S’il est un domaine où les écarts de prix entre les différents modèles peuvent être spectaculaires, c’est bien celui des swimbaits, avec une fourchette allant de 15 euros à parfois dix fois plus. Le jeu n’en vaut pas forcément la chandelle, et bien choisir son swimbait peut être une sacrée source d’économies.
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Des critères de choix évidents
Certains critères tombent sous le sens. Le premier, dès lors que l’on s’équipe pour le brochet, est celui de la solidité. Lors de l’apparition des premiers modèles de swimbaits, j’avais fait l’acquisition, à un prix guère raisonnable, d’un joli swimbait en bois. Confectionné dans du bois tendre, son premier passage dans la gueule d’un gros brochet eut pour conséquence une dégradation forte du modèle. Ceux réalisés en plastique ont depuis largement occupé le marché, et leur résistance s’est grandement améliorée. Attention toutefois à des détails importants, comme la disponibilité de queues souples de rechange qui permettent d’éviter une mise au rebut prématurée. Il convient de distinguer d’ailleurs deux conceptions de hard swimbait. La première, la plus classique, consiste à utiliser des charnières métalliques pour relier les différents segments. Cette conception permet la confection de leurres en deux, trois ou quatre parties. Plus récemment, les modèles à sangle ont vu le jour. Le principe est d’insérer au travers des multiples sections une lanière textile très résistante. Si l’on pouvait être au départ inquiet quant à la solidité de ce dispositif, l’expérience nous a prouvé qu’il permettait également la réalisation de leurres extrêmement résistants. Côté nage, on peut dire pour simplifier que plus le leurre est segmenté, plus sa nage est serpentiforme et spectaculaire aux yeux du pêcheur. Encore une fois, gardons-nous de tout anthropomorphisme et rappelons-nous toujours que c’est le poisson qui, au final, décide. Les swimbaits en deux sections ont souvent une nage en S un peu désarticulée, beaucoup moins fluide, mais il n’en demeure pas moins vrai que cela est parfois beaucoup plus déclencheur de touches qu’une nage fluide, à nos yeux naturelle, et parfois peut-être trop naturelle pour les prédateurs.
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Les détails qui font la différence
La forme du swimbait est un sujet assez peu discuté, alors que, le choix de la silhouette permet de coller au mieux à la présence du fourrage. Les formes trapues évoquent les brèmes, les gros gardons ou les rotengles, alors que les formes allongées suggèrent au choix les chevesnes, les ablettes ou encore les truites. Les swimbaits ont, de ce fait, un côté imitatif certain, et les pêcheurs qui apprécient le réalisme des leurres seront ici satisfaits. Il ne faut cependant pas trop vouloir systématiquement s’en tenir aux coloris les plus naturels selon moi. En effet, plus peut-être qu’avec d’autres leurres, avec les swimbaits, il ne faut pas hésiter à mettre la main sur des coloris un peu exotiques, bien meilleurs parfois pour déclencher des touches. Les swimbaits principalement destinés au départ à la recherche du black-bass sont, d’une manière assez générale, conçus pour évoluer dans les couches supérieures des plans d’eau. La plupart des swimbaits sont des modèles suspending ou légèrement coulants. Certains sont même flottants pour évoluer juste sous la surface. Il existe bien entendu quelques modèles très coulants, et il ne faut pas hésiter à les utiliser pour pêcher un peu plus creux. De même, l’adjonction de petits plombs supplémentaires sous le ventre ou sous l’œillet de tête du leurre est une bonne solution pour augmenter le spectre de prospection. En somme, plutôt que de disposer de nombreux modèles concurrents mais qui se ressemblent en matière d’employabilité, il semble judicieux de disposer de modèles réellement différents en formes, densités et coloris pour coller au mieux à la volonté des carnassiers.
