me permet de rallonger une ligne trop courte si besoin en agrandissant la longueur de la bannière (entre le scion et le flotteur). Je ne souhaite pas que des nœuds s’intercalent sur le corps principal de ma ligne.
L'aiguille
Que ce soit un modèle de couturière classique ou un outil spécial pêche, l’aiguille me sert à défaire les emmêlements les plus inextricables, mais aussi à confectionner de petites boucles. J’utilise une pointe très fine dont la base s’élargit afin d’ouvrir les nœuds formés lors d’une mauvaise manipulation.
Les plombs
Il ne s’agit pas d’emporter avec vous une boîte contenant chaque taille de plombs, mais, si nous partons du constat que vous avez équilibré vos montages à domicile, de pouvoir ajuster si besoin au bord de l’eau. Ainsi, mon tiroir contient un panel de petits plombs, cylindriques, de la taille 8 à 13. Ils sont plus faciles à apposer sur n’importe quel diamètre de Nylon, mais aussi lorsque les mains ne sont pas tout à fait propres ou que le stress d’une compétition s’en mêle.
Le feutre noir
Dans plus de 30 % de mes parties de pêche au flotteur, je recours à une antenne noire. Cette couleur supplante les traditionnels orange ou jaune lorsque la surface de l’eau est blanche ou claire uniforme. Pour transformer votre antenne en cours de pêche, le feutre noir indélébile n’a pas son pareil. Je me sers également de ce dernier pour la pêche au moulinet afin d’immobiliser mon nœud d’arrêt lorsque je pêche au coulissant ou marquer la distance de pêche à la sortie de la bobine !
Les dégorgeoirs
Des fins, des moyens, des plus larges, nous avons vu ensemble dans un précédent article . Sans eux, il est parfois difficile d’extraire l’hameçon en protégeant sa prise et le précieux et fin métal. À l’instar des sondes, ne vous contentez pas d’un seul modèle, les risques de perte existent là aussi. Optez pour des couleurs vives, vous les retrouverez plus facilement s’ils tombent dans l’herbe.
Les crayons gras
Marquer la position initiale de son flotteur après sondage est essentiel afin de pouvoir y revenir facilement. Je marque le carbone de ma canne, fixe ou à anneaux, à l’aide d’un crayon gras. Jaune, orange ou blanc. Il s’applique aisément et il se retire avec un simple coup d’éponge.
Les ciseaux
Comment se passer d’une paire de ciseaux ? Impossible, tant ils sont utiles. Pour ma part, j’ai jeté mon dévolu sur des ciseaux de petite taille très aiguisés, aux larmes courtes et fines, permettant une coupe précise du Nylon ou des élastiques. Le modèle que j’utilise depuis plusieurs années possède de minuscules crans et favorise la coupe de la tresse que j’utilise sur mes moulinets feeder. Ils me servent également à sacrifier une antenne de flotteur trop longue ou couper un ver de terre.
Prudence de mise
Tous ces éléments, petits par la taille et l’encombrement, mais grands par l’importance, doivent rester au sec ! En cours de pêche, évitez de laisser le tiroir ouvert par mauvais temps et, dans tous les cas, prenez soin de le sécher après coup. Certains accessoires peuvent subir une oxydation plus ou moins rapide.