1 L’acier 7 brins
L’acier 7 brins, le plus économique et le plus fin des aciers toronnés à résistance égale, est très discret dans les petits diamètres. Vendu en bobines de 5 ou 10m, il peut être nu ou gainé. Ses points faibles sont une relative raideur et une assez grande mémoire : il se déforme facilement et doit être changé souvent. Il peut être noué, dans les petits diamètres, sleevé ou soudé dans sa version gainée.
2 Les 19 et 49 brins
Les aciers toronnés 19 ou 49 brins coûtent plus cher. Un peu plus gros à résistance égale, ils sont beaucoup plus souples et peuvent se nouer facilement sans perte de résistance (nœud en huit ou universel simple). Ils se déforment moins vite que le 7 brins et conviennent aussi bien à la confection de bas de lignes qu’à celle d’avançons (triples voleurs par exemple).
3 La soudure
Les aciers toronnés sont parfois gainés de nylon, ce qui les protège de la corrosion et permet de faire des boucles par soudure : former la boucle, torsader les deux brins sur 1 cm et chauffer rapidement au briquet, le plastique fond et se soude en refroidissant, c’est assez fiable. Leur défaut est que la gaine augmente le diamètre sans améliorer la résistance
4 Les tresses blindées
Les tresses blindées sont des produits composites mélangeant fibres d’acier et synthétiques. C’est ce qu’il y a de plus gros à résistance égale, mais aussi de plus souple. Leur gros atout est de pouvoir être nouées de presque toutes les façons. Rarement employées comme bas de ligne, elles entrent dans la confection d’avançons, notamment pour les armements traversant avec lochage (triple ventral).
5 Le titane monobrin
Le fil de titane monobrin est intéressant pour sa discrétion dans les fins diamètres mais surtout pour son absence totale de mémoire. Il est quasi indéformable et très durable. Dans les gros diamètres, il devient vite raide. On peut le nouer (nœud en huit sans serrer à fond) jusque vers les 15-20kg. Il est délicat à sleever car glissant et indéformable.
6 Le titane 7 brins
Le titane câblé 7 brins est un produit haut de gamme et assez difficile à trouver (Knot Kinky, Boa No Kink). Il reste incomparable pour les bas de ligne pour pêches fines (perche, sandre) en présence de brochet. Très souple, inusable, discret, facile à nouer (nœud en huit) et à sleever. Mais il est cher et moins adapté que le gros fluorocarbone pour les pêches fortes
7 Le fluorocarbone
Le gros fluorocarbone (70 à 100/100) est intéressant quand la souplesse est sans importance (big bait, pêches lourdes). On le dit invisible sous l’eau mais ça reste à prouver. En revanche, c’est un matériau très fiable et qui fatigue peu, même sous les pires contraintes car assez élastique par rapport aux métaux. Peut se nouer ou se sleever.
8 L’émerillon
Le bas de ligne comporte généralement un émerillon baril (rolling) permettant de le relier à la ligne qui souffrirait d’être nouée directement sur l’acier. La plupart des modèles conviennent si l’on adapte leur taille à l’utilisation. L’idéal, c’est l’émerillon en inox, bien plus solide à taille égale que le laiton, mais plus cher. On peut alors baisser la taille, pour la discrétion, sans perdre en résistance.
9 L’agrafe
À l’autre extrémité, on installe une agrafe, qui permet de changer de leurre facilement. Là aussi, il existe différents styles, qualités et résistances en fonction des besoins. On ne monte pas une grosse agrafe sur une crinelle fine, et vice versa. Les agrafes rapides qui ne s’ouvrent pas mais se clipsent autour de l’œillet fatiguent moins, c’est un bon compromis.
10 Les sleeves
Pour les montages puissants et les bas de ligne de fort diamètre, qu’un nœud fragiliserait trop, il est préférable d’utiliser des sleeves qui serrent fortement mais sans blesser le filament. Il en existe des simples pour l’acier et des doubles pour sleever le gros fluorocarbone. Un sleevage parfait, indispensable, suppose l’utilisation d’une pince spécifique et de sleeves d’un diamètre adapté.