L'idée d’associer des leurres durs et souples ne date pas d’hier. De nombreux essais jalonnent l’histoire de l’évolution des leurres mixtes et certaines tentatives se sont révélées particulièrement intéressantes et efficaces. La plupart du temps, il s’agissait au départ de bricolages plus ou moins réussis réalisés par des amateurs, mais certaines créations sont devenues des stars dans les catalogues de marques réputées.
Des hybrides bien pensés
Les associations souple-dur peuvent être variées, métal-fibres ou lanières, métal-leurres souples, leurres souples-lanières ou palette… On peut tout imaginer. N’oublions pas que, parmi ces leurres mixtes ou hybrides, l’un des plus anciens reste le spinnerbait. L’idée de départ consiste à associer les effets plus vibratoires d’une partie dure avec les effets plus visuels d’une partie souple ou molle. Les composants durs et mous peuvent être plus ou moins étroitement associés, parfois franchement séparés, comme lorsque l’on installe un petit streamer à quelques centimètres en avant d’un poisson nageur, parfois fusionnés comme dans les poissons nageurs durs dotés d’un « tail » souple. Parmi les réussites spectaculaires de ce type de leurres, à côté des spinnerbaits déjà mentionnés, on peut citer le Divinator et ses petits frères actuels comme les Slash Blade, les têtes plombées à palette et leurs descendantes actuelles ainsi que les poissons nageurs à queue souple, avec ou sans articulation. Selon les effets recherchés et les poissons visés, on choisira des leurres émettant de fortes vibrations et dotés de signaux visuels très marqués (pour le brochet et le black-bass, par exemple) ou des combinaisons plus subtiles, à vibrations modérées, sans jupe en lanières ou fibres comme une tête plombée à petite palette équipée d’un petit shad de type easy shiner (pour le sandre ou les black-bass peu mordeurs ou très éduqués).
Une belle polyvalence
Certains modèles sont très polyvalents. C’est le cas des leurres souples shad ou des poissons nageurs souples équipés d’une palette postérieure capables d’attirer tous les carnassiers, sandres compris, alors que d’autres ciblent plutôt des poissons très réactifs aux fortes vibrations ou aux belles bouchées, comme les grands spinnerbaits. Le marché regorge aujourd’hui de ces leurres mixtes, et de nombreux kits et accessoires permettent de les fabriquer soi-même. On peut alors se permettre toutes les fantaisies. Un conseil cependant : ne cherchez pas trop l’exotisme et faites confiance aux leurres qui n’en rajoutent pas trop ayant fait leurs preuves partout. On les trouve de nos jours dans les catalogues des grands fabricants. Les Rapala Otus et Peto sont, par exemple, devenus des références pour les traqueurs de brochet et sont des hybrides parfaitement réussis !