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Anatac Catamaran

Anatec Catamaran Smart Control

Fleuron de la gamme Anatec, le Smart Control est un concentré de technologie embarquée sur un bait boat. Vous en avez eu un aperçu dans notre dernier numéro dans la partie « shopping », je vous le présente en détail dans cet article, après plusieurs mois d’essais.

LE SMART CONTROL est conçu sur la solide base du Catamaran qui a fait la renommée de la marque. Cette nouvelle déclinaison est riche de nouvelles technologies qui vont simplifier la vie des utilisateurs, mais surtout vous permettre d’élargir vos horizons. Premierpoint, ne cherchez pas la télécommande, il n’y en a pas ! Je le précise parce que justement, je l’ai cherchée cette télécommande à la réception de ce Smart Control ! Tout se passe depuis votre téléphone ou tablette, après avoir chargé l’application « Fishing Robot ». Via l’application, vous allez pouvoir diriger votre bateau, marquer des points d’intérêt et y revenir automatiquement grâce au GPS embarqué, ouvrir les trappes, larguer votre montage, allumer les feux de position, et aussi sonder puisque le Catamaran est équipé d’un sondeur avec lecture directe sur votre écran de Smartphone.

L’ingénieux système de largage de ligne.
Crédit photo :
L’ingénieux système de largage de ligne.
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CARACTÉRISTIQUES
Niveau équipement, Deux moteurs Brushless puissants alimentés par deux batteries lithium de 7,4V 12 Ah propulsent le bateau. L’autonomie donnée est de 90 minutes, variable selon l’utilisation que l’on en a. Deux chargeurs sont fournis, un pour chaque batterie.
Il est possible de transporter jusqu’à 5 kg d’amorce grâce au grand bac en inox qui s’ouvre en deux parties individuellement. Ça peut sembler énorme dans le cas de dépose d’une ligne. Quand on maîtrise le pilotage de l’engin, ça donne surtout la capacité d’amorcerune large zone en jouant sur la vitesse du bateau et l’ouverture individuelle de chaque trappe.Concernant la dépose des lignes, deux solutions s’offrent à l’utilisateur.

Le voltmètre à surveiller régulièrement !
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La manière classique, qui consiste à déposer le montage dans un des deux bacs après l’avoir glissé par en dessous, refermé la trappe et garni le bac d’amorce. Tout le monde connaît. La deuxième solution proposée par Anatec est un ingénieux dispositif situé à l’arrière du bateau, pilotable depuis le Smartphone. On trouve un axe sur lequel on bloque l’émerillon du plomb, et un aimant pour l’hameçon qui permet de maintenir le bas de ligne hors de l’eau et donc de pouvoir y adjoindre un stick ou un sac soluble.

Tracé après largage d’un montage.
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Lors du largage, l’axe lâche le plomb et le montage gagne le fond sans emmêlage. Ce dispositif permet aussi de larguer individuellement montage et amorçage si on désire faire pêcher son montage hors amorçage, ce qui peut être utile sur des poissons méfiants habitués aux petits tas d’amorce piégés… En cas de navigation de nuit, le bateau est équipé de six diodes ultra puissantes à l’avant et deux diodes rouges à l’arrière. Lors de l’allumage des feux, un écran digital s’allume également et permet de contrôler le niveau de charge des batteries.

Retour au point home.
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C’est important de contrôler régulièrement cet afficheur. Il ne faut jamais utiliser le bateau quand l’affichage indique moins de 7,5 V sous peine d’endommager les batteries. Il est préférable de tenir compte de ces données plutôt que de celles qui s’affichent sur l’écran du Smartphone lors de l’utilisation. Il existe un décalage entre les données en utilisation et à l’arrêt. Jusque-là, on trouve des fonctionnalités communes à la plupart des bait boat. Là où le Smart Control se distingue, c’est par la capacité pour l’utilisateur de tout contrôler via son téléphone ou tablette, comme je l’évoquais plus haut.

En route vers l’objectif !
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FISHING ROBOT
Une fois l’application lancée, on se trouve face à un écran sur lequel s’affiche la vue aérienne de votre spot de pêche, un pad en bas à gauche qui permet de piloter le bateau, une rangée de commandes au-dessus pour allumer les diodes, ouvrir les trappes et larguer la ligne. Tout est très intuitif et simple à prendre en main même si on n’a jamais manipulé ce genre de matériel. En haut de l’écran, en partant de la gauche, on peut vérifier la qualité de la réception entre le bateau et le boîtier Bluetooth. Ensuite on a la tension de la batterie. Comme dit plus haut, ne jamais descendre en dessous de 7.5V ! Le symbole suivant indique la profondeur sous le bateau.

Chargement classique du montage avec amorçage dans les bacs inox.
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Conjointement avec l’utilisation du sondeur, on a là une lecture plus précise de cette profondeur. Autre symbole, la distance à laquelle se trouve le bateau, toujours par rapport à son point « home ». Attention à ne pas dépasser les 500 m de réception, même si dans ce cas le bateau revient de lui-même. Suivent la température de l’eau et le nombre de satellites connectés, variable selon les lieux visités. Et bien sûr, plus on a de satellites connectés plus le GPS est précis. Le dialogue entre le bateau et le Smartphone, d’une portée donnée de 500 m, se fait par un module bluetooth équipé d’une antenne et le bateau est lui-même équipé d’une antenne. Il est recommandé de se tenir à moins de 10 m de ce module pour une parfaite communication. On peut regretter le manque de visibilité de son état, allumé ou éteint.

Ecran du sondeur.
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Une diode bleue signale que le module est activé, mais cette diode est à l’intérieur du boîtier et très peu visible en plein jour. Je me suis gratté la tête plus d’une fois pour savoir s’il était actif ou pas. Pour en avoir parlé avec le distributeur, c’est une caractéristique qui est déjà remontée vers le concepteur et qui devrait évoluer prochainement. L’antenne sur le bateau est rigide et donc fragile lors du transport. Il faut impérativement la dévisser à chaque fois et la ranger dans la poche de la housse livrée avec le bateau. Une antenne souple me paraîtrait plus adaptée. Déjà pour régler ce problème de fragilité, et ensuite pour ne pas avoir à la démonter et risquer de la perdre.

Trajet vers un point désigné et retour au point home.
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PILOTAGE
La première des choses à faire quand on met le bateau à l’eau est de créer un point home qui va être le point de référence vers lequel le bateau va revenir à chaque fois. Soit après un sondage de la zone, une dépose ou suite à un problème technique (perte de connexion ou batterie trop faible). C’est très important de configurer ce point à chaque utilisation. La navigation peut se faire avec le pad, en dirigeant le bateau comme on le ferait avec une télécommande.

Boîte de dialogue pour l’enregistrement d’un point d’intérêt.
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C’est très simple et intuitif en faisant glisser le pouce sur le pad. On acquiert très vite la sensibilité voulue pour un pilotage précis. Mais on peut aussi, et ça c’est assez génial, désigner un point sur la carte après un appui long sur l’écran et demander au bateau de s’y rendre. Fini les trajectoires hasardeuses vers un point précis quand on ne maîtrise pas le pilotage ! Un point désigné et le Smart Control file droit vers sa destination ! Je conseillerais de ne pas vouloir être trop optimiste sur la précision du point créé, et de garder un peu de marge de manoeuvre une fois sur place pour finir d’affiner avec le pad. J’ai connu une situation délicate en voulant désigner un point trop près d’un arbre immergé dans lequel le bateau s’est coincé….


POINTS D’INTÉRÊTS
Lors de la navigation, vous avez la possibilité d’enregistrer des « waypoints », soit à des endroits précis de la zone de navigation (arbre immergé, branches surplombantes, zone d’herbiers, ponton…), soit en utilisant le sondeur embarqué qui permettra d’enregistrer tout ce qu’un sondeur permet de repérer (haut fond, cassure, zone dure ou mole…).

Boîte de dialogue pour l’enregistrement du point home.
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À chaque fois qu’un point d’intérêt est mémorisé, une fenêtre s’ouvre et on peut y renseigner un nom pour chaque point, et compléter par des remarques personnelles. Une fois ces points enregistrés et identifiés, l’application permet d’en mémoriser 500, il sera facile d’y envoyer le bateau automatiquement au mètre près ! Il suffit d’ouvrir le dossier des waypoints, en sélectionner un et cliquer sur « aller au spot d’amorçage ». C’est aussi simple que ça ! Et, cerise sur gâteau, le retour se fera automatiquement, soit en sélectionnant la touche « retour au point home », soit en choisissant lors de l’envoi vers un point donné, dans la fenêtre qui s’affiche, « largage et retour vers le point home ».

Boîte de dialogue pour paramétrer le largage.
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Pour moi qui n’ai qu’une expérience limitée dans le domaine du bait boat, j’ai trouvé ces fonctionnalités absolument géniales et vraiment très pratiques et sécurisantes ! Il est quasiment impossible d’égarer son bateau avec ce système et même à grande distance chaque dépose est hyper précise et régulière ! Comme écrit plus haut le bateau est aussi programmé pour revenir automatiquement au « point home » en cas de charge trop basse de la batterie, ou de perte de connexion. Lors de déposes en pleine nuit, on n’a à s’occuper de rien, et c’est vraiment ludique de suivre le trajet du bateau via les leds, rouges à l’aller et bleues au retour.

Trajet vers un point désigné, largage et retour, vue en 3D.
Crédit photo :

Ce n’est pas une obligation bien sûr. Lumières allumées ou pas, le bateau se rendra au point convenu et reviendra automatiquement à son point home. Mais, personnellement, j’ai trouvé sympa et assez sécurisant aussi, de pouvoir suivre le trajet de cette façon. À savoir, les points d’intérêt enregistrés peuvent être partagés avec un pote via l’application. Pour cela, il suffit de sélectionner un ou plusieurs points dans la partie « spots d’amorçage », en cliquant dans la case située devant le point, et de clique sur « output ». Le point sera enregistré dans la mémoire du téléphone. La personne recevant ces informations devra cliquer sur « input » dans l’application qu’il aura bien sûr chargé, pour enregistrer ces informations.

CARTES
L’affichage de la carte du lieu prospecté se fait quasi automatiquement lors de la connexion de l’application via l’interface Google Maps. On peut choisir de l’afficher en vue aérienne ou en vue générale. Je ne m’étends pas sur ce paramètre, on retrouve toutes les fonctionnalités habituelles de Google Maps.


SONDEUR
On accède à l’écran du sondeur en sélectionnant les flèches à droite de l’écran. Ce n’est pas un sondeur haut de gamme avec les dernières technologies, il est même très basique mais il possède plusieurs niveaux de couleur qui permettent une bonne lecture des fonds, allant du brun jusqu’au vert, en passant par l’orange. Contrairement à ce qui est précisé dans la documentation, le vert désigne les fonds mous et non les herbiers. L’orange désigne un fond généralement ferme et le brun un fond dur. S’il fonctionne très bien passé un mètre de profondeur, il a une grosse tendance à bugger en dessous et afficher des profondeurs délirantes. On ne peut pas non plus régler l’échelle de profondeur, le sondeur l’adapte automatiquement. Ce qui fait qu’en faible profondeur, l’échelle par défaut étant de 3 m minimum, on se retrouve avec une mince barre de lecture compliquée à analyser en haut d’écran. C’est vraiment dommage. La fonction « écran séparé » accessible depuis les flèches en haut en milieu d’écran permet d’afficher en même temps la carte et le sondeur. Pour utiliser cette fonction, c’est mieux de posséder une tablette. Sur un écran de Smartphone, c’est un peu juste. Il n’empêche que ce double écran est vraiment pratique pour à la fois sonder et marquer des points d’intérêt en direct, quitte à revenir gratter ensuite pour affiner la position. J’ai bien aimé la possibilité de relire le tracé du sondeur sur toute la période d’exploration. On fait défiler l’enregistrement et on a la possibilité de marquer des points d’intérêt à partir de cette relecture. C’est parfait pour retrouver des dénivelés, bosses, creux, herbiers, obstacles… qu’on a pu apercevoir lors du sondage et y déposer ensuite un montage en pilotage automatique.


BILAN
Comme vous avez pu le lire, ce Smart Control est un sacré jouet, riche en fonctions qui facilitent vraiment le pilotage et le repérage, et finalement la pêche, même et peut être surtout pour un débutant en pilotage. On le prend très vite en main et on se prend vite au jeu. Je me suis surpris plus d’une fois à passer beaucoup de temps à « jouer » plutôt qu’à vraiment pêcher. Oui je suis resté un grand enfant… Toute cette technologie embarquée fonctionne parfaitement, je n’ai pas vraiment connu de problème, si ce n’est que je conseillerais de se munir d’un deuxième jeu de batterie quand on se rend sur un plan d’eau inconnu et qu’on est en phase de découverte.

De jour comme de nuit, une dépose précise fait la différence.
Crédit photo :

Le temps passé à sonder et repérer, à marquer des points d’intérêt, a vite fait de vider les batteries. 90 minutes ça passe vite finalement ! Une fois le repérage réalisé, la consommation est tout autre puisque l’utilisation se résume à la dépose de lignes. Et en pilotage automatique, les trajets se font en ligne droite, ce qui permet d’économiser de l’énergie. La qualité et la technologie embarquée ont bien sûr un prix et le Smart Control est vendu, complet avec une housse, deux chargeurs de batterie et le boîtier de liaison Bluetooth au prix 2 999€. À chacun de se faire son idée sur la pertinence d’un tel achat.

 

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