« AVEC BEAUCOUP DE PORNO…
Abstinent comme beaucoup, je compense en regardant les vidéos de Juju, le filleul de Rocky Siffredo, sur CarPorn. En pleine prohibition, il enquille des trentenaires à tour de bras dans une eau close… Un coup dans le zig, un coup dans le zag. Moi jusqu’à maintenant je me l’interdisais, je suis platonien, c’est comme être platonique mais sans postposition. Je compense sur la bouffe. Enfin, je compensais, car Charlotte avec qui on joue au docteur de temps en temps et qui me prend au passage 25 balles le quart d’heure, n’a pas le culot de son pèse-personne (c’est mon nom, dit Ulysse au cyclope) qui s’arrête deux graduations en dessous du quintal. Je ne suis plus tremens, je frôle la correctionnelle. Elle m’envoie chez le cardiologue et me prescrit une prise de sang que j’aurais dû faire depuis des mois, mais que je n’ai pas faite, connaissant déjà le résultat. Ça ne changera pourtant pas la donne : il n’y a que l’adresse de bonne ! Trop gras, trop sucré… Bref, j’ai dû manger tout ce qu’il ne fallait pas. Comme dit ma copine Wanda en topless depuis la crise « plus de bra, plus de chocolat ! » Je ne demande qu’à voir, mais avant il faudrait que je refasse un fond de l’oeil, à cause du sucre, me dit Charlotte. Re 25 balles.
Mais par oeil cette fois ! Personne a pris deux fois plus cher que Polyphème (son pote le cyclope), mais moins qu’Ardillon, bientôt interdit au bataillon. Le cardiologue et l’ophtalmo me disent de faire gaffe. Ça sent la fin des haricots, ou plutôt le début de ceux verts, des carottes râpées, du poireau vinaigrette et autres assiettes de cruautés. Je suis (presque) devenu vegan… Je vous promets que ça non plus, ce n’est ni par gaîté de coeur, ni par conviction philosophique.
… ET UN PISTOLET LASER SUR LA TEMPE »
Bon, on n’a plus le droit à grand-chose. Sont autorisés : sucer des cailloux, pêcher vite fait, mais pas de nuit car il faut être revenu avant le couvre-feu, sauf à braconner, mais sans ardillon. « Interdire c’est protéger » dit Didine, cofondatrice de Paris Animal Zoopolis. Tiens, à chaque fois que j’entends ce mot dans la bouche d’un-e anti-pêche, je ne peux m’empêcher de penser au Capitaine Ardillon (de son vrai nom Ardillon Francis McBite), patron du vaisseau Jupiter 42 dans « les Décalés du cosmos ».
C’est une parodie érotique, bien déjantée, de Star Trek et de Star wars, en dessin animé. Le capitaine (une sorte de pieuvre violette avec des taches vertes et 3 yeux) est complètement obsédé de Luc, mais pas Slywalker. Il possède une top-modèle d’androïde plutôt canon, genre Pamela (enpersonne) ou Jessica (l’épouse de Roger Rabbit),programmée pour être son esclave sexuelle. Sixe, c’est son nom (Sixe de neuf en fait, mais ça n’a rien à voir avec la chanson de Jimmy Hendrix1 vous vous en doutez bien), est bien plus intelligente que les autres personnages de la série. Avec Gus, le robot efféminé, ils servent des créatures organiques bêtes (sic), considérant que celles non-organiques, inférieures, sont là pour ça. De mémoire dans la série il n’y a pas encore de défenseur de la cause non organique, mais il faudrait que je la remate pour m’en assurer… Ah si, peut-être Bérénice Bobo, et ça, ça ne s’invente pas !? C’est l’épouse de Dark Bobo, le chef des Sales Clowns, qui veut prendre le contrôle de l’univers parce qu’on, Ardillon Francis McBite entre autres, s’est moqué de lui quand il était petit. Je ne suis pas psychologue, mais il paraît que souvent les traumatismes et autres turpitudes remontent à l’enfance. Peut-être un problème avec son doudou ?
TOY STORY
Mater des dessins animés c’est con… mais qu’est-ce que c’est bon, quand on est en mal de sensation ! Ce n’est pas si con, au fond, d’avoir une esclave sexuelle androïde polyglotte, capable donc de simuler un orgasme dans des centaines de langues, en tout cas probablement moins et plus motivant que d’avoir une poupée gonflable en plastoc froid qui se dégonfle comme dans Inspecteur la Bavure. Personne ne s’insurge encore contre la maltraitance des poupées gonflables, ni ne prétend qu’elles souffrent (en tout cas pas en silence, puisqu’elles sifflent lorsqu’elles fuitent)… Bref, bien que peu envieux, sûrement vaut-il mieux que les derniers outrages soient infligés à une réplique non organique ? À moins qu’il ne faille aussi fermer tous les sex-shops, interdire la vente en ligne des canards en plastique et autres jouets pour ces dames, pour ces messieurs et même ces messieurs-mesdames ?
ON NE TE VOIT PLUS AUX SOIRÉES ?
Après tout, chacun fait ce qu’il veut. C’est décidé, avec tous ces interdits, moi aussi je n’ai plus qu’à aller au « put and take » ou à me mettre la canne sur l’oreille. Vous connaissez peut-être le concept du « put and take » présenté dans un capital sur M6. Il consiste à empiler plein de trentenaires (voire plus) dans une eau close, et à en enquiller le plus possible. En tout cas, Christophe, mon rédac-chef, est bien décidé à faire la pige à la gérante d’un club de Gays-Lurons Parisiens, qu’on appellera Dodo la Silure, même si en vrai elle s’appelle Douchka (toute ressemblance avec des personnages ayant réellement existé serait purement fortruite arc-en-ciel, rappelons que nous sommes dans un dessin animé). Elle mène une dure lutte contre ses contemporains en mal de sensation. Ça tombe bien, ou mal, j’ai moins besoin de sensations que de décompresser. Il va faire beau, on connaît un club où tout ce beau monde est majeur et vacciné (j’ai eu jeudi ma deuxième dose de Pfizer). Promis je mettrais un loup et du gel, et je serai câlin avec ces dames.
(1) If six was nine