1 Rester bien visible
Première règle quand on s’aventure dans ou sur l’eau en rivière, être visible de tout autre usager surtout si elle est navigable. Une simple casquette ou un haut de couleur vive suffit à vous rendre repérable de loin en journée. Vous pouvez prévoir une lampe frontale ou porter une veste à bandes réfléchissantes aux extrémités du jour ou par faible luminosité. Équipez votre embarcation des feux réglementaires si vous naviguez de nuit pour éviter toute collision. Pour un bateau de moins de sept mètres, vous devez montrer un feu blanc visible à 360° ainsi que, si c’est possible, des feux de côté.
2 Limiter les manipulations
La manipulation d’un carnassier, qui plus est avec un leurre en gueule, doit être effectuée avec la plus grande précaution. Commencez par le décrocher avant d’envisager toute autre action, pour la photo par exemple. Chevesnes et aspes ne sont pas dangereux et peuvent être saisis à deux mains sans problème. On maintient fermement, pouce dans la gueule, les perches et les black-bass en prenant garde aux rayons des nageoires dorsales, mais aussi aux ouïes, plus discrètes mais tout aussi douloureuses. Le sandre possède ces mêmes rayons et sa mâchoire ne permet pas de le saisir par la gueule, les ouïes étant aussi particulièrement tranchantes. On le soutient par le ventre d’une main en le maintenant par l’échancrure de la queue de l’autre. On passe les doigts sous l’ouïe et on serre fermement, en ne lâchant sous aucun prétexte pour ne pas se couper. On procède de la même façon avec le brochet, le plus dangereux. Avec lui, une seule règle : éviter tout contact avec les dents !
3 Ne rien laisser traîner
L’hameçon oublié qui traîne dans un bac ou dans le fond du bateau est souvent à l’origine d’un accident bête. Il est préférable de ne pas s’étaler et de rester rigoureusement organisé. On utilise un porte-leurre ou un bac dédié pour entreposer quelques leurres à disposition hors des boîtes. Sur une canne qui ne sert pas, on le fixe le leurre sur la patte d’un anneau ou, mieux, sur l’accroche-leurre. On prend soin de ranger systématiquement dans sa boîte tout leurre hors service ou que vous ne souhaitez plus utiliser. On referme les boîtes avant de les ranger. Armer un leurre avec des hameçons sans ardillon (ou écrasé), c’est la garantie de les retirer sans aucune difficulté de la gueule des poissons… et du doigt d’un pêcheur !
4 Utiliser les bons outils
L’épuisette, toujours recommandée, permet de sécuriser une prise le temps de décrocher le leurre, opération réalisée à l’aide d’une pince forte et de longueur adaptée à la taille du prédateur. L’utilisation de gants peut être utile pour protéger les mains des moins expérimentés qui voudraient manipuler leurs premiers poissons. L’épuisette est indispensable pour la pêche du silure qui ne peut être saisi que par sa mâchoire rappeuse. Enfin, le port de lunettes et d’une casquette protège efficacement les yeux et la tête de tout projectile éventuel, un lancer hasardeux ou maladroit d’un compagnon de pêche étant toujours possible.
5 Eviter les chutes et les glissades
Du bord, sur des berges escarpées, on doit assurer ses appuis et ne pas se précipiter. Mieux vaut éviter les sauts hasardeux, les rochers instables ou glissants, les zones envasées, les troncs pourris et les pentes boueuses où les risques de chute sont importants. Une règle simple consiste à toujours évoluer avec une main libre pour bénéficier d’un troisième appui ou se rattraper en cas de chute. Pour le choix de ses chaussures, privilégiez des modèles hauts pour le maintien des chevilles et munis de semelles à gros crampons. Les modèles de type randonnée conviennent parfaitement. Bottes et waders sont à privilégier en milieu humide ou si vous souhaitez entrer dans l’eau. Opter alors pour des semelles en feutre cloutées qui permettent de s’aventurer sur des fonds rocheux, souvent très glissants, sans (trop de) risques.
6 Lever les yeux
Le danger peut se trouver au-dessus de votre tête, levez le nez de temps à autre pour vérifier que vous ne passez pas sous des câbles à haute tension. Le carbone des cannes à pêche est très conducteur d’électricité. Les pylônes sont normalement signalés par un panneau sur la berge mais on y retrouve toujours quelques leurres et montages perdus par quelques étourdis qui s’en tirent généralement avec une simple frayeur. En revanche, quand le temps vire à l’orage, ne prenez aucun risque: rejoignez la berge au plus vite et posez vos cannes au sol dès les premiers éclairs. Éloignez-vous pour vous abriter, si possible dans votre voiture, surtout pas sous un arbre. Patientez en attendant le retour au calme ou rentrez !
7 Emporter la trousse
On trouve des trousses de premiers soins pour une petite poignée d’euros. Certaines sont compactes et se glissent dans la poche. Vérifiez simplement qu’elles contiennent bien le minimum nécessaire pour soigner et désinfecter les plaies légères ou prenez soin d’y ajouter les éléments manquants. Le kit doit contenir pansements, bandages, compresses, désinfectant, pince à épiler et paire de ciseaux. Pour être certain de ne jamais l’oublier, il est préférable d’en posséder plusieurs, réparties dans la voiture, le bateau, le float-tube et le sac à dos. Prévoyez toujours un peu d’eau propre pour pouvoir nettoyer une plaie sale avant d’envisager un soin au bord de l’eau.
8 Rester joignable
Pêcher en compagnie d’un ami est un gage de sécurité car chacun peut porter secours à l’autre ou demander de l’aide en cas de besoin. Mais si vous êtes seul, prévenez toujours un proche en précisant le lieu et la durée prévue de votre sortie. N’oubliez jamais votre téléphone et assurez-vous d’avoir suffisamment chargé sa batterie pour tenir la journée, c’est pour vous la seule garantie de pouvoir être secouru quel que soit l’endroit où vous vous trouvez. Les téléphones de dernière génération nous permettent de passer un appel en quelques secondes, mais également de communiquer notre position GPS précise. Vous pouvez également prendre la précaution d’insérer votre téléphone dans une pochette parfaitement étanche, flottante et munie d’un tour de cou, il restera protégé ainsi de l’eau et toujours à portée de main.
9 Surveiller la météo
Les météos extrêmes mettent l’organisme à rude épreuve. S’exposer de longues journées à de trop fortes chaleurs ou à de très grands froids sans prendre la moindre précaution relève de l’inconscience. L’été, il faut éviter les coups de soleil et l’insolation. La casquette est recommandée tout comme la crème solaire et les vêtements anti-UV. Pensez également à boire beaucoup d’eau, faites des pauses régulières à l’ombre si la chaleur devient écrasante. Par grand froid, le plus gros risque est l’hypothermie. Il faut multiplier les couches de vêtements chauds et couvrir vos extrémités (tête, mains, pieds). Faites là aussi une pause hors de l’eau quand le froid vous gagne et prévoyez une boisson chaude ainsi qu’une pause repas bien calorique, histoire de faire le plein d’énergie avant d’y retourner.
10 Ne pas tomber à l'eau
Attention, même le meilleur nageur peut se noyer après une mauvaise chute ou pris au milieu de remous et débits puissants. Évitez de vous aventurer en wading sur une zone méconnue si les eaux sont teintées et les courants soutenus. Sinon, prenez le temps de faire passer quelques leurres pour pêcher la zone, mais aussi pour connaître la profondeur et la nature du fond avant de vous aventurer. En bateau, attachez votre coupe-circuit moteur au poignet pour remonter à bord sans risque après une éventuelle chute. En float-tube ou en kayak, utilisez plutôt un leash (laisse) accroché à la ceinture. Si vous tombez à l’eau en rivière, avec ou sans waders, ne cherchez pas à lutter contre le courant. Laissez-vous plutôt porter vers l’aval, tête hors de l’eau, en nageant tranquillement vers la berge la plus accessible. Le port du gilet de sauvetage est recommandé sur une embarcation, il vous sauvera la vie en cas de malaise, de chute, de courant très violent et de tout autre imprévu. Personne n’est à l’abri.