1. Bonnes résolutions
De plus en plus coûteux et relativement voire très fragiles, les leurres souples ne devraient pas être considérés comme de simples consommables. Le comportement «un poisson, un leurre » est irresponsable. Il faut en prendre soin et les faire durer autant que possible, tout en évitant d’en laisser dans l’eau, avec les risques de pollution et d’ingestion par les poissons que cela comporte.
2. Les têtes à visser
La tête plombée standard à hameçon simple, c’est l’ennemi du leurre souple fragile, à la gomme tendre, qu’elle peut déchirer rapidement, parfois sur une seule prise. Pour ces leurres à risque (One Up, Sakamata, etc.), l’idéal est la tête à visser, qui assure une excellente tenue, au point de multiplier le nombre de prises par dix avant que le leurre soit hors d’usage. Inconvénient: il faut réaliser l’armement soi-même, avec un ou deux triples.
3. Final Keeper
Pour certains armements avec hameçon simple non lesté (texan, drop-shot), un petit accessoire tout bête, appelé Final Keeper, est parfait. C’est un genre de harpon en plastique qui, une fois enfoncé dans la tête du leurre, est impossible à retirer. On passe ensuite l’hameçon dans un petit orifice prévu à cet effet, noyé dans la gomme. La durée de vie du leurre augmente de façon exponentielle. Inconvénient : il est impossible à retirer sans détruire le leurre, il en faut donc autant.
4. Joint torique
Les montages wacky ou neko rig sont des cas à part, car l’hameçon transperce le worm (ver en plastique) en plein milieu. Inutile de dire que le leurre se coupe alors très facilement, ce sont des techniques extrêmement consommatrices. La bonne parade consiste à enfiler un ou deux petits joints toriques sur le ver de manière à l’étrangler assez pour qu’il ne puisse pas glisser. Il suffit de passer l’hameçon entre ces joints et le leurre.
5. Premiers secours
Les dents de brochet, et dans une moindre mesure de sandre, peuvent laisser de belles entailles dans nos leurres souples, les fragilisant progressivement. La soudure à chaud est un bon moyen de réparer cela, en chauffant les bords de la coupure jusqu’à liquéfaction, puis en les serrant l’un contre l’autre. Pour les gros leurres, cela peut se faire au briquet. Pour les petits modèles ou les fines coupures, l’idéal, c’est le fer à souder de précision.
6. Soudure à froid
Toujours pour réparer, on peut aussi utiliser une colle spéciale (Mend It ou équivalent) qui fait fondre la gomme avant de se solidifier et sèche en quelques minutes. Le procédé, qui donne un résultat plus propre que la soudure à chaud, est séduisant. Inconvénient : ces colles coûtent assez cher et le pot finit toujours par durcir avant que l’on ait tout employé. Pas si rentable au final.
7. Cure de jouvence
Leurre déformé, terne et sale ou encore gomme trop dure à votre goût ? Un bon bain va y remédier. Plongez quelques secondes la partie déformée dans l’eau bouillante, et recommencez jusqu’à redressement, puis laissez refroidir à plat. Un bain dans l’eau tiède savonneuse et un frottage doux entre les doigts redonne aussi l’aspect du neuf. Un bain de cinq minutes dans l’eau bouillante attendrit durablement la gomme en profondeur.
8. Les goûts et les couleurs
Il est possible de personnaliser à l’extrême la décoration d’un leurre souple avec des feutres spécialement conçus pour cela. Ce sont les seuls qui tiennent sur la gomme, par pénétration. On peut ajouter ainsi des zébrures, un signal œil ou sang, colorer la caudale, etc. Certains feutres ajoutent même un parfum (ail ou anis, par exemple).
9. Trempage
Le feutre permet de personnaliser et éventuellement de recolorer entièrement un leurre pour coller à la couleur du jour, mais le système a ses limites. Le feutre sera en effet vite épuisé. Pour relooker de grandes surfaces, mieux vaut utiliser la solution par trempage dans un liquide colorant spécial (Spike It, par exemple). Attention, une ou deux secondes, pas plus… car ce liquide est bien capable de «digérer » certains leurres souples !
10. Boîte à part
Les leurres souples colorés ont tendance à déteindre les uns sur les autres par simple contact prolongé. Pour préserver leurs couleurs d’origine, veillez à ne pas mélanger dans vos boîtes des coloris trop différents. Par ailleurs, certains super plastiques, très solides et étirables, ont le défaut de faire fondre à peu près tout ce qu’ils touchent. Stockez ces leurres-là bien à part, dans une pochette en plastique qui ne les craint pas.
Deuxième chance
Bien souvent, un leurre qui semble hors d’usage peut en fait encore servir. S’il ne tient plus sur la tête plombée, repiquez-le à l’envers (hameçon sortant par le ventre), cela ne fait pas de différence pour le poisson. Coupez la partie abîmée et utilisez-le en trailer sur un spinner, un chatterbait ou un jig. Soudez la caudale d’un vieux leurre sur un autre qui aurait perdu la sienne, etc.