Perches de printemps au leurre souple

Entre l’ouverture et la fin juin, j’aime particulièrement rechercher les perches. Pour cela, je choisis mes spots de pêche par rapport à la densité de perches présentes. Je sélectionne mes meilleurs spots, ceux où il y a de belles densités et de beaux poissons. En effet, en début de saison, si l’eau ne chauffe pas vite, les perches vont être difficiles à localiser. Et lorsque j’ai réussi cette localisation des zébrées, je sors mes armes secrètes : les petits leurres souples. Petit leurre souple, cela dépend tout de même des milieux dans lesquels je pêche. En fonction des biotopes, on va parler de petit leurre souple lorsqu’ils font 10-12 cm dans les grands lacs, alors que dans les petits biotopes, un petit leurre souple sera un leurre de 5-7 cm.

L’approche en grands biotopes

J’aime ces milieux car ils offrent une bonne densité de poissons, avec la présence de très grosses perches. Il y a quelques années, je les recherchais principalement de la fin de l’été à l’automne, pensant qu’en début de saison elles étaient plus éparpillées et donc plus dures à localiser. C’est en changeant ma façon de pêcher le brochet que tout a commencé. Nous touchions des perches « occasionnellement » en début de saison avec de gros leurres à brochet (16-19 cm) ou rien lorsque nous essayions autrement. C’est alors que je me suis mis à les chercher plus spécifiquement en utilisant des petits leurres à perches. Mais ici, on parle de leurres qui font entre 9 et 15 cm ! Car en dessous de cette taille, en début de saison on fait moins de perches sur les lacs que je pratique. Pour les pêcher en grand lac, le meilleur leurre à mes yeux reste le shad avec une gomme assez dure et qui vibre fort. Plombé assez lourd, il suffit de pêcher en linéaire en le ramenant vite et en l’animant. Les perches sont souvent suspendues entre deux eaux à cette période de l’année. Il suffit de trouver les poissons fourrage ou la cassure des 4 mètres pour faire de très belles sorties. Au moment de l’ouverture, on peut même encore les trouver sur les plateaux herbeux, proches de buissons isolés au milieu du lac ou sur les bordures. Lorsque l’eau est claire, on peut ainsi les pêcher à vue. Le top !

À ce moment de l’année et sur ce type de spots, le montage idéal est un carolina avec un hameçon texan sur lequel est fixée une créature ou une imitation de ver. Ce montage rend les perches folles, et il y a fort à parier qu’elles ne résisteront pas à cette présentation. Sinon, pour pêcher les perches au leurre souple en lac, le montage est pour ma part assez simple. En même temps, j’aime bien les choses simples et efficaces à la pêche. Une tête plombée de 10 à 21 g suivant la profondeur, une tresse de 8 brins de 12 à 15 centièmes et un bas de ligne en fluorocarbone de 30/100 de deux mètres cinquante. S’il y a une belle population de brochet, je rajoute une pointe en fluoro de 45 à 60/100. On diminue le risque de coupe, et sur des leurres souples de cette taille, cela ne réduit pas le nombre de touches de perches. J’aime utiliser des leurres aux coloris naturels par temps clair et eau claire, et des coloris plus flashy par temps couvert.

La magie des petits biotopes

J’entends par petit biotope les étangs, gravières, petites ballastières ainsi que les petites rivières. Ces spots de pêche sont souvent très bons au printemps. L’eau se réchauffant plus vite, les petits poissons, et donc les perches, rentrent plus vite en activité. De plus, les étangs abritent souvent de vieux spécimens de perches, aux couleurs et à la robe magnifiques. Je commence souvent de l’ouverture jusqu’aux premières chaleurs de juin en pêchant au leurre souple en linéaire sur les plans d’eau. Je vais pêcher principalement les zones de frondaisons en surveillant bien la descente de mon leurre. Puis, une fois le leurre sur le fond, je ramène mon leurre entrecoupé de pause. Lorsque le soleil est présent, je vais favoriser les shads ramenés assez vite, et lorsqu’il est absent et le temps plus frais, je vais plutôt choisir les virgules ou les shads avec une vibration plus fine, ramenés lentement proche du fond. Mon montage est, une fois de plus, assez simple. Un leurre souple de 5 à 8 cm, une tête plombée de 3 à 10 g, une canne light avec une tresse en 10-12/100 et un bas de ligne en fluoro de 20 à 26/100. Pas de pointe de plus gros diamètre, sous peine de perdre en discrétion et en qualité de nage du leurre. Et si un brochet se présente, il suffit de desserrer le frein et d’être patient. Avec une canne light, ça passe souvent sans couper ! Pour les leurres, j’aime utiliser des shads avec une vibration fine.

Une fois les eaux réchauffées, mon choix va se porter sur un leurre que l’on oublie souvent, le micro-jig. C’est un aimant à perche, de toutes tailles. C’est en quelque sorte un hybride entre un leurre souple et un jig, mais il est redoutable. J’aime l’associer à une petite écrevisse en trailer lorsque les perches ont ciblé leur alimentation sur ces proies. C’est le cas lorsque les eaux se réchauffent et que l’on trouve les écrevisses dans les herbiers des plans d’eau ou les racines des rives en rivière. J’aime aussi utiliser cette technique associée à un finess en trailer. L’idée est alors de pêcher en rivière, dans les veines de courant, et de laisser le micro jig évoluer naturellement dans ces dernières, sans le brider. Réussite garantie au printemps !