Nous sommes début août sur le Grand Rhône près d'Arles, dans les Bouches-du-Rhône. Avec un ami, en bateau, Maxime Ribier attaque sa 3ème dérive, et présente son vif à la verticale dans 7-8 m d'eau. "La pêche était difficile, on avait vu quelques échos, mais les poissons ne bougeaient pas, raconte Maxime qui pêche aussi bien la carpe que le thon ou le sandre, en vrai touche-à-tout. Tout d'un coup, j'ai senti une petite touche, j'ai ferré... et il est resté immobile. J'ai eu du mal à le décoller du fond, le combat a duré 20 à 25 minutes".
Il y a plus gros
Ce n'est qu'une fois le silure sur le bateau que le pêcheur se rend compte de l'immensité de sa prise. C'est pourtant son 8ème poisson au-dessus des 2,50 m (son plus gros mesurait 2,58 m). "J'avais du mal à y croire, s'enthousiasme Maxime. Je l'ai mesuré plusieurs fois, avec vidéo de la mesure également. Sur le Grand Rhône, à ma connaissance, c'est le premier poisson pris à la canne qui dépasse les 2,70 m". Pris à la canne, la précision a de l'importance car en Camargue, il y a une forte présence de braconniers... L'un d'eux aurait pris un spécimen de 2,93 m... sans photo... ni témoignage officiel !
Un mystère
Le silure de Maxime, lui, est reparti après la séance photo. Il n'a pas été encordé, et était en pleine santé, il ne présentait qu'une petite blessure à la queue, assez classique. Ce qui étonne notre pêcheur, c'est que ce poisson se trouvait sur un secteur très pêché du Rhône : "On a pris des centaines, peut-être des milliers de silures sur cette dérive, une des plus pêchées de Camargue. Il y a des bateaux tous les jours. C'est dingue". En tout cas, les prises de gros silures se sont multipliées cet été, même s'il s'est fait moins de poissons. Les records de France (2,74 m) et du monde (2,80 m) ne devraient plus tenir longtemps...
Le matériel de Maxime Ribier
- Canne : Prototype (Cat Spirit)
- Moulinet : Spinfisher 4500 (Penn)
- Tresse : Sufix 45/100 (Rapala)