Cette charte était dans les tuyaux depuis deux ans, et le conseil municipal l'a adopté à l'unanimité le lundi 15 mai. Il y a 28 engagements et 105 actions. Certaines sont d'ailleurs plutôt de bon ton (augmentation des espaces pour les chiens, mise en place d'une brigade équestre...). Mais le point 22 qui concerne la pêche est assez... aberrant !
La métropole de Rennes entend "sensibiliser les publics à une évolution des pratiques de loisirs" et détaille ses engagements :
- Faire connaître les zones de pêche autorisées sur le territoire de la Ville
- Informer sur les risques, nuisances et conséquences de la pêche
- Prendre position contre les méthodes de pêche mutilantes (ardillon, vif) et solliciter l'État et la Région pour une harmonisation de la réglementation
- Réviser l'arrêté municipal de 2018 pour étendre l'interdiction de la pêche à l'ensemble des étangs d'Apigné (la pêche contribue à la pollution des eaux de l'étang)
Vous trouverez la charte rennaise sur les conditions des animaux ici (page 19, point 22).
Dans un long message publié sur les réseaux sociaux mardi 23 mai (voir ci-dessous), le président de la fédération de pêche d'Ille-et-Vilaine, Jérémy Grandière, s'étrangle. Il dénonce "une attaque en règle contre la pêche et les pêcheurs", avec "un argumentaire inepte" mais aussi "une représentation complètement tronquée du fonctionnement des écosystèmes aquatiques" et le mépris pour "l’ensemble de nos actions pour la protection et la restauration des milieux aquatiques". Il interpelle la maire (PS) Nathalie Appéré. Pour l'heure, la mairie n'a pas donné suite à sa demande de rendez-vous.